J’ai la très vague impression que vouloir enregistrer un podcast en mobilité c’est d’abord vouloir se compliquer la tâche… Quel est l’intérêt d’ailleurs d’enregistrer et donc de podcaster en mobilité ? À vrai dire, en principe, il y a peu d’intérêt parce que la mobilité fait souvent perdre ses repères et bouleverse ses habitudes. Néanmoins, il y a quelques exceptions…
Je voudrais vous parler d’une série qui a été entièrement enregistrée en mobilité. Pas la vraie-fausse mobilité. La vraie mobilité : celle qui vous impose de trouver des solutions, sous la pluie ou sous le soleil et loin du confort d’un bureau chauffé ou d’un studio éclairé. Celle qui vous impose de trouver absolument, et tous les jours, de l’énergie pour alimenter votre enregistreur, pour faire tourner votre logiciel de montage, accéder à une connexion pour envoyer vos sons sur une plateforme. Ça, c’est de la vraie mobilité. Qui fait ça ? Personne ou presque. Mais, il y a un exemple qui m’a marqué ces derniers mois, celui d’Hervé Pauchon.
Pauchon s'est rendu célèbre grâce à sa chronique intitulée Un temps de Pauchon sur France Inter, entre 2007 et 2019.
Le journaliste avait déjà une certaine expérience de la mobilité parce qu’il a passé ces 12 ans sur France Inter à sortir des studios pour interroger celles et ceux qu’il croisait au hasard de ces rencontres. Pauchon, c’est donc pas un perdreau de l’année.
Alors, il a recommencé du 21 mars 2022 au 25 mai 2022 et a donné naissance à un podcast qui a connu un très grand succès. Podcast intitulé De Saint-Jacques à Compostelle. Pauchon a marché 1 840 km pendant 66 jours. Il a réalisé plus de 20 heures de podcast en mobilité qui ont comptabilisé plus de 600 000 écoutes et qui a attiré, ce podcast, 25 000 auditeurs quotidiennement.
Un vrai succès donc, entièrement et exclusivement réalisé en mobilité. Si vous voulez vous inspirer d’une stratégie qui a fonctionné, c’est vers celle-ci qu’il faut aller.
Le 21 septembre dernier, Pauchon a dépassé le million d'écoutes. Pour fêter ça, il propose une nouvelle balade tous les mercredi matin durant laquelle il demande aux gens qu’il croise : "Qu'est-ce qui vous rend heureux aujourd'hui ?". Pauchon prévoit de repartir en vadrouille avec son enregistreur pour une grande aventure au printemps 2023.
Je vous pose un billet sur la table que Pauchon n’a pas tout misé sur l’aspect technique de son podcast. Pourtant, il a sorti près de 70 épisodes jusqu’à Compostelle. Je peux même vous dire que l’aspect technique était très secondaire dans sa démarche. Ses seules problématiques quotidiennes à résoudre, étaient de rencontrer des gens intéressants, de trouver des angles originaux, des choses intéressantes à raconter et, probablement de trouver de l’énergie pour enregistrer, monter et diffuser. Tout le reste, c’est de la littérature. Parce que vous ne pourrez jamais retrouver en extérieur les mêmes conditions que celles qui vous guident instinctivement dans votre bureau ou dans votre studio.
Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que l’auditeur se fout comme de l’An Quarante de la façon dont vous enregistrez votre podcast. Ses seules exigences se comptent sur les doigts d’une main : 1/ un confort d’écoute (un son de qualité), 2/ un sujet intéressant (pas ennuyeux à écouter) et 3/ une promesse (celle que demain ce sera encore mieux qu’aujourd’hui).
Le podcast de Pauchon a réuni (en mobilité) ses trois conditions. Alors que nombreux sont les podcasts enregistrés en studio chauffé qui ne parviennent même pas à aligner ces 3 priorités.
Dans son sac, Pauchon avait un enregistreur, un PC portable et un smartphone. Mais, ce ne sont pas ces trois outils qui ont permis de péter le score. Ces outils ont été seulement des facilitateurs. Dans un environnement extérieur, Pauchon a su préserver ce qui fait l’ADN d’une production à succès : un confort d’écoute, un sujet intéressant et une promesse tenue jusqu'au dernier épisode. Ces trois choses mises les unes dans les autres ont généré plus d’un million d’écoutes.
Pauchon s'est rendu célèbre grâce à sa chronique intitulée Un temps de Pauchon sur France Inter, entre 2007 et 2019.
Le journaliste avait déjà une certaine expérience de la mobilité parce qu’il a passé ces 12 ans sur France Inter à sortir des studios pour interroger celles et ceux qu’il croisait au hasard de ces rencontres. Pauchon, c’est donc pas un perdreau de l’année.
Alors, il a recommencé du 21 mars 2022 au 25 mai 2022 et a donné naissance à un podcast qui a connu un très grand succès. Podcast intitulé De Saint-Jacques à Compostelle. Pauchon a marché 1 840 km pendant 66 jours. Il a réalisé plus de 20 heures de podcast en mobilité qui ont comptabilisé plus de 600 000 écoutes et qui a attiré, ce podcast, 25 000 auditeurs quotidiennement.
Un vrai succès donc, entièrement et exclusivement réalisé en mobilité. Si vous voulez vous inspirer d’une stratégie qui a fonctionné, c’est vers celle-ci qu’il faut aller.
Le 21 septembre dernier, Pauchon a dépassé le million d'écoutes. Pour fêter ça, il propose une nouvelle balade tous les mercredi matin durant laquelle il demande aux gens qu’il croise : "Qu'est-ce qui vous rend heureux aujourd'hui ?". Pauchon prévoit de repartir en vadrouille avec son enregistreur pour une grande aventure au printemps 2023.
Je vous pose un billet sur la table que Pauchon n’a pas tout misé sur l’aspect technique de son podcast. Pourtant, il a sorti près de 70 épisodes jusqu’à Compostelle. Je peux même vous dire que l’aspect technique était très secondaire dans sa démarche. Ses seules problématiques quotidiennes à résoudre, étaient de rencontrer des gens intéressants, de trouver des angles originaux, des choses intéressantes à raconter et, probablement de trouver de l’énergie pour enregistrer, monter et diffuser. Tout le reste, c’est de la littérature. Parce que vous ne pourrez jamais retrouver en extérieur les mêmes conditions que celles qui vous guident instinctivement dans votre bureau ou dans votre studio.
Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que l’auditeur se fout comme de l’An Quarante de la façon dont vous enregistrez votre podcast. Ses seules exigences se comptent sur les doigts d’une main : 1/ un confort d’écoute (un son de qualité), 2/ un sujet intéressant (pas ennuyeux à écouter) et 3/ une promesse (celle que demain ce sera encore mieux qu’aujourd’hui).
Le podcast de Pauchon a réuni (en mobilité) ses trois conditions. Alors que nombreux sont les podcasts enregistrés en studio chauffé qui ne parviennent même pas à aligner ces 3 priorités.
Dans son sac, Pauchon avait un enregistreur, un PC portable et un smartphone. Mais, ce ne sont pas ces trois outils qui ont permis de péter le score. Ces outils ont été seulement des facilitateurs. Dans un environnement extérieur, Pauchon a su préserver ce qui fait l’ADN d’une production à succès : un confort d’écoute, un sujet intéressant et une promesse tenue jusqu'au dernier épisode. Ces trois choses mises les unes dans les autres ont généré plus d’un million d’écoutes.
Rédigé par Brulhatour le Mercredi 7 Décembre 2022 à 13:24
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Oui, forcément parce que le podcast est un nouveau média. Alors, par définition, c’est un média alternatif. Un média alternatif renvoie toujours dans l’esprit des utilisateurs à un nouveau média, autrement dit, à une solution nouvelle et donc, alternative. Une alternative, c’est un choix supplémentaire entre deux ou plusieurs solutions ou ici entre deux ou plusieurs supports. Alors oui, le podcast se positionne comme un média alternatif.
Mais alternatif à quoi d’abord ? À la presse ? À la télévision ? Au web ? À la radio ? C’est curieux parce qu’aujourd’hui les radios traditionnelles proposent des podcasts. La télévision traditionnelle transforme certaines émissions en podcasts. La PQR traditionnelle produit désormais du podcast. Si tout le monde se met à faire du podcast, alors le podcast n’est plus alternatif. Ce n’est pas si simple… Mais, oui, le podcast est alternatif mais pas pour les raisons que l’on croit.
Tellement alternatif que le podcast fonctionne sans règles précises… À la grande différence des autres médias qui, eux, sont soumis à des codes et à des règles : la durée par exemple. Dans le secteur du podcast, il y a encore beaucoup de liberté. Un peu comme celle qui caractérisait les radios libres au début des années 80. Ici, on fait un peu ce que l’on veut. Souvent avec des bouts de Scotch. Par exemple, la durée n’est pas un frein à la création. Elle peut fortement varier en fonction des épisodes, des invités, des sujets, des saisons… L’autre liberté qui fait du podcast un média alternatif, c’est le choix des sujets. Les thèmes qui peuvent y être traités sont parfois à des années-lumière de ceux abordés dans les médias, on va dire, classiques. Et puis, le podcast est alternatif parce qu’il ne s’agit pas d’être obligatoirement chroniqueur, journaliste ou animateur pour se lancer dans l’aventure contrairement, encore une fois, aux médias dits classiques qui exigent souvent une formation avec une façon de faire ou de dire.
Un OVNI dans le paysage
Tout cela imbriqué l’un dans l’autre, fait du podcast, une sorte d’OVNI dans le paysage médiatique. Et, c’est probablement, une des raisons de son succès. C’est ainsi que la voisine du cousin de la femme du boulanger peut, sans aucune formation mais avec un relatif engouement, se lancer dans le podcast. Forcément, ce qu’elle va produire va certainement détonner. Et c’est souvent cela qui provoque le succès d’un podcast. Il devient alternatif à partir du moment où il ne copie pas et où il ne s’inspire pas de ce que font les grands médias. Si vous faites la même chose, on sort de l’ambition du podcast qui se démarque par ces différences.
Le podcast est-il un moyen de lutte ?
Certainement, c’est un outil supplémentaire pour celles et ceux qui défendent une cause ou en combattent une autre de se faire entendre. Se faire entendre notamment du jeune public. Pour résume,r très schématiquement, faire du podcast n’exige pas obligatoirement d’avoir une solide formation. Un peu de temps et surtout de l’engagement suffisent.
On peut ainsi imaginer des habitants d’un pays en guerre utiliser ce média alternatif pour transmettre des informations. Et puis, le podcast exige peu de moyens techniques. Ainsi, il est possible avec son Smartphone de produire un son assez rapidement et quel que soit l’endroit où se trouve le podcasteur.
À coup sûr, dans un futur proche, le podcast deviendra aussi un outil pour faciliter l’éducation.
Enfin, la survie du podcast ne dépend que de l’outil qui permet sa réception : le téléphone. C’est certainement par ici, demain, que passera le gros des podcasts. Il dépend aussi et surtout de sa capacité à demeurer un média alternatif, pour rester différent…
Tellement alternatif que le podcast fonctionne sans règles précises… À la grande différence des autres médias qui, eux, sont soumis à des codes et à des règles : la durée par exemple. Dans le secteur du podcast, il y a encore beaucoup de liberté. Un peu comme celle qui caractérisait les radios libres au début des années 80. Ici, on fait un peu ce que l’on veut. Souvent avec des bouts de Scotch. Par exemple, la durée n’est pas un frein à la création. Elle peut fortement varier en fonction des épisodes, des invités, des sujets, des saisons… L’autre liberté qui fait du podcast un média alternatif, c’est le choix des sujets. Les thèmes qui peuvent y être traités sont parfois à des années-lumière de ceux abordés dans les médias, on va dire, classiques. Et puis, le podcast est alternatif parce qu’il ne s’agit pas d’être obligatoirement chroniqueur, journaliste ou animateur pour se lancer dans l’aventure contrairement, encore une fois, aux médias dits classiques qui exigent souvent une formation avec une façon de faire ou de dire.
Un OVNI dans le paysage
Tout cela imbriqué l’un dans l’autre, fait du podcast, une sorte d’OVNI dans le paysage médiatique. Et, c’est probablement, une des raisons de son succès. C’est ainsi que la voisine du cousin de la femme du boulanger peut, sans aucune formation mais avec un relatif engouement, se lancer dans le podcast. Forcément, ce qu’elle va produire va certainement détonner. Et c’est souvent cela qui provoque le succès d’un podcast. Il devient alternatif à partir du moment où il ne copie pas et où il ne s’inspire pas de ce que font les grands médias. Si vous faites la même chose, on sort de l’ambition du podcast qui se démarque par ces différences.
Le podcast est-il un moyen de lutte ?
Certainement, c’est un outil supplémentaire pour celles et ceux qui défendent une cause ou en combattent une autre de se faire entendre. Se faire entendre notamment du jeune public. Pour résume,r très schématiquement, faire du podcast n’exige pas obligatoirement d’avoir une solide formation. Un peu de temps et surtout de l’engagement suffisent.
On peut ainsi imaginer des habitants d’un pays en guerre utiliser ce média alternatif pour transmettre des informations. Et puis, le podcast exige peu de moyens techniques. Ainsi, il est possible avec son Smartphone de produire un son assez rapidement et quel que soit l’endroit où se trouve le podcasteur.
À coup sûr, dans un futur proche, le podcast deviendra aussi un outil pour faciliter l’éducation.
Enfin, la survie du podcast ne dépend que de l’outil qui permet sa réception : le téléphone. C’est certainement par ici, demain, que passera le gros des podcasts. Il dépend aussi et surtout de sa capacité à demeurer un média alternatif, pour rester différent…
De plus en plus de titres que les auditeurs entendent à la radio ont des durées qui passent sous la barre des 2’30. Même les titres francophones semblent suivre la mesure : Claudio Capéo avec "Laisse aller" à 2’28, Suzane avec "Belladonna" à 2’30, Jennifer avec "Sauve qui aime" à 2’37 ou encore Angèle avec "Libre" à 2’42.
Je prépare actuellement pour le prochain magazine de La Lettre Pro de la Radio un article sur l'évolution de la durée des titres diffusés à la radio. C'est assez surprenant de constater que la durée moyenne a sensiblement diminué ces dernières années. D'ailleurs, cette observation a été faite par de nombreux spécialistes. En 2018, Michel Tauberg, ingénieur à San Francisco, a réalisé une analyse des données du Billboard Hot 100, des données de Spotify et s’est intéressé aux paroles des chansons pour dessiner une tendance.
Selon lui, les résultats indiquaient de grands changements. "En utilisant les données Spotify pour déterminer la longueur d'une chanson, puis en pesant ces données en fonction du nombre de semaines passées dans le classement Hot 100, nous pouvons voir que la durée moyenne d'un titre diminue régulièrement chaque année. De bien plus de 4 minutes à environ 3 minutes et demie, la chanson à succès moyenne devient nettement plus courte. De même, la longueur des titres des chansons change. Les nouvelles chansons à succès sont plus susceptibles d'avoir 2 mots dans le titre au lieu de 3".
Pour l’ingénieur, les chansons qui apparaissent dans le Billboard Hot 100 auraient perdu environ 40 secondes depuis 2000, avec une moyenne de 3’07 pour les 50 meilleurs titres de l’année 2021. À cela, il faudrait aussi ajouter que l'énergie moyenne d'une chanson aurait baissé alors que sa dansabilité aurait augmenté.
Reste que la durée moyenne des chansons populaires n'a cessé de diminuer au cours des dernières années, la part des chansons de moins de trois minutes dans le top 10 est ainsi passée de 4% en 2016 à 38% en 2022 à ce jour, selon Hit Songs Deconstructed.
Selon lui, les résultats indiquaient de grands changements. "En utilisant les données Spotify pour déterminer la longueur d'une chanson, puis en pesant ces données en fonction du nombre de semaines passées dans le classement Hot 100, nous pouvons voir que la durée moyenne d'un titre diminue régulièrement chaque année. De bien plus de 4 minutes à environ 3 minutes et demie, la chanson à succès moyenne devient nettement plus courte. De même, la longueur des titres des chansons change. Les nouvelles chansons à succès sont plus susceptibles d'avoir 2 mots dans le titre au lieu de 3".
Pour l’ingénieur, les chansons qui apparaissent dans le Billboard Hot 100 auraient perdu environ 40 secondes depuis 2000, avec une moyenne de 3’07 pour les 50 meilleurs titres de l’année 2021. À cela, il faudrait aussi ajouter que l'énergie moyenne d'une chanson aurait baissé alors que sa dansabilité aurait augmenté.
Reste que la durée moyenne des chansons populaires n'a cessé de diminuer au cours des dernières années, la part des chansons de moins de trois minutes dans le top 10 est ainsi passée de 4% en 2016 à 38% en 2022 à ce jour, selon Hit Songs Deconstructed.
Un travail de titan. Un travail au long cours. Un marathon. Voilà ce que peut représenter l’écriture d’un podcast documentaire. Je n’évoquerai ici que la seule écriture, c’est-à-dire tout le travail en amont de la production et de la diffusion. Car ici, on enfile davantage le costume de journaliste que celui de podcasteur. Ici, on travaille dans autre temporalité, celle du temps long. Il faut donc de l’intérêt, de la curiosité, de la passion et de l’engagement.
D’abord, c’est avec un peu d'appréhension que je vais tenter de parler de l'écriture d’un podcast documentaire dans cette nouvelle Room sur ClubHouse en présence de Stéphane Berthomet. Très honnêtement, je pense qu’on ne va rien lui apprendre à Stéphane et que c’est même l’inverse qui va se produire.
Plus encore que toutes ces qualités réunies, ce que l’on appelle le "podcast documentaire" (qui est un peu une sorte de fourre-tout dans lequel on trouve les longues séries et tout ce qui demande un travail approfondi et minutieux de recherches) exige avant tout une certaine disposition d’esprit. Comme certains ont "une certaine idée de la France", il faut avoir "cette certaine disposition d’esprit". Il faut être également patient. Ou, plus exactement, être en capacité organisationnelle et financière d’être patient. C’est un peu comme l’écriture d’un livre et la réalisation d’un film. Il faut avoir les moyens de travailler pendant de longues semaines sans être soumis à des impératifs financiers.
Bien connaître le sujet
C’est probablement la condition sine qua non. Prendre en compte la faisabilité du projet. Cette condition n’est pas négociable parce que porter et supporter un sujet que vous ne connaissez pas, que vous ne maîtrisez pas, ou pire, un sujet qui a déjà été traité ou avec lequel vous n’avez aucun lien, aucun atome crochu, ni aucune une onde d’affinité, va considérablement vous compliquer la tâche. Alors, c’est du bon, mais il faut avoir envie. Envie de creuser le sujet, envie de le partager intelligemment et artistiquement, envie de signer un bon travail. Si vous avez une ou plusieurs affinités avec le sujet retenu alors votre travail s’en ressentira. C’est probablement 30% de la réussite.
Faire du terrain
Ce que l’on appelle le "podcast documentaire" exige aussi que vous y consacriez du temps. Souvent beaucoup temps. Et pas seulement derrière un écran. Ce que vous trouverez en restant derrière un écran a déjà été trouvé donc traité. Cela n’est plus inédit. Votre démarche, c’est donc de vous transformer en détective. Un reporter de terrain qui va humer l’air du temps, collecter des témoignages inédits, des informations jamais traitées, interroger des témoins jamais sollicités… Vous ne les trouverez pas derrière votre écran. Le podcast documentaire, c’est d’abord être sur le terrain : en immersion.
Prendre son temps
Ici, vous n’êtes pas dans le copier/coller ni dans le glisser/déposer. Les longs formats demandent un temps d’écriture considérable. Plus, c’est long, plus vous devez scénariser votre podcast. Et il y en a des choses à mettre : des archives, des nouveaux témoignages, des illustrations sonores, des musiques… Apporter des compléments, revoir et affiner parfois son conducteur, prendre de la hauteur, mettre en perspective… Répondre à ces questions : pourquoi cette archive et pas une autre ? Pourquoi un témoignage ici et pas là. La scénarisation, c’est un métier. Un casse-tête.
Aimer perdre du temps
Lisez, cherchez, sortez, consultez, questionnez, fouillez, rencontrez, enquêtez, fouinez… Souvent cela ne débouchera sur rien parce que les fausses pistes et les hors-sujets sont nombreux dans le cadre d’un travail au long cours. Mais, en étant aux aguets en permanence, cela vous permettra de vite bénéficier d’une vue à 360°, de vous imprégner au maximum et de mieux rendre ainsi visible le fil de votre podcast.
Bien s’entourer
Forcément. Assurément. Obligatoirement. Nécessairement. Impérativement. Parce que le collectif crée l’émulation. Un tel vous indiquera une information qui vous aura échappé. Un autre vous permettra d’entrer en contact avec ce que l’on appelle un bon client. Les gens autour de nous apprécient toujours mettre leur pierre à l’édifice. Question de fierté ! Il ne faut pas les empêcher. Parce que votre scénario est aussi susceptible d’évoluer dans la bonne direction.
Il est toujours très enivrant et délicieux de terminer un travail au long cours. D’avoir pu réaliser son projet qui a demandé du temps, du travail, qui parfois a été marqué par des périodes de découragement. Ça compte dans nos vies quotidiennes qui sont malmenées par le "partout-tout-le-temps".
C'est aussi un travail qui restera et qui pourra, peut-être, inspirer des auditeurs et des... podcasteurs.
Plus encore que toutes ces qualités réunies, ce que l’on appelle le "podcast documentaire" (qui est un peu une sorte de fourre-tout dans lequel on trouve les longues séries et tout ce qui demande un travail approfondi et minutieux de recherches) exige avant tout une certaine disposition d’esprit. Comme certains ont "une certaine idée de la France", il faut avoir "cette certaine disposition d’esprit". Il faut être également patient. Ou, plus exactement, être en capacité organisationnelle et financière d’être patient. C’est un peu comme l’écriture d’un livre et la réalisation d’un film. Il faut avoir les moyens de travailler pendant de longues semaines sans être soumis à des impératifs financiers.
Bien connaître le sujet
C’est probablement la condition sine qua non. Prendre en compte la faisabilité du projet. Cette condition n’est pas négociable parce que porter et supporter un sujet que vous ne connaissez pas, que vous ne maîtrisez pas, ou pire, un sujet qui a déjà été traité ou avec lequel vous n’avez aucun lien, aucun atome crochu, ni aucune une onde d’affinité, va considérablement vous compliquer la tâche. Alors, c’est du bon, mais il faut avoir envie. Envie de creuser le sujet, envie de le partager intelligemment et artistiquement, envie de signer un bon travail. Si vous avez une ou plusieurs affinités avec le sujet retenu alors votre travail s’en ressentira. C’est probablement 30% de la réussite.
Faire du terrain
Ce que l’on appelle le "podcast documentaire" exige aussi que vous y consacriez du temps. Souvent beaucoup temps. Et pas seulement derrière un écran. Ce que vous trouverez en restant derrière un écran a déjà été trouvé donc traité. Cela n’est plus inédit. Votre démarche, c’est donc de vous transformer en détective. Un reporter de terrain qui va humer l’air du temps, collecter des témoignages inédits, des informations jamais traitées, interroger des témoins jamais sollicités… Vous ne les trouverez pas derrière votre écran. Le podcast documentaire, c’est d’abord être sur le terrain : en immersion.
Prendre son temps
Ici, vous n’êtes pas dans le copier/coller ni dans le glisser/déposer. Les longs formats demandent un temps d’écriture considérable. Plus, c’est long, plus vous devez scénariser votre podcast. Et il y en a des choses à mettre : des archives, des nouveaux témoignages, des illustrations sonores, des musiques… Apporter des compléments, revoir et affiner parfois son conducteur, prendre de la hauteur, mettre en perspective… Répondre à ces questions : pourquoi cette archive et pas une autre ? Pourquoi un témoignage ici et pas là. La scénarisation, c’est un métier. Un casse-tête.
Aimer perdre du temps
Lisez, cherchez, sortez, consultez, questionnez, fouillez, rencontrez, enquêtez, fouinez… Souvent cela ne débouchera sur rien parce que les fausses pistes et les hors-sujets sont nombreux dans le cadre d’un travail au long cours. Mais, en étant aux aguets en permanence, cela vous permettra de vite bénéficier d’une vue à 360°, de vous imprégner au maximum et de mieux rendre ainsi visible le fil de votre podcast.
Bien s’entourer
Forcément. Assurément. Obligatoirement. Nécessairement. Impérativement. Parce que le collectif crée l’émulation. Un tel vous indiquera une information qui vous aura échappé. Un autre vous permettra d’entrer en contact avec ce que l’on appelle un bon client. Les gens autour de nous apprécient toujours mettre leur pierre à l’édifice. Question de fierté ! Il ne faut pas les empêcher. Parce que votre scénario est aussi susceptible d’évoluer dans la bonne direction.
Il est toujours très enivrant et délicieux de terminer un travail au long cours. D’avoir pu réaliser son projet qui a demandé du temps, du travail, qui parfois a été marqué par des périodes de découragement. Ça compte dans nos vies quotidiennes qui sont malmenées par le "partout-tout-le-temps".
C'est aussi un travail qui restera et qui pourra, peut-être, inspirer des auditeurs et des... podcasteurs.
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