Dans cette nouvelle Room sur ClubHouse, on m’a -encore- sollicité pour partager avec vous un billet d’humeur. Cette fois-ci, on m’a demandé de vous parler de la motivation, ou plus exactement ici, du défaut de motivation. Non mais franchement ? Vous croyez, sincèrement, que je suis H24 motivé ? Toujours enjoué à démarrer un projet ? À Aller au boulot ? À gratter des articles toute la journée ? Ou à produire ce billet hebdomadaire pour Podcast Magazine ?
Vous avez remarqué ? Les gens autour de vous ? Ils sont moins motivés ! Tout le monde le dit… Tout le monde le remarque. On ne peut plus rien leur demander sous peine de se faire mordre. L’IFOP a même réalisé une étude que je résume en quelques mots. En France, on assiste à un spectaculaire renversement des préférences des salariés entre temps libre et argent : en 2008, 62% des Français voulaient gagner plus d'argent mais avoir moins de temps libre. En 2022, 61% veulent gagner moins d'argent pour avoir plus de temps libre. Bordel, les Français ne sont plus motivés !
Ont-ils raison ? Ça c’est une vraie question ! Mais plus encore, on peut s'interroger davantage : faut-il à chaque instant être motivé ? Ça c’est une autre vraie question ! Pourquoi serait-on, d'ailleurs, obligé d’être motivé tout le temps ? On n’est quand même pas des machines... Une machine, elle, est toujours motivée. Et puis, on connait le cycle de vie de la machine. Quand elle s’use, quand elle s’enraye, quand elle se casse, et bien, la machine, on la remplace et on la met aux remblais. C’est dur, la vie d’une machine surtout celle d’une machine motivée.
Après le tableau clinique : la prescription
Il y a deux médicaments pour éviter de faire du gras sur le canapé en se grattant le museau et passer ou repasser à l’action. Le Motivex et la Moraline. Malheureusement, ces deux substances médicamenteuses ne sont pas en vente. Le Motivex permettrait pourtant de trouver de la motivation et la Moraline permettrait de garder le moral. Ces deux médicaments, fut un temps, étaient regroupés dans une expression qui se voulait humoristique (elle était juste cynique) qui était quotidiennement utilisée dans les rangs de l’armée française. Elle peut prêter à sourire mais n’est pas totalement fausse : la motivation va rarement sans le moral, et le moral va rarement sans la motivation. Si vous avez le moral, vous serez motivé. Et si vous êtes motivé, vous aurez le moral. C’est bête et méchant mais ça fonctionne (presque) à tous les coups.
Des habitudes
En théorie, c’est très facile. En pratique, c’est tout l’inverse. Je vais partager avec vous quelques outils que j’utilise quotidiennement. Vous en faites ce que vous voulez. Mais je voudrais que vous reteniez ceci : je ne suis ni votre maman, ni votre psychiatre, ni votre gourou... Vous en ferez ce que vous voulez et surtout ne dîtes pas que c’est moi qui les ai partagés.
Le seul conseil que je peux vous donner, c’est d’installer des habitudes. Dans une journée, une action sur deux est réalisée par habitude. Dans une journée, 50% des actions d’un individu seraient réalisées par habitude (par exemple porter la fourchette à sa bouche). Pour que l’autre moitié des actions soit réalisée, il faudrait produire un effort physique ou intellectuel. D’où l’intérêt d’avoir de bonnes habitudes… Il faudrait au moins 66 jours pour installer une habitude. Mais, 80% des gens qui gens qui optent pour la mise en place d’une bonne intention ne réussiront pas à la mener à son terme.
Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas suffisamment de volonté. Attention, la volonté ce n’est pas tout à fait la motivation. La volonté c’est comme un muscle (comme les biceps ou les pectoraux). Plus tu la sollicites, plus elle devient forte et moins l’effort est important. On en revient à l’habitude. Par exemple, si on se lève une heure plus tôt, on peut consacrer un total de 365 heures sur une année à un projet spécifique, à un podcast par exemple, soit environ 15 journées pleines ou 45 journées de 8 heures, soit 9 semaines complètes.
Être démotivé, c'est pas un crime
On pourrait dire et écrire encore beaucoup de choses intéressantes sur la motivation. Pour autant ne mélangeons pas tout. Il y des gens autour de vous qui ne veulent pas être motivés. Qui ne veulent pas entendre parler de la motivation. Ce n’est pas que ce sont des feignasses en puissance. Leur personnalité est différente. Et, parfois, ils ont souvent raison de ne pas se laisser entraîner dans une course effrénée. Ils ont trouvé leur équilibre. Chaque individu devrait avant de trouver de la motivation, trouver son équilibre. Ça résoudrait beaucoup de méprises et de problèmes.
Ma conclusion. Elle est signée Georg Christoph Lichtenberg : "Rien n'est plus insondable que le système de motivations derrière nos actions". Je vous laisse avec ça...
Ont-ils raison ? Ça c’est une vraie question ! Mais plus encore, on peut s'interroger davantage : faut-il à chaque instant être motivé ? Ça c’est une autre vraie question ! Pourquoi serait-on, d'ailleurs, obligé d’être motivé tout le temps ? On n’est quand même pas des machines... Une machine, elle, est toujours motivée. Et puis, on connait le cycle de vie de la machine. Quand elle s’use, quand elle s’enraye, quand elle se casse, et bien, la machine, on la remplace et on la met aux remblais. C’est dur, la vie d’une machine surtout celle d’une machine motivée.
Après le tableau clinique : la prescription
Il y a deux médicaments pour éviter de faire du gras sur le canapé en se grattant le museau et passer ou repasser à l’action. Le Motivex et la Moraline. Malheureusement, ces deux substances médicamenteuses ne sont pas en vente. Le Motivex permettrait pourtant de trouver de la motivation et la Moraline permettrait de garder le moral. Ces deux médicaments, fut un temps, étaient regroupés dans une expression qui se voulait humoristique (elle était juste cynique) qui était quotidiennement utilisée dans les rangs de l’armée française. Elle peut prêter à sourire mais n’est pas totalement fausse : la motivation va rarement sans le moral, et le moral va rarement sans la motivation. Si vous avez le moral, vous serez motivé. Et si vous êtes motivé, vous aurez le moral. C’est bête et méchant mais ça fonctionne (presque) à tous les coups.
Des habitudes
En théorie, c’est très facile. En pratique, c’est tout l’inverse. Je vais partager avec vous quelques outils que j’utilise quotidiennement. Vous en faites ce que vous voulez. Mais je voudrais que vous reteniez ceci : je ne suis ni votre maman, ni votre psychiatre, ni votre gourou... Vous en ferez ce que vous voulez et surtout ne dîtes pas que c’est moi qui les ai partagés.
Le seul conseil que je peux vous donner, c’est d’installer des habitudes. Dans une journée, une action sur deux est réalisée par habitude. Dans une journée, 50% des actions d’un individu seraient réalisées par habitude (par exemple porter la fourchette à sa bouche). Pour que l’autre moitié des actions soit réalisée, il faudrait produire un effort physique ou intellectuel. D’où l’intérêt d’avoir de bonnes habitudes… Il faudrait au moins 66 jours pour installer une habitude. Mais, 80% des gens qui gens qui optent pour la mise en place d’une bonne intention ne réussiront pas à la mener à son terme.
Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas suffisamment de volonté. Attention, la volonté ce n’est pas tout à fait la motivation. La volonté c’est comme un muscle (comme les biceps ou les pectoraux). Plus tu la sollicites, plus elle devient forte et moins l’effort est important. On en revient à l’habitude. Par exemple, si on se lève une heure plus tôt, on peut consacrer un total de 365 heures sur une année à un projet spécifique, à un podcast par exemple, soit environ 15 journées pleines ou 45 journées de 8 heures, soit 9 semaines complètes.
Être démotivé, c'est pas un crime
On pourrait dire et écrire encore beaucoup de choses intéressantes sur la motivation. Pour autant ne mélangeons pas tout. Il y des gens autour de vous qui ne veulent pas être motivés. Qui ne veulent pas entendre parler de la motivation. Ce n’est pas que ce sont des feignasses en puissance. Leur personnalité est différente. Et, parfois, ils ont souvent raison de ne pas se laisser entraîner dans une course effrénée. Ils ont trouvé leur équilibre. Chaque individu devrait avant de trouver de la motivation, trouver son équilibre. Ça résoudrait beaucoup de méprises et de problèmes.
Ma conclusion. Elle est signée Georg Christoph Lichtenberg : "Rien n'est plus insondable que le système de motivations derrière nos actions". Je vous laisse avec ça...
Rédigé par Brulhatour le Mercredi 25 Janvier 2023 à 13:22
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La prochaine édition de la Radio&Podcast Week se déroulera chaque matin à partir de 09h, en ligne, du lundi 30 janvier au vendredi 3 février. Comme pour la précédente édition, une version en anglais portée par l'équipe de RedTech Magazine, se déroulera aux mêmes dates, chaque après-midi à partir de 14h.
Pendant une heure chaque jour, pendant cinq jours, RedTech accueillera un panel de décideurs de haut niveau dans le domaine de la radio et de l'audio numérique, des professionnels issus monde entier qui présenteront leurs idées dans cinq domaines stratégiques clés.
Cette année, la Radio&Podcast Week de Red Tech permettra de se concentrer sur les nouvelles opportunités de revenus à partir de l'écran du tableau de bord des véhicules, sur la valeur des données pour les audiences et les revenus de la radio, sur les avantages du cloud et de la virtualisation ou encore sur la façon de réduire les coûts d'exploitation tout en maintenant la qualité de la production.
Cette année, la Radio&Podcast Week de Red Tech permettra de se concentrer sur les nouvelles opportunités de revenus à partir de l'écran du tableau de bord des véhicules, sur la valeur des données pour les audiences et les revenus de la radio, sur les avantages du cloud et de la virtualisation ou encore sur la façon de réduire les coûts d'exploitation tout en maintenant la qualité de la production.
Animées par le responsable de la stratégie de RedTech, Omar Essack, le directeur technique de NYPR, Steve Shultis, et le maître de conférences universitaire en radio et journalisme, Lawrie Hallett, les cinq sessions vous permettront de puiser des idées à forte valeur ajoutée.
Vous pouvez vous inscrire à autant de sessions que vous le souhaitez. C'est ICI. Les sessions sont gratuites grâce au soutien de nos sponsors : Quu, Audience, RCS, Xperi et WorldCast System.
Vous pouvez vous inscrire à autant de sessions que vous le souhaitez. C'est ICI. Les sessions sont gratuites grâce au soutien de nos sponsors : Quu, Audience, RCS, Xperi et WorldCast System.
Qui croyez-vous qui tire vers le haut les audiences du secteur du podcast ? C’est la radio ! Alors oui, il y a bien quelques belles envolées pour quelques podcasts natifs mais rappelons ici que la majorité des podcasts dits "populaires" le sont grâce à la radio parce que ce sont ce que l’on appelle des replays, autrement dit, des émissions initialement diffusées à la radio.
D’abord, il faut comprendre cet engouement pour le podcast replay et ne pas s’arrêter seulement aux bons chiffres. Le podcast replay connaît une santé de fer pas seulement parce qu’il est produit par des professionnels de la radio mais parce qu’il répond à de profonds bouleversements comportementaux : les changements d’usages. Et, je peux même vous poser un p’tit billet que cette courbe demeurera ascendante encore très longtemps. Oui, le podcast replay connaîtra demain ses plus belles heures parce que les modes de consommation changent et évoluent comme jamais. L’auditeur recherche du contenu personnalisé et surtout revendique sa liberté : celle de pouvoir écouter quand il en a envie et ou qu’il soit, le contenu sonore qu’il a choisi.
Si j’osais, je vous dirais même que la radio en direct a du souci à se faire parce que l’auditeur n’est plus aussi malléable qu’auparavant. Désormais, il peut choisir. Il en profite. Et devant lui, se dessine une offre gigantesque pour ne pas dire "prototypesque".
Le mariage de la carpe et du lapin ?
D’aucuns disent qu’il est nécessaire de cloisonner l’offre issue des radios et celle issue des podcasteurs. Épaissir l’étanchéité entre les deux. Je partage avec vous mon avis : le replay a autant besoin du natif que le natif a besoin du replay. Vouloir séparer les deux, c’est vouloir tuer le marché. Je m’explique : la radio a tout intérêt à se tourner vers le podcast natif pour aller y débusquer des podcasteurs capables de créer des nouveaux contenus pour la radio. Comme les podcasteurs du secteur natif ont tout intérêt à s’accrocher au secteur du replay pour bénéficier de sa puissance.
Et puis, les radios l’ont bien compris. Nombreuses sont celles qui désormais pensent d’abord "podcast" avant de penser "programme" strictement réservé au territoire radiophonique. Mieux encore, la radio imagine dorénavant une émission classique comme un podcast afin que le contenu sonore soit facilement adaptable, dans un sens comme dans un autre, sur l’ensemble des supports. Davantage commercialisable aussi…
Le podcast natif est aussi l’avenir de la radio
Disons-le, Radio France a pris une belle avance sur ses concurrentes. Pas une seule semaine sans que l’entreprise publique ne propose un nouveau podcast natif à ses auditeurs. Radio France a considérablement musclé son offre de podcasts. Pas seulement les podcasts replays mais aussi et surtout les podcasts natifs. L’entreprise fait de gros efforts pour accompagner la croissance du secteur.
Tellement d’efforts qu’elle vient de lancer Pod’Casting, un casting géant de podcasteurs (les candidatures sont ouvertes jusqu’au 10 février 2023). Ce casting national part donc à la recherche propose d’amateurs de podcast qui devront présenter leur idée ou leur concept à des professionnels. Notons que dans cette stratégie, Radio France imite ou est aussi imitée par Radio-Canada ou encore par la RTBF. Je ne parlerai pas ici des (très) nombreuses initiatives engagées, outre-Manche, par la BBC.
Du donnant-donnant
Il n’est pas question de savoir si les podcasts produits par les radios sont meilleurs ou pas que les podcasts produits par des studios indépendants. Soyez certains que la radio française ne pourra certainement pas répondre à toutes les sollicitudes des auditeurs en matière de création sonore parce que ce n’est pas forcément son cœur de métier. Mais soyez certains que la radio participera, à sa manière, à la structuration du marché. Elle a tout à y gagner pour aller chercher une autre audience qui n’écoute pas, ou moins ou plus du tout, la radio. Enfin, soyez aussi certains que les podcasteurs du natif auront tout intérêt à se tourner les radios pour élargir leurs audiences et bénéficier de capacités de production qu’ils n’ont pas. C’est ce que l’on appelle du donnant-donnant.
Pour terminer, ne tombons pas dans un militantisme bête et méchant, ou alors faites-le de façon intelligente. Pas à la manière des radios libres dans les années 80 qui se sont isolées, volontairement, en ne voulant pas s’inspirer des réussites des autres radios, celles qui sont parvenues à s’émanciper rapidement, à se développer et à s'inscrire dans la durée. Les podcateurs du secteur natif auront donc tout intérêt à aller vers la radio et, en particulier, vers les radios publiques ou, dans le cas que j’évoquai, vers les radios associatives.
Pour vous abonner à Podcast Magazine, c'est LÀ. Et que cela ne vous empêche pas de vous abonner, aussi, à La Lettre Pro de la Radio, LÀ !
Si j’osais, je vous dirais même que la radio en direct a du souci à se faire parce que l’auditeur n’est plus aussi malléable qu’auparavant. Désormais, il peut choisir. Il en profite. Et devant lui, se dessine une offre gigantesque pour ne pas dire "prototypesque".
Le mariage de la carpe et du lapin ?
D’aucuns disent qu’il est nécessaire de cloisonner l’offre issue des radios et celle issue des podcasteurs. Épaissir l’étanchéité entre les deux. Je partage avec vous mon avis : le replay a autant besoin du natif que le natif a besoin du replay. Vouloir séparer les deux, c’est vouloir tuer le marché. Je m’explique : la radio a tout intérêt à se tourner vers le podcast natif pour aller y débusquer des podcasteurs capables de créer des nouveaux contenus pour la radio. Comme les podcasteurs du secteur natif ont tout intérêt à s’accrocher au secteur du replay pour bénéficier de sa puissance.
Et puis, les radios l’ont bien compris. Nombreuses sont celles qui désormais pensent d’abord "podcast" avant de penser "programme" strictement réservé au territoire radiophonique. Mieux encore, la radio imagine dorénavant une émission classique comme un podcast afin que le contenu sonore soit facilement adaptable, dans un sens comme dans un autre, sur l’ensemble des supports. Davantage commercialisable aussi…
Le podcast natif est aussi l’avenir de la radio
Disons-le, Radio France a pris une belle avance sur ses concurrentes. Pas une seule semaine sans que l’entreprise publique ne propose un nouveau podcast natif à ses auditeurs. Radio France a considérablement musclé son offre de podcasts. Pas seulement les podcasts replays mais aussi et surtout les podcasts natifs. L’entreprise fait de gros efforts pour accompagner la croissance du secteur.
Tellement d’efforts qu’elle vient de lancer Pod’Casting, un casting géant de podcasteurs (les candidatures sont ouvertes jusqu’au 10 février 2023). Ce casting national part donc à la recherche propose d’amateurs de podcast qui devront présenter leur idée ou leur concept à des professionnels. Notons que dans cette stratégie, Radio France imite ou est aussi imitée par Radio-Canada ou encore par la RTBF. Je ne parlerai pas ici des (très) nombreuses initiatives engagées, outre-Manche, par la BBC.
Du donnant-donnant
Il n’est pas question de savoir si les podcasts produits par les radios sont meilleurs ou pas que les podcasts produits par des studios indépendants. Soyez certains que la radio française ne pourra certainement pas répondre à toutes les sollicitudes des auditeurs en matière de création sonore parce que ce n’est pas forcément son cœur de métier. Mais soyez certains que la radio participera, à sa manière, à la structuration du marché. Elle a tout à y gagner pour aller chercher une autre audience qui n’écoute pas, ou moins ou plus du tout, la radio. Enfin, soyez aussi certains que les podcasteurs du natif auront tout intérêt à se tourner les radios pour élargir leurs audiences et bénéficier de capacités de production qu’ils n’ont pas. C’est ce que l’on appelle du donnant-donnant.
Pour terminer, ne tombons pas dans un militantisme bête et méchant, ou alors faites-le de façon intelligente. Pas à la manière des radios libres dans les années 80 qui se sont isolées, volontairement, en ne voulant pas s’inspirer des réussites des autres radios, celles qui sont parvenues à s’émanciper rapidement, à se développer et à s'inscrire dans la durée. Les podcateurs du secteur natif auront donc tout intérêt à aller vers la radio et, en particulier, vers les radios publiques ou, dans le cas que j’évoquai, vers les radios associatives.
Pour vous abonner à Podcast Magazine, c'est LÀ. Et que cela ne vous empêche pas de vous abonner, aussi, à La Lettre Pro de la Radio, LÀ !
C’est toujours intéressant d’observer ce qu’il se passe dans la tête des Français. Parce que, parmi ces Français, il y a aussi beaucoup d’auditeurs : près de 40 millions au dernier pointage de Médiamétrie. Si vous parvenez à connaître leurs besoins, leurs envies, leurs attentes, leurs doutes et leurs craintes, vous faites une quinte flush royale. Les radios devraient davantage s’intéresser aux joies et aux tourments des Français. Elles ont tout à y gagner.
Il y a un signe qui ne trompe pas en ce début d’année 2023. Les Français sont moins nombreux à prendre de bonnes résolutions : 86% en 2023 contre 91% en 2019. Des Français, de plus en plus, pessimistes : 41% voient cette nouvelle année pire que celle passée. Des Français qui entament l’année 2023 avec moins de niaque, moins de combativité et moins de motivation : 85% avaient échoué dans la réussite de leurs bonnes résolutions en 2019… Ils sont 87% à le penser en 2023.
Vous voulez savoir ce que veulent les Français ? Oui ? Très bien ! Vous pourrez vous en inspirer pour créer ou ajuster vos programmes et, plus encore, pour leur offrir ce qu’ils désirent.
Contrairement aux idées reçues, assister au concert de Kendji Girac, gagner 1 500 euros, avoir son loyer payé, gagner son poids en Nutella ou gagner une semaine de vacances (le cadeau empoisonné par excellence surtout par les temps qui courent) ne font pas partie des résolutions des Français. Il semblerait qu’ils ne veulent rien de tout ça. Pourtant, c’est ce que les radios leur offrent. C’est curieux non ? Une vraie dichotomie qui ne semble déranger personne. Soit !
Mieux vivre et vivre mieux
Alors, dans le classement des 5 premières résolutions pour 2023 : 55% des Français veulent être moins stressés et plus heureux, 49% passer plus de temps avec des êtres chers, 41% prévoient plus d’activités physiques, 39% veulent une nourriture plus saine et 37% ont décidé de changer ou de faire évoluer leur carrière professionnelle.
Maintenant, il s’agirait dans l’absolu d’adapter ses programmes et surtout ses dotations aux désidératas des Français en répondant à ces questions : comment faire pour que l’auditeur se sente heureux ? Comment faire pour que l’auditeur passe plus de temps en famille ? Comment faire pour que l’auditeur soit plus sportif ? Comment faire pour que l’auditeur échappe à un infarctus ou à un AVC ? Comment faire pour accompagner l’auditeur dans sa vie professionnelle ?
La radio doit ouvrir le champ des possibles
Soyons sérieux… Les places de concerts, les chèques de 1 500 euros, les loyers payés, les week-ends chez Mickey et les pots de Nutella renvoient désormais à "la radio à papa". C’est vieux. Ça tourne en rond. Ça sent l’antimite.
Les auditeurs attendent avec impatience la radio qui prendra la décision de leur offrir un vélo elliptique, un rameur d'appartement, un tapis de course… Ils attendent avec impatience celle qui aura le culot de leur offrir un an de légumes et de produits bio. Ils attendent celle qui aura le toupet de leur offrir un accompagnement pour une reconversion professionnelle. Et soyons fous ! La radio qui leur offrira une formation pour réapprendre à cuisiner, celle qui leur offrira leur poids en livres à défaut de leur offrir une console de jeu dont la seule finalité est de faire du gras sur le canapé. L’auditeur attend la plus-value. Il recherche de la valeur ajoutée. Il a, à l’heure qu’il est, abandonné l’idée du cadeau jetable et bon marché. Il guette l’offre qui s’inscrit dans la durée, qui lui sera utile, pas celle qui se consomme et se consume le temps d’une soirée ou d’un week-end.
Varier les plaisirs
C’est curieux comme la radio ne fait pas d’efforts pour varier les plaisirs. S’en est presque suspect. Je suis donc allé vérifier : on peut gagner un téléviseur, des places de ciné, un séjour au ski, une Apple Watch, du cash (de l’oseille quoi), des places pour assister à un match de foot, une galette des rois… C’est sexy non ? On continue : on peut gagner des bons pour parier sur des services en ligne (l’autre cadeau empoisonné), des smartphones, des albums CD (qui a encore un lecteur chez soit ?) et même un vélo ! Ah merde… Pas de bol, il est électrique… C’est donc un vélo pour faire du gras.
J’observe que les gens sont devenus davantage casaniers depuis le début du Covid. Ils sont claquemurés chez eux. Pour autant, ils ne se sont jamais autant interrogés sur leur futur. Ils le veulent meilleur. Cette période aura été le détonateur d’une prise de conscience collective et d’une volonté de rééquilibrer son temps personnel.
Pourquoi les radios n’offrent-elles pas :
Son poids en livres à un étudiant
Un instrument de musique pour un élève d’un conservatoire
Le permis de conduire pour un jeune conducteur
Une formation pour apprendre et se perfectionner
Un équipement sportif complet pour la saison
Une maison autonome
Une bonne literie
Une année sabbatique
Les services d’une baby-sitter pour soulager les parents
Les frais d’inscription et de scolarité d’un étudiant à l’étranger
Des heures gratuites avec un professeur particulier à un élève
Les conseils d’un coach à domicile
Les services d’une coiffeuse ou d’une esthéticienne à domicile
La prise en charge des abonnements numériques pour un jeune durant son année scolaire
Des cours de cuisine, de bricolage, de peinture, de musique, de bien-être…
Son poids en nourriture saine
Un terrain pour y faire son jardin et y construire son havre de paix
Une installation pour être autonome en énergie
Des abonnements à des magazines pour s’enrichir culturellement…
De l’utile plus que de l’agréable
Revenons à nos résolutions. En 2019, 85% des Français avouaient qu’ils ne parvenaient absolument pas à atteindre leurs objectifs de bonnes résolutions. En 2023, ils sont plus de 87% dans ce cas. Afin de concrétiser leurs souhaits, plus de 54% des Français seraient ravis d’obtenir une aide ou bien un accompagnement. Une volonté qui s’exprimait déjà il y a 4 ans avec 57% de représentativité. Plus qu’un filet garni ou la bourriche si vous avez bien estimé le poids du jambon, les auditeurs veulent être accompagnés, soutenus et aidés.
En 2019, 37% des Français étaient très pessimistes… Ils sont encore plus nombreux à l’être en 2023 avec 41% de personnes qui voient une année à venir pire que celle passée.
Alors, donnez-leur de l’espoir ! Donnez-leur de l’intelligence ! Donnez-leur du bon sens ! Donnez-leur de la liberté ! Et plus que tout, donnez-leur du temps ! Offrez-leur des dotations qui impacteront positivement leur futur proche. C’est également ce que vous voulez pour votre vie personnelle et pour celle de vos proches ? C’est donc aussi naturellement ce que veulent vos auditeurs !
* Tous les chiffres cités dans ce billet sont issus de l’enquête QAPA, solution digitale Adecco. Enquête réalisée auprès de 2 416 personnes entre le 26 et 30 décembre 2022.
** J’avais déjà rédigé un billet sur les résolutions (pas vraiment sous cet angle mais c’est toujours bon à prendre). Vous pourrez le lire ICI.
Vous voulez savoir ce que veulent les Français ? Oui ? Très bien ! Vous pourrez vous en inspirer pour créer ou ajuster vos programmes et, plus encore, pour leur offrir ce qu’ils désirent.
Contrairement aux idées reçues, assister au concert de Kendji Girac, gagner 1 500 euros, avoir son loyer payé, gagner son poids en Nutella ou gagner une semaine de vacances (le cadeau empoisonné par excellence surtout par les temps qui courent) ne font pas partie des résolutions des Français. Il semblerait qu’ils ne veulent rien de tout ça. Pourtant, c’est ce que les radios leur offrent. C’est curieux non ? Une vraie dichotomie qui ne semble déranger personne. Soit !
Mieux vivre et vivre mieux
Alors, dans le classement des 5 premières résolutions pour 2023 : 55% des Français veulent être moins stressés et plus heureux, 49% passer plus de temps avec des êtres chers, 41% prévoient plus d’activités physiques, 39% veulent une nourriture plus saine et 37% ont décidé de changer ou de faire évoluer leur carrière professionnelle.
Maintenant, il s’agirait dans l’absolu d’adapter ses programmes et surtout ses dotations aux désidératas des Français en répondant à ces questions : comment faire pour que l’auditeur se sente heureux ? Comment faire pour que l’auditeur passe plus de temps en famille ? Comment faire pour que l’auditeur soit plus sportif ? Comment faire pour que l’auditeur échappe à un infarctus ou à un AVC ? Comment faire pour accompagner l’auditeur dans sa vie professionnelle ?
La radio doit ouvrir le champ des possibles
Soyons sérieux… Les places de concerts, les chèques de 1 500 euros, les loyers payés, les week-ends chez Mickey et les pots de Nutella renvoient désormais à "la radio à papa". C’est vieux. Ça tourne en rond. Ça sent l’antimite.
Les auditeurs attendent avec impatience la radio qui prendra la décision de leur offrir un vélo elliptique, un rameur d'appartement, un tapis de course… Ils attendent avec impatience celle qui aura le culot de leur offrir un an de légumes et de produits bio. Ils attendent celle qui aura le toupet de leur offrir un accompagnement pour une reconversion professionnelle. Et soyons fous ! La radio qui leur offrira une formation pour réapprendre à cuisiner, celle qui leur offrira leur poids en livres à défaut de leur offrir une console de jeu dont la seule finalité est de faire du gras sur le canapé. L’auditeur attend la plus-value. Il recherche de la valeur ajoutée. Il a, à l’heure qu’il est, abandonné l’idée du cadeau jetable et bon marché. Il guette l’offre qui s’inscrit dans la durée, qui lui sera utile, pas celle qui se consomme et se consume le temps d’une soirée ou d’un week-end.
Varier les plaisirs
C’est curieux comme la radio ne fait pas d’efforts pour varier les plaisirs. S’en est presque suspect. Je suis donc allé vérifier : on peut gagner un téléviseur, des places de ciné, un séjour au ski, une Apple Watch, du cash (de l’oseille quoi), des places pour assister à un match de foot, une galette des rois… C’est sexy non ? On continue : on peut gagner des bons pour parier sur des services en ligne (l’autre cadeau empoisonné), des smartphones, des albums CD (qui a encore un lecteur chez soit ?) et même un vélo ! Ah merde… Pas de bol, il est électrique… C’est donc un vélo pour faire du gras.
J’observe que les gens sont devenus davantage casaniers depuis le début du Covid. Ils sont claquemurés chez eux. Pour autant, ils ne se sont jamais autant interrogés sur leur futur. Ils le veulent meilleur. Cette période aura été le détonateur d’une prise de conscience collective et d’une volonté de rééquilibrer son temps personnel.
Pourquoi les radios n’offrent-elles pas :
Son poids en livres à un étudiant
Un instrument de musique pour un élève d’un conservatoire
Le permis de conduire pour un jeune conducteur
Une formation pour apprendre et se perfectionner
Un équipement sportif complet pour la saison
Une maison autonome
Une bonne literie
Une année sabbatique
Les services d’une baby-sitter pour soulager les parents
Les frais d’inscription et de scolarité d’un étudiant à l’étranger
Des heures gratuites avec un professeur particulier à un élève
Les conseils d’un coach à domicile
Les services d’une coiffeuse ou d’une esthéticienne à domicile
La prise en charge des abonnements numériques pour un jeune durant son année scolaire
Des cours de cuisine, de bricolage, de peinture, de musique, de bien-être…
Son poids en nourriture saine
Un terrain pour y faire son jardin et y construire son havre de paix
Une installation pour être autonome en énergie
Des abonnements à des magazines pour s’enrichir culturellement…
De l’utile plus que de l’agréable
Revenons à nos résolutions. En 2019, 85% des Français avouaient qu’ils ne parvenaient absolument pas à atteindre leurs objectifs de bonnes résolutions. En 2023, ils sont plus de 87% dans ce cas. Afin de concrétiser leurs souhaits, plus de 54% des Français seraient ravis d’obtenir une aide ou bien un accompagnement. Une volonté qui s’exprimait déjà il y a 4 ans avec 57% de représentativité. Plus qu’un filet garni ou la bourriche si vous avez bien estimé le poids du jambon, les auditeurs veulent être accompagnés, soutenus et aidés.
En 2019, 37% des Français étaient très pessimistes… Ils sont encore plus nombreux à l’être en 2023 avec 41% de personnes qui voient une année à venir pire que celle passée.
Alors, donnez-leur de l’espoir ! Donnez-leur de l’intelligence ! Donnez-leur du bon sens ! Donnez-leur de la liberté ! Et plus que tout, donnez-leur du temps ! Offrez-leur des dotations qui impacteront positivement leur futur proche. C’est également ce que vous voulez pour votre vie personnelle et pour celle de vos proches ? C’est donc aussi naturellement ce que veulent vos auditeurs !
* Tous les chiffres cités dans ce billet sont issus de l’enquête QAPA, solution digitale Adecco. Enquête réalisée auprès de 2 416 personnes entre le 26 et 30 décembre 2022.
** J’avais déjà rédigé un billet sur les résolutions (pas vraiment sous cet angle mais c’est toujours bon à prendre). Vous pourrez le lire ICI.
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10/12/2025 08:50 - Brulhatour
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