Retrouverait-on un rythme de croisière d’avant-crise ? Il faut croire que oui si l’on en juge par la densité des manifestations B2B qui vont rythmer cette fin d’année dans le secteur de la radio et de l’audio digital. Du NAB Show à New York à Médias en Seine à Paris en passant par les congrès de la CNRA ou du SNRL, il aura donc fallu plus de deux ans pour que l’industrie se remette en ordre de marche. Un retour à la normale sous conditions : le spectre d’une reprise du Covid ou l’instabilité géopolitique et ses possibles conséquences sont toujours dans les esprits. Et pas forcément dans les seuls esprits des auditeurs. Les dirigeants sont prudents, attentifs, circonspects et même prévoyants.
À Paris ou dans les régions, l’hiver risque d’être rude et la facture énergétique salée. Quand on sait que la diffusion représente environ les deux tiers de la consommation énergétique pour une radio, il y a là matière à s’inquiéter si les prix s’envolent ou si une pénurie venait à s’installer. Pour autant, le média radio n’est pas si énergivore qu’on pourrait le croire. Mais la diffusion est gourmande et la mettre au régime sec est impossible. L’hiver sera celui des choix pour continuer à alimenter son parc de fréquences et donc, sa diffusion. C’est un vrai sujet d’inquiétude si la situation en Europe venait à se tendre davantage.
À la veille d’un passage à l’heure d’hiver et de longues journées grises et froides, la radio doit jouer le rôle qu’elle maîtrise depuis des décennies : informer et divertir. Parfois, surprendre et être présente là où on ne l’attend pas. Se rapprocher des auditeurs. Maintenir ce haut degré de confiance dont elle jouit depuis des années. C’est surtout dans ces périodes incertaines que la radio est la meilleure, qu’elle est efficace et qu’elle tient sa promesse.
Vous pourrez, dès ce lundi 10 octobre, télécharger le 146e numéro de La Lettre Pro de la Radio, ICI
À Paris ou dans les régions, l’hiver risque d’être rude et la facture énergétique salée. Quand on sait que la diffusion représente environ les deux tiers de la consommation énergétique pour une radio, il y a là matière à s’inquiéter si les prix s’envolent ou si une pénurie venait à s’installer. Pour autant, le média radio n’est pas si énergivore qu’on pourrait le croire. Mais la diffusion est gourmande et la mettre au régime sec est impossible. L’hiver sera celui des choix pour continuer à alimenter son parc de fréquences et donc, sa diffusion. C’est un vrai sujet d’inquiétude si la situation en Europe venait à se tendre davantage.
À la veille d’un passage à l’heure d’hiver et de longues journées grises et froides, la radio doit jouer le rôle qu’elle maîtrise depuis des décennies : informer et divertir. Parfois, surprendre et être présente là où on ne l’attend pas. Se rapprocher des auditeurs. Maintenir ce haut degré de confiance dont elle jouit depuis des années. C’est surtout dans ces périodes incertaines que la radio est la meilleure, qu’elle est efficace et qu’elle tient sa promesse.
Vous pourrez, dès ce lundi 10 octobre, télécharger le 146e numéro de La Lettre Pro de la Radio, ICI
Rédigé par Brulhatour le Samedi 8 Octobre 2022 à 07:17
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À quoi ressemblera cette nouvelle saison dans le monde du podcast ? Sans être devin, on peut dire que le marché français va poursuivre, doucement, sa consolidation. Cela veut dire qu’il va continuer à se structurer avec probablement beaucoup de podcasteurs qui vont jeter à l’éponge, très certainement autant qui vont s’atteler à la tâche et des entreprises qui devront prendre de nouvelles décisions…
Alors que s'ouvre aujourd'hui mercredi la première saison de Podcast Magazine sur ClubHouse, ce billet est consacré à cette saison dans la "podcastosphère" qui vient de débuter. Le marché du podcast est riche de promesses. Cela dit, les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent. Cette saison, on observera notamment comment les grandes enseignes françaises du podcast évolueront. Les grandes enseignes françaises du podcast, ce sont les studios historiques qui se sont engouffrés dans la brèche (brèche qui demeure toujours très prometteuse) du podcast, il y a quelques années déjà.
Cette saison sera possiblement celle de l’heure des choix mais plus encore celle de l’heure des comptes. Auront-elles, ces entreprises, su capitaliser et monétiser leurs contenus ces derniers mois pour continuer à produire des podcasts durant cette nouvelle saison ?
Cette saison sera possiblement celle de l’heure des choix mais plus encore celle de l’heure des comptes. Auront-elles, ces entreprises, su capitaliser et monétiser leurs contenus ces derniers mois pour continuer à produire des podcasts durant cette nouvelle saison ?
Des entreprises pas nombreuses
Elles font face à un problème que leurs voisines anglophones ne connaissent pas. En France, on ne peut pas tellement pousser les murs si ce n’est tenter d’aller se frotter à d’autres concurrents sur des petits marchés comme la Belgique, la Suisse, le Québec ou encore en Afrique francophone. L’inconvénient du marché français du podcast, c’est qu’il est d’abord français, c’est-à-dire francophone, donc très limité. Même si les prévisions nous promettent 747 millions de francophones d’ici 2070 (je vous renvoie ICI à un article sur le blog brulhatour.fr), il faut composer avec un marché ridiculement petit, face à celui qui s’est ouvert aux podcasteurs anglophones. Ce n’est pas que leurs podcasts soient forcément plus intéressants, c’est surtout que les potentialités d’audience et de commercialisation sont beaucoup plus dantesques.
Elles font face à un problème que leurs voisines anglophones ne connaissent pas. En France, on ne peut pas tellement pousser les murs si ce n’est tenter d’aller se frotter à d’autres concurrents sur des petits marchés comme la Belgique, la Suisse, le Québec ou encore en Afrique francophone. L’inconvénient du marché français du podcast, c’est qu’il est d’abord français, c’est-à-dire francophone, donc très limité. Même si les prévisions nous promettent 747 millions de francophones d’ici 2070 (je vous renvoie ICI à un article sur le blog brulhatour.fr), il faut composer avec un marché ridiculement petit, face à celui qui s’est ouvert aux podcasteurs anglophones. Ce n’est pas que leurs podcasts soient forcément plus intéressants, c’est surtout que les potentialités d’audience et de commercialisation sont beaucoup plus dantesques.
Alors, il faudra s’habituer à naviguer sur un petit marché. Logiquement, les places y seront davantage disputées. Mais pour gagner sa place, et accessoirement s’y maintenir le plus longtemps possible, il faut d’abord essuyer les plâtres et tenir dans la durée jusqu’à ce que votre projet soit viable. Pour y parvenir, il faut de l’argent ou mieux des investisseurs qui vous accompagnent. Finalement, la bonne santé du marché français du podcast dépendra (aussi) du nombre d’investisseurs qui accepteront de donner, ou pas, une chance au secteur.
Les podcasteurs de demain
On peut espérer qu’il y ait des contre-exemples. Des aventures en solo qui réussissent et qui entraineraient avec elles de nouvelles vocations. On peut peut (aussi) espérer que le secteur s’ouvre vers des thématiques plus populaires, j’ose dire plus accessibles. Un peu comme le fait le jeune réseau Choses à savoir qui annonce ce matin 5.8 millions d’écoutes rien qu’en septembre dernier et qui devrait passer la barre des 6 millions d’écoutes, d’ici la fin de cette année. Voilà de quoi monétiser. Voila de quoi se développer. Voilà de quoi envisager l'avenir sereinement. Autre exemple avec Podcast Story qui met en podcast des sujets plus grand public avec des catégories allant de l’histoire au cinéma en passant par le surnaturel, le sport ou encore la télévision. C’est comme ça (aussi) que le grand public s'intéressera à ce support.
On peut espérer qu’il y ait des contre-exemples. Des aventures en solo qui réussissent et qui entraineraient avec elles de nouvelles vocations. On peut peut (aussi) espérer que le secteur s’ouvre vers des thématiques plus populaires, j’ose dire plus accessibles. Un peu comme le fait le jeune réseau Choses à savoir qui annonce ce matin 5.8 millions d’écoutes rien qu’en septembre dernier et qui devrait passer la barre des 6 millions d’écoutes, d’ici la fin de cette année. Voilà de quoi monétiser. Voila de quoi se développer. Voilà de quoi envisager l'avenir sereinement. Autre exemple avec Podcast Story qui met en podcast des sujets plus grand public avec des catégories allant de l’histoire au cinéma en passant par le surnaturel, le sport ou encore la télévision. C’est comme ça (aussi) que le grand public s'intéressera à ce support.
On peut parier, sans trop se tromper, que durant cette saison, les auditeurs auront moins de temps qu’ils en avaient la saison précédente. C’est une difficulté supplémentaire pour les podcasteurs qui devront tenter de s'accaparer ce temps pour qu’ils s’intéressent à eux. C’est pas gagné. Car; il faut d’abord se mettre à la place de l’auditeur. De plus en plus sollicité, il dispose de moins de temps. Il faudra apprendre à lui vendre votre podcast, à le rendre sensible à vos contenus pour ne pas dire, à le rendre addict.
On va rester optimiste
Optimiste pour les radios qui ont tout intérêt à accélérer sur les replays. La nouvelle porte d’entrée des auditeurs de demain. Les replays, cette nouvelle façon de consommer la radio, et plus généralement l’audio dans son ensemble, jouera un rôle de courroie d’entrainement qui amènera avec elle, les podcasteurs indépendants. Optimiste d’accueillir de nouveaux podcasteurs dans le secteur qui seront peut-être les grandes voix de demain. Optimiste pour Podcast Magazine qui veut s’imposer comme le magazine du podcast et qui, lui aussi, jouera son rôle de courroie d’entrainement. Optimiste pour des outils de curation plus précis.
Bref, pour être là demain soyez optimiste !
Optimiste pour les radios qui ont tout intérêt à accélérer sur les replays. La nouvelle porte d’entrée des auditeurs de demain. Les replays, cette nouvelle façon de consommer la radio, et plus généralement l’audio dans son ensemble, jouera un rôle de courroie d’entrainement qui amènera avec elle, les podcasteurs indépendants. Optimiste d’accueillir de nouveaux podcasteurs dans le secteur qui seront peut-être les grandes voix de demain. Optimiste pour Podcast Magazine qui veut s’imposer comme le magazine du podcast et qui, lui aussi, jouera son rôle de courroie d’entrainement. Optimiste pour des outils de curation plus précis.
Bref, pour être là demain soyez optimiste !
Les puissantes solutions algorithmiques remplaceront, dans un avenir proche, de nombreux métiers et autres savoir-faire qui font aujourd’hui la fierté des secteurs de la radio et l’audio digital. Un futur pas si éloigné qui, assez curieusement, ne constitue pas un sujet de conversation, encore moins un sujet d’inquiétude derrière les consoles. Et pourtant, personne n’y échappera : du programmateur à l’animateur.
Ça coutera moins cher. Ça demandera moins d’efforts. Cela semble correspondre à l’ère du sans effort dans laquelle nous venons d’entrer. Une ère incarnée par l’Homo numericus (1), un consommateur qui veut tout, tout de suite, en faisant le moins d’efforts possibles ou mieux, aucun effort. L’essor des livres audio, avec l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché (2), est symptomatique de la période qui s’ouvre devant nous. L’ère du sans effort est désormais celle de celui qui se déplace en trottinette électrique, de celui qui prend l’escalator au lieu d’emprunter l’escalier, de celui qui ne descend pas de sa voiture devant son portail électrique, de celui refuse les 500 mètres aller-tour pour chercher son repas et qui préfère être livré manu militari.
Cette ère du sans effort est rendue possible grâce aux développements numériques, technologiques et algorithmiques qui s’accélèrent et ne s’arrêteront pas. Elle aussi est encouragée par de profonds bouleversements sociétaux (3), paradis des canapéistes.
Cette ère du sans effort est rendue possible grâce aux développements numériques, technologiques et algorithmiques qui s’accélèrent et ne s’arrêteront pas. Elle aussi est encouragée par de profonds bouleversements sociétaux (3), paradis des canapéistes.
À la radio, y aura-t-il un intérêt à réduire les effectifs ? À entrer dans cette ère du sans effort ? Pourquoi d’ailleurs le ferait-on ? Principalement pour baisser les coûts et, paradoxalement, pour affiner le programme et ainsi gagner en audience.
Ce n’est pas un raisonnement saugrenu que de penser que, parce ce qu’il y aurait moins de salariés dans une radio, il y aurait davantage d’audience. C’est même parfaitement ce qui semble se dessiner grâce à l’émergence de nouvelles solutions numériques parmi lesquelles l’intelligence artificielle. Elle n’a ni les défauts, ni les inconvénients d’un individu. En revanche, elle optimise ses tâches. Les améliore en permanence. Les affute. La course avec l’individu est gagnée d’avance. Une bascule vient d’ailleurs de s’opérer récemment : une intelligence artificielle (4) a été nommée PDG. Comment ont réagi les 3 300 salariés ? À votre avis ? Ils n’ont probablement pas réagi. C’est ça, le plus terrifiant.
Alors, autant envisager notre remplacement progressif et partiel par la machine. Des secteurs entiers sont déjà concernés. Et, ça ne date pas d’hier (5). Il n’y a aucune raison pour que les secteurs de la radio et de l’audio digital y échappent.
Ce n’est pas un raisonnement saugrenu que de penser que, parce ce qu’il y aurait moins de salariés dans une radio, il y aurait davantage d’audience. C’est même parfaitement ce qui semble se dessiner grâce à l’émergence de nouvelles solutions numériques parmi lesquelles l’intelligence artificielle. Elle n’a ni les défauts, ni les inconvénients d’un individu. En revanche, elle optimise ses tâches. Les améliore en permanence. Les affute. La course avec l’individu est gagnée d’avance. Une bascule vient d’ailleurs de s’opérer récemment : une intelligence artificielle (4) a été nommée PDG. Comment ont réagi les 3 300 salariés ? À votre avis ? Ils n’ont probablement pas réagi. C’est ça, le plus terrifiant.
Alors, autant envisager notre remplacement progressif et partiel par la machine. Des secteurs entiers sont déjà concernés. Et, ça ne date pas d’hier (5). Il n’y a aucune raison pour que les secteurs de la radio et de l’audio digital y échappent.
Les plus exposés
L’animateur
On sait synthétiser une voix. C’est pas encore très joli mais ça va s’améliorer. Plus encore, on sait faire parler un programme. Prendre une voix naturelle (une vraie voix), et lui faire dire, présenter ou animer un créneau dans un autre flux, à un autre ou au même moment, en assemblant des sons et des syllabes qui sont les siennes, dans d’autres conditions, pendant 5 heures, 6 heures ou 24 heures… C’est tout à fait possible. On pourra choisir son débit, son timbre, son style… Et roule ma poule. Le speech-to-text est déjà très prometteur. Le text-to-speech, c’est le bout du bout. Et c’est demain. Et, je vous pose un billet que l’auditeur ne fera pas la différence.
Le programmateur
C’est probablement celui qui fera partie de la première charrette. Grosso modo, on sait tous comment évolue un titre, de sa naissance à sa mort. Le processus est le même depuis des décennies. Demain, l’intelligence artificielle pourra prendre en compte mille et une données en temps réel, sur mille et un supports et en tirer la substantifique moelle. Le titre pourra ainsi être plus ou moins joué à l’antenne, retiré d’une playlist, intégrer un bloc "Récurrents" ou "Golds", prendre dans la direction du "Frigo" ou du "Congélo". Toutes ces étapes seront conduites, sans intervention humaine, par l’ordinateur lui-même qui élaborera la programmation idéale à condition de lui mettre à sa disposition une base musicale extrêmement qualifiée, base qu’il pourra, à terme, qualifier lui-même…
Le présentateur
Un flash et un journal exigent un travail colossal en amont pour seulement quelques minutes d’antenne. Le choix des infos, la course à l’information, leur réécriture, leur hiérarchie… Tout cela sera engagé par la machine. Aujourd’hui, ce travail demande donc souvent plusieurs heures pour seulement quelques minutes d'antenne. Demain, il nécessitera quelques minutes, voire quelques secondes, pour la même durée qu’aujourd’hui à l’antenne. Pourquoi s’embarrasser d’un présentateur ? Alors, forcément pour les interviews, je vous l’accorde, on peut s’interroger sur la capacité de la machine. Pas sur sa capacité technique mais sur sa capacité à être sensible et créative. Pour autant, avec l’audiométrie portable (et des résultats qui sont déjà disponibles en moins de 24 heures), la machine adaptera le contenu en temps réel.
Le planificateur publicitaire
Ce que l’on a dit au sujet du programmateur musical peut parfaitement s’emboiter à la profession de planificateur publicitaire. Déjà que le métier n’est absolument pas grisant, et surtout répétitif, voilà de quoi régler définitivement le problème. La machine prendra le relai et le prendra beaucoup plus vite et beaucoup mieux que vous. Elle ne commettra pas d’erreur humaine. Elle pourra marteler cette très ancienne maxime latine : "Errare humanum est, perseverare diabolicum". Le placement des spots dans les écrans via une intelligence artificielle, c’est aussi pour demain.
L’animateur
On sait synthétiser une voix. C’est pas encore très joli mais ça va s’améliorer. Plus encore, on sait faire parler un programme. Prendre une voix naturelle (une vraie voix), et lui faire dire, présenter ou animer un créneau dans un autre flux, à un autre ou au même moment, en assemblant des sons et des syllabes qui sont les siennes, dans d’autres conditions, pendant 5 heures, 6 heures ou 24 heures… C’est tout à fait possible. On pourra choisir son débit, son timbre, son style… Et roule ma poule. Le speech-to-text est déjà très prometteur. Le text-to-speech, c’est le bout du bout. Et c’est demain. Et, je vous pose un billet que l’auditeur ne fera pas la différence.
Le programmateur
C’est probablement celui qui fera partie de la première charrette. Grosso modo, on sait tous comment évolue un titre, de sa naissance à sa mort. Le processus est le même depuis des décennies. Demain, l’intelligence artificielle pourra prendre en compte mille et une données en temps réel, sur mille et un supports et en tirer la substantifique moelle. Le titre pourra ainsi être plus ou moins joué à l’antenne, retiré d’une playlist, intégrer un bloc "Récurrents" ou "Golds", prendre dans la direction du "Frigo" ou du "Congélo". Toutes ces étapes seront conduites, sans intervention humaine, par l’ordinateur lui-même qui élaborera la programmation idéale à condition de lui mettre à sa disposition une base musicale extrêmement qualifiée, base qu’il pourra, à terme, qualifier lui-même…
Le présentateur
Un flash et un journal exigent un travail colossal en amont pour seulement quelques minutes d’antenne. Le choix des infos, la course à l’information, leur réécriture, leur hiérarchie… Tout cela sera engagé par la machine. Aujourd’hui, ce travail demande donc souvent plusieurs heures pour seulement quelques minutes d'antenne. Demain, il nécessitera quelques minutes, voire quelques secondes, pour la même durée qu’aujourd’hui à l’antenne. Pourquoi s’embarrasser d’un présentateur ? Alors, forcément pour les interviews, je vous l’accorde, on peut s’interroger sur la capacité de la machine. Pas sur sa capacité technique mais sur sa capacité à être sensible et créative. Pour autant, avec l’audiométrie portable (et des résultats qui sont déjà disponibles en moins de 24 heures), la machine adaptera le contenu en temps réel.
Le planificateur publicitaire
Ce que l’on a dit au sujet du programmateur musical peut parfaitement s’emboiter à la profession de planificateur publicitaire. Déjà que le métier n’est absolument pas grisant, et surtout répétitif, voilà de quoi régler définitivement le problème. La machine prendra le relai et le prendra beaucoup plus vite et beaucoup mieux que vous. Elle ne commettra pas d’erreur humaine. Elle pourra marteler cette très ancienne maxime latine : "Errare humanum est, perseverare diabolicum". Le placement des spots dans les écrans via une intelligence artificielle, c’est aussi pour demain.
Les moins exposés
Le reporter
C’est la clé de voute de la proximité. Un des derniers liens réels avec le terrain. Son rôle va bien au-delà de réaliser des reportages et de ramener du son. Si on le voit, alors on voit la radio. Sur place, il collecte l’information mais, plus encore, prend le pouls de la société, fait remonter des tendances, soigne les relations avec les individus qu’il rencontre. Le reporter est le dernier lien qui vous unit au terrain. Si vous le faites sauter, le lien disparait instantanément.
Le chargé de promotion
Comme le reporter, il est un trait d’union indispensable. Il rapproche ou éloigne les forces vives de votre antenne. Il soigne votre image. La machine l’observe d’un mauvais oeil car le chargé de promotion est doué de deux qualités qu’elle n’a pas encore eu le temps de développer : la créativité et la sensibilité. Ce sont deux notions qu’elle ne comprend pas encore. Parce qu’elles sont souvent bien différentes d’un individu à l’autre…
Le producteur
C’est un chef d’orchestre. Il est rémunéré pour produire des programmes de qualité, j’entends par là des produits qui génèrent de l’audience. Autrement dit, des programmes qui doivent être écoutés par un maximum d’auditeurs (d’ailleurs l’inverse existe-t-il ?). Il utilise les meilleures outils qui sont à sa disposition, fait souvent des choix difficiles et taille parfois dans les effectifs. Il n’y a aucune raison pour qu’il change de fusil d’épaule. Bien au contraire…
Le technicien
S’il doit n’en rester qu’un, ce sera probablement lui, le dernier Jusqu’à ce que la machine puisse se réparer elle-même est la boucle sera bouclée. Pour toujours.
Le reporter
C’est la clé de voute de la proximité. Un des derniers liens réels avec le terrain. Son rôle va bien au-delà de réaliser des reportages et de ramener du son. Si on le voit, alors on voit la radio. Sur place, il collecte l’information mais, plus encore, prend le pouls de la société, fait remonter des tendances, soigne les relations avec les individus qu’il rencontre. Le reporter est le dernier lien qui vous unit au terrain. Si vous le faites sauter, le lien disparait instantanément.
Le chargé de promotion
Comme le reporter, il est un trait d’union indispensable. Il rapproche ou éloigne les forces vives de votre antenne. Il soigne votre image. La machine l’observe d’un mauvais oeil car le chargé de promotion est doué de deux qualités qu’elle n’a pas encore eu le temps de développer : la créativité et la sensibilité. Ce sont deux notions qu’elle ne comprend pas encore. Parce qu’elles sont souvent bien différentes d’un individu à l’autre…
Le producteur
C’est un chef d’orchestre. Il est rémunéré pour produire des programmes de qualité, j’entends par là des produits qui génèrent de l’audience. Autrement dit, des programmes qui doivent être écoutés par un maximum d’auditeurs (d’ailleurs l’inverse existe-t-il ?). Il utilise les meilleures outils qui sont à sa disposition, fait souvent des choix difficiles et taille parfois dans les effectifs. Il n’y a aucune raison pour qu’il change de fusil d’épaule. Bien au contraire…
Le technicien
S’il doit n’en rester qu’un, ce sera probablement lui, le dernier Jusqu’à ce que la machine puisse se réparer elle-même est la boucle sera bouclée. Pour toujours.
Morale de l’histoire…
La sensibilité des individus, dans un studio ou ailleurs, fait toujours la différence notamment dans les systèmes créatifs. C’est ainsi que l’individu se démarque, certes de moins en moins, de la machine. Mais, l’homme de radio a aussi d’autres qualités, d’autres traits et d’autres vertus. Au-delà de la seule sensibilité qui caractérise un animateur ou un journaliste, il y aussi la sensitivité, l’affectivité (cette aptitude que vous avez à dire "j’aime" ou "je n’aime pas"), la clairvoyance, le ressenti, la finesse, le bon goût, voire l’amabilité…
Tous ces traits de caractère, qui composent l’homme de radio, sont des attributs très subjectifs pour l’algorithme. De facto, la subjectivité ne peut faire et être la machine qui, elle, repose sur un fondement strictement mathématique.
Moralité : soyez créatif et sensible pour ne pas être remplacé !
La sensibilité des individus, dans un studio ou ailleurs, fait toujours la différence notamment dans les systèmes créatifs. C’est ainsi que l’individu se démarque, certes de moins en moins, de la machine. Mais, l’homme de radio a aussi d’autres qualités, d’autres traits et d’autres vertus. Au-delà de la seule sensibilité qui caractérise un animateur ou un journaliste, il y aussi la sensitivité, l’affectivité (cette aptitude que vous avez à dire "j’aime" ou "je n’aime pas"), la clairvoyance, le ressenti, la finesse, le bon goût, voire l’amabilité…
Tous ces traits de caractère, qui composent l’homme de radio, sont des attributs très subjectifs pour l’algorithme. De facto, la subjectivité ne peut faire et être la machine qui, elle, repose sur un fondement strictement mathématique.
Moralité : soyez créatif et sensible pour ne pas être remplacé !
(1) Homo Numericus "La civilisation" qui vient de Joël Cohen - Albin Michel
(2) Le Suédois Storytel arrive sur le marché français - La Lettre Pro de la Radio
(3) Portrait du citoyen hyperconnecté en 2019 - Radio-Canada Ohdio
(4) Une femme robot pilotée par une IA devient PDG d'une entreprise - franceinfo
(5) Les luddites se rebellent contre les machines - Herodote
(2) Le Suédois Storytel arrive sur le marché français - La Lettre Pro de la Radio
(3) Portrait du citoyen hyperconnecté en 2019 - Radio-Canada Ohdio
(4) Une femme robot pilotée par une IA devient PDG d'une entreprise - franceinfo
(5) Les luddites se rebellent contre les machines - Herodote
L’été, très chaud, que nous venons de vivre a fait monter les températures tellement haut que la radio a décidé désormais de voir la vie en vert. À Radio France, on prend le tournant environnemental en promettant 40% de réduction du bilan carbone de l’entreprise. L'entreprise veut d’ailleurs accélérer sa transition vers une publicité plus responsable avec la mise en place d’une action radicale : l’exclusion progressive des produits et services les plus polluants ! À NRJ, un auditeur à l’antenne, c’est un arbre planté. À France Médias Monde, on a souscrit un "contrat climat". Même dans les régions, les radios locales multiplient les initiatives originales et intelligentes. À Radio Mont Blanc, on va plus loin avec la création d’un studio mobile autonome en énergie et en diffusion, entièrement équipé. Ce véhicule très "écolo" sera même doté d’un capteur d’air pour accompagner les auditeurs dans la compréhension du sujet de la qualité de l’air…
Gageons qu’ici ou là d’autres résolutions audacieuses verront le jour dans les radios. Pas forcément d’ailleurs pour faire montre de sobriété énergétique, ne soyons pas naïfs… La limitation de la température du chauffage ou celle de la climatisation, l’extinction des éclairages jugés désormais non indispensables sont d’abord une opportunité pour se donner bonne conscience, dire qu’on s’attelle à la tâche mais aussi pour, encore et toujours, réaliser des "é-co-no-mies". Si vous travaillez dans une radio, vous avez déjà entendu cette injonction absolument non négociable : "Il faut faire des é-co-no-mies".
Si cette saison 2022-2023 s’annonce plus verte que les précédentes, elle pourrait bien être aussi celle des "é-co-no-mies". Personne ne devrait pouvoir y échapper. La situation morose de cette rentrée semble avoir donné le la d’une saison qui devrait être verte, mais grise. On ne peut pas tout avoir.
Gageons qu’ici ou là d’autres résolutions audacieuses verront le jour dans les radios. Pas forcément d’ailleurs pour faire montre de sobriété énergétique, ne soyons pas naïfs… La limitation de la température du chauffage ou celle de la climatisation, l’extinction des éclairages jugés désormais non indispensables sont d’abord une opportunité pour se donner bonne conscience, dire qu’on s’attelle à la tâche mais aussi pour, encore et toujours, réaliser des "é-co-no-mies". Si vous travaillez dans une radio, vous avez déjà entendu cette injonction absolument non négociable : "Il faut faire des é-co-no-mies".
Si cette saison 2022-2023 s’annonce plus verte que les précédentes, elle pourrait bien être aussi celle des "é-co-no-mies". Personne ne devrait pouvoir y échapper. La situation morose de cette rentrée semble avoir donné le la d’une saison qui devrait être verte, mais grise. On ne peut pas tout avoir.
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