Du podcast natif au podcast replay (issu du monde de la radio), le Collectif POD. répondra à vos interrogations. L'union fait la force et cette nouvelle communauté, portée par le magazine LePOD. entend bien fédérer les passionnés débutants et les professionnels. Premier rendez-vous le 27 mai prochain !
Le Collectif POD. se revendique comme une communauté de fans de podcasts. Une communauté qui échange déjà activement sur l'espace conversationnel ClubHouse avec des passionnés, des créateurs, des professionnels de l'univers du podcast. Au menu à 13h (le lundi, le mercredi et le vendredi), 60 minutes d'interactions et de discussions en lien avec le podcast : partage d'expériences, tips et autres bons conseils pour se lancer ou perdurer, confrontation d'idées et beaucoup de réflexions autour de la production, de la monétisation, de la diffusion ou encore de la promotion.
La première réunion du Collectif POD. se déroulera le 27 mai 2021 en ligne. Inscrivez-vous dès aujourd'hui ICI pour tout savoir sur ce collectif et devenir officiellement un vrai "Podeur".
La première réunion du Collectif POD. se déroulera le 27 mai 2021 en ligne. Inscrivez-vous dès aujourd'hui ICI pour tout savoir sur ce collectif et devenir officiellement un vrai "Podeur".
Rédigé par Brulhatour le Jeudi 20 Mai 2021 à 14:31
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Incontestablement, oui et même deux fois oui, le podcast natif souffre d’un déficit de notoriété. Les Français connaissent peu ce nouveau format. D’ailleurs, qui sont ceux qui pourraient donner une définition du mot "podcast" ?
Gageons qu’ils ne sont pas nombreux. D’abord, parce que le podcast est un format récent et qui n’en est visiblement qu’à ses balbutiements et puis, aussi et surtout, parce que c’est un format qui vient concurrencer les formats plus traditionnels, depuis longtemps installés, comme la radio et la musique, qui se consomment (pour l’instant) différemment. Ajoutons que le public du podcast est un public de curieux. Il prend le temps de chercher, parfois de trouver, il prend le temps de s’abonner, il prend le temps de s’habituer aux plateformes et à tous les outils inhérents qui gravitent autour du podcast. Les autres, grosso modo, l’écrasante majorité, la majorité silencieuse, ne prennent pas ce temps nécessaire (parce qu’ils ne l’ont pas) et surtout parce qu’ils n’ont pas compris l’intérêt qu’ils pourraient en tirer.
Voilà, la raison principale de ce déficit de notoriété. Quand un client n’achète pas, c’est qu’il n’a bien souvent pas compris l’intérêt du produit ou du service qui est proposé à la vente.
Soyons réalistes, les podcasteurs n’ont pas encore su convaincre le grand public à s’engager vers eux. Ils n’ont pas su mettre en exergue les atouts, les qualités, les bénéfices, les avantages et les bonnes raisons d’écouter un podcast. Pourquoi ? Déjà parce que ce n’est pas leur métier : la promotion, c’est un métier. Aussi, parce qu’il n’y a pas encore en France de personnalités liées aux podcasts, comme il n’y a pas encore un ou plusieurs podcasts qui séduisent le grand public. Est-ce que ça va durer longtemps ? Probablement… Certes, depuis mars 2020, l’audience des podcasts a considérablement augmenté mais toujours aucune personnalité à l’horizon. Pas de « Monsieur Podcast » et pas de « Madame Podcast », alors forcément, ça freine un peu le développement du marché à devenir Mainstream mais ça ne l’empêche pas…
Selon l’étude Global Audio de Médiamétrie, la radio est toujours l’offre audio la plus consommée. Chaque mois, près de 9 internautes sur 10 (86.4%) écoutent la radio en direct. Ils sont également de plus en plus à l’écouter à la demande (27.7% des internautes).
Pour les podcasts, ça progresse : près d‘un tiers des internautes (31.3%) écoutent des podcasts chaque mois, un chiffre en progression de 5.3 points en un an. Les podcasts sont particulièrement appréciés des jeunes : 1 auditeur de podcast sur 4 a moins de 25 ans. Le podcast est un format engageant : près de la moitié des auditeurs (44%) déclarent recommander ou noter les podcasts qu’ils écoutent.
Alors, c’est comme pour tout, il faut laisser le temps au temps. L’histoire, comme l’histoire de la radio, ou ici l’histoire des podcasts, demande du temps. On aimerait que quelques semaines ou quelques mois suffisent seulement pour que le marché du podcast trouve enfin sa place et se développe. Et bien non, l’Histoire répond à des cycles de 5, 10, 25, 50 ou 100 ans, parfois d’un millénaire. Je ne dis pas qu’il faudra plusieurs siècles pour que le marché du podcast se structure ! Juste d’un peu plus de temps, mais pas celui dont on est habitués en actualisant avec son index son compte Twitter, Instagram ou Facebook.
Rassurez-vous, le développement va vite. Parfois même trop vite, selon moi. En France, 112.6. millions de podcasts ont été consommés en avril eStat de Médiamétrie. Aux États-Unis, portés par un quatrième trimestre particulièrement solide (+ 37% sur un an), les revenus publicitaires des podcasts ont grimpé à 842 millions de dollars en 2020, contre 708 millions de dollars l'année précédente selon l'étude annuelle de l'IAB. Ça va donc vite, tellement vite qu’on peut parfois se demander si la bulle ne va pas aussi rapidement éclater !
Voilà, la raison principale de ce déficit de notoriété. Quand un client n’achète pas, c’est qu’il n’a bien souvent pas compris l’intérêt du produit ou du service qui est proposé à la vente.
Soyons réalistes, les podcasteurs n’ont pas encore su convaincre le grand public à s’engager vers eux. Ils n’ont pas su mettre en exergue les atouts, les qualités, les bénéfices, les avantages et les bonnes raisons d’écouter un podcast. Pourquoi ? Déjà parce que ce n’est pas leur métier : la promotion, c’est un métier. Aussi, parce qu’il n’y a pas encore en France de personnalités liées aux podcasts, comme il n’y a pas encore un ou plusieurs podcasts qui séduisent le grand public. Est-ce que ça va durer longtemps ? Probablement… Certes, depuis mars 2020, l’audience des podcasts a considérablement augmenté mais toujours aucune personnalité à l’horizon. Pas de « Monsieur Podcast » et pas de « Madame Podcast », alors forcément, ça freine un peu le développement du marché à devenir Mainstream mais ça ne l’empêche pas…
Selon l’étude Global Audio de Médiamétrie, la radio est toujours l’offre audio la plus consommée. Chaque mois, près de 9 internautes sur 10 (86.4%) écoutent la radio en direct. Ils sont également de plus en plus à l’écouter à la demande (27.7% des internautes).
Pour les podcasts, ça progresse : près d‘un tiers des internautes (31.3%) écoutent des podcasts chaque mois, un chiffre en progression de 5.3 points en un an. Les podcasts sont particulièrement appréciés des jeunes : 1 auditeur de podcast sur 4 a moins de 25 ans. Le podcast est un format engageant : près de la moitié des auditeurs (44%) déclarent recommander ou noter les podcasts qu’ils écoutent.
Alors, c’est comme pour tout, il faut laisser le temps au temps. L’histoire, comme l’histoire de la radio, ou ici l’histoire des podcasts, demande du temps. On aimerait que quelques semaines ou quelques mois suffisent seulement pour que le marché du podcast trouve enfin sa place et se développe. Et bien non, l’Histoire répond à des cycles de 5, 10, 25, 50 ou 100 ans, parfois d’un millénaire. Je ne dis pas qu’il faudra plusieurs siècles pour que le marché du podcast se structure ! Juste d’un peu plus de temps, mais pas celui dont on est habitués en actualisant avec son index son compte Twitter, Instagram ou Facebook.
Rassurez-vous, le développement va vite. Parfois même trop vite, selon moi. En France, 112.6. millions de podcasts ont été consommés en avril eStat de Médiamétrie. Aux États-Unis, portés par un quatrième trimestre particulièrement solide (+ 37% sur un an), les revenus publicitaires des podcasts ont grimpé à 842 millions de dollars en 2020, contre 708 millions de dollars l'année précédente selon l'étude annuelle de l'IAB. Ça va donc vite, tellement vite qu’on peut parfois se demander si la bulle ne va pas aussi rapidement éclater !
La question n’est pas saugrenue. On verse bien son obole pour un quotidien, pour un abonnement à Netflix. Sans s’en apercevoir également, on donnera cette année 138 euros de redevance que l’on appelle Contribution à l'audiovisuel public. Elle sert à financer Radio France, France Médias Monde ou encore France Télévisions. Son montant global est dantesque : 3 milliards 790 millions d'euros en 2020.
Pour le podcast, on n’est pas encore sur ce niveau de financement mais pendant que le marché se structure, plusieurs acteurs font le choix du payant. C’est le cas d’Apple Podcasts avec ses nouveaux abonnements premium.
Alors, ça ce bouscule pas au portillon mais tout cela devrait logiquement et rapidement évoluer. En France, le Studio Nouvelles Ecoutes va d’ailleurs proposer des masterclasses à partir de ce 18 mai sur Apple Podcasts. Ces masterclasses auront lieu tous les mois, d’abord en direct et en ligne sur Zoom (pour 5 euros la place). Puis, accessibles également et donc ré-écoutables à l’infini sur le nouveau service Abonnements d’Apple Podcasts pour un montant de 2.99 euros par mois.
Il y a d’autres acteurs sur le marché français comme Sybel et Magelan. Je n’en parlerai pas parce que je n’ai pas accès aux chiffres mais quand on jette un coup d’oeil rapide sur les réseaux sociaux de ces deux entreprises, on ne pas dire qu’il y ait foule. Loin de moi l’idée d’en tirer une quelconque conclusion. Sybel s’est clairement positionnée et on a bien compris la promesse. Pour Magelan, c’est plus sablonneux, voire plus brumeux, avec un changement récent de braquet…
La question n’est pas tellement de savoir si vous êtes ou non prêts à payer pour accéder à un contenu. Tout le monde paye aujourd’hui pour lire, pour écouter ou pour voir du contenu. Le cinéma, c’est pas gratuit, un magazine dans une maison de la presse, c’est pas gratuit, une série sur Netflix, c’est pas gratuit, un article de la Lettre Pro de la radio, c’est pas gratuit non plus. Quand je dis tout le monde est prêt à payer, je fais référence à un public de curieux qui fait le choix de poursuivre son éducation et muscler ses connaissances après être sorti du système scolaire ou universitaire. Pour autant, et pour illustrer ce constat, seulement 300 000 personnes sont abonnées à l’édition numérique du Monde. Sur 67 millions d’habitants, c’est peu. Et pourtant, c’est Le Monde.
La question en tant qu’auditeur, c’est combien vous êtes prêts à payer par semaine, par mois ou par an et pour quelle quantité de données et de savoirs.
En tant que podcasteur, la question fondamentale c’est combien vaut mon travail ? Quelle valeur dois-je lui donner ? À quel prix dois-je le proposer aux auditeurs ? Plus vos podcasts seront uniques (grâce à leurs styles, leurs contenus, leurs cadence de parution…) et bien, plus leur prix devrait être logiquement élevé. Moins votre podcast est intéressant, moins son prix sera élevé. C’est ce que voudrait la logique des choses.
Je me permets de vous rappeler ce sophisme : Tout ce qui est rare est cher. Un cheval rare est cher. Un cheval bon marché est rare. Donc, un cheval bon marché est cher. C’est un sophisme que vous vous appliquer au podcast : un podcast rare est cher. Un podcast bon marché est rare. Donc, un podcast bon marché est cher.
Qui peut répondre à cette épineuse question ? Certainement pas moi, mais votre communauté. Pour le savoir, il faut d’ailleurs oser le lui demander, c’est elle qui vous répondra le mieux, celle qui sera la plus loyale. Parfois, cette communauté accepte de payer un abonnement parce qu’elle compris que votre travail et donc, votre podcast est unique, parce qu’elle tire des bénéfices de ce que vous produisez (elle rassasie par exemple sa curiosité grâce à votre travail) ou encore parce qu’elle soutient votre démarche parce qu’elle pense et fait comme vous.
Sans communauté à vos côtés, je vous vois mal vous lancer dans le podcast payant. Vous pouvez essayer. Mais vous allez vite vous rendre compte du degré de difficulté, très élevé, qu’il faut atteindre pour encourager l’auditeur à mettre la main à la poche. Mais une fois que l’on y ait parvenu, la sensation est assez grisante. Elle peut vous assurer des revenus complémentaires.
Une prévision : les podcasts qui dégageront des bénéfices demain sont des podcasts qui permettront de faire gagner du temps à ceux qui les écouteront. Ça vaut pour une multitude de services et de produits, aujourd’hui.
Deux types de motivation chez l’auditeur (qui vont l’encourager à prendre un abonnement)
#1 Parce que le podcast produit pour l’auditeur offre une valeur-ajoutée, une plus-value. On est dans une démarche d’enrichissement personnel. On s’instruit, on apprend, on s’améliore sur le plan personnel.
#2 Parce que le podcast incarne des valeurs qui vous représente ou avec lesquelles vous avez des atomes crochus (un podcast politique ou cultuel). On est dans une démarche d’accompagnement.
Pourquoi cet auditeur poursuivra-t-il son abonnement ?
#1 Parce que vous allez tenir votre promesse sur le long terme. Si vous jeter l’éponge au bout de quelques semaines. l’auditeur saura s’en souvenir…
#2 Parce qu’il disposera de suffisamment de temps pour consommer ce que vous produirez. Ça, je le martèle mais c’est un vrai problème. Un vrai challenge. Vraiment, je ne pense pas que ce soit le prix qui freine l’auditeur mais d’abord sa capacité à consommer son abonnement : le temps qui lui consacrera. C’est ça la difficulté majeure. En cela, il me semble que plus votre podcast sera niché, plus cette expérience utilisateur s’inscrira dans la durée.
Alors, ça ce bouscule pas au portillon mais tout cela devrait logiquement et rapidement évoluer. En France, le Studio Nouvelles Ecoutes va d’ailleurs proposer des masterclasses à partir de ce 18 mai sur Apple Podcasts. Ces masterclasses auront lieu tous les mois, d’abord en direct et en ligne sur Zoom (pour 5 euros la place). Puis, accessibles également et donc ré-écoutables à l’infini sur le nouveau service Abonnements d’Apple Podcasts pour un montant de 2.99 euros par mois.
Il y a d’autres acteurs sur le marché français comme Sybel et Magelan. Je n’en parlerai pas parce que je n’ai pas accès aux chiffres mais quand on jette un coup d’oeil rapide sur les réseaux sociaux de ces deux entreprises, on ne pas dire qu’il y ait foule. Loin de moi l’idée d’en tirer une quelconque conclusion. Sybel s’est clairement positionnée et on a bien compris la promesse. Pour Magelan, c’est plus sablonneux, voire plus brumeux, avec un changement récent de braquet…
La question n’est pas tellement de savoir si vous êtes ou non prêts à payer pour accéder à un contenu. Tout le monde paye aujourd’hui pour lire, pour écouter ou pour voir du contenu. Le cinéma, c’est pas gratuit, un magazine dans une maison de la presse, c’est pas gratuit, une série sur Netflix, c’est pas gratuit, un article de la Lettre Pro de la radio, c’est pas gratuit non plus. Quand je dis tout le monde est prêt à payer, je fais référence à un public de curieux qui fait le choix de poursuivre son éducation et muscler ses connaissances après être sorti du système scolaire ou universitaire. Pour autant, et pour illustrer ce constat, seulement 300 000 personnes sont abonnées à l’édition numérique du Monde. Sur 67 millions d’habitants, c’est peu. Et pourtant, c’est Le Monde.
La question en tant qu’auditeur, c’est combien vous êtes prêts à payer par semaine, par mois ou par an et pour quelle quantité de données et de savoirs.
En tant que podcasteur, la question fondamentale c’est combien vaut mon travail ? Quelle valeur dois-je lui donner ? À quel prix dois-je le proposer aux auditeurs ? Plus vos podcasts seront uniques (grâce à leurs styles, leurs contenus, leurs cadence de parution…) et bien, plus leur prix devrait être logiquement élevé. Moins votre podcast est intéressant, moins son prix sera élevé. C’est ce que voudrait la logique des choses.
Je me permets de vous rappeler ce sophisme : Tout ce qui est rare est cher. Un cheval rare est cher. Un cheval bon marché est rare. Donc, un cheval bon marché est cher. C’est un sophisme que vous vous appliquer au podcast : un podcast rare est cher. Un podcast bon marché est rare. Donc, un podcast bon marché est cher.
Qui peut répondre à cette épineuse question ? Certainement pas moi, mais votre communauté. Pour le savoir, il faut d’ailleurs oser le lui demander, c’est elle qui vous répondra le mieux, celle qui sera la plus loyale. Parfois, cette communauté accepte de payer un abonnement parce qu’elle compris que votre travail et donc, votre podcast est unique, parce qu’elle tire des bénéfices de ce que vous produisez (elle rassasie par exemple sa curiosité grâce à votre travail) ou encore parce qu’elle soutient votre démarche parce qu’elle pense et fait comme vous.
Sans communauté à vos côtés, je vous vois mal vous lancer dans le podcast payant. Vous pouvez essayer. Mais vous allez vite vous rendre compte du degré de difficulté, très élevé, qu’il faut atteindre pour encourager l’auditeur à mettre la main à la poche. Mais une fois que l’on y ait parvenu, la sensation est assez grisante. Elle peut vous assurer des revenus complémentaires.
Une prévision : les podcasts qui dégageront des bénéfices demain sont des podcasts qui permettront de faire gagner du temps à ceux qui les écouteront. Ça vaut pour une multitude de services et de produits, aujourd’hui.
Deux types de motivation chez l’auditeur (qui vont l’encourager à prendre un abonnement)
#1 Parce que le podcast produit pour l’auditeur offre une valeur-ajoutée, une plus-value. On est dans une démarche d’enrichissement personnel. On s’instruit, on apprend, on s’améliore sur le plan personnel.
#2 Parce que le podcast incarne des valeurs qui vous représente ou avec lesquelles vous avez des atomes crochus (un podcast politique ou cultuel). On est dans une démarche d’accompagnement.
Pourquoi cet auditeur poursuivra-t-il son abonnement ?
#1 Parce que vous allez tenir votre promesse sur le long terme. Si vous jeter l’éponge au bout de quelques semaines. l’auditeur saura s’en souvenir…
#2 Parce qu’il disposera de suffisamment de temps pour consommer ce que vous produirez. Ça, je le martèle mais c’est un vrai problème. Un vrai challenge. Vraiment, je ne pense pas que ce soit le prix qui freine l’auditeur mais d’abord sa capacité à consommer son abonnement : le temps qui lui consacrera. C’est ça la difficulté majeure. En cela, il me semble que plus votre podcast sera niché, plus cette expérience utilisateur s’inscrira dans la durée.
Je rappelle d’abord que ce Pont de l’Ascension est le seul pont possible durant ce mois de mai. Je me permets aussi d’indiquer que deux jours fériés sont récemment déjà tombés, mais le samedi, les 1er et 8 mai derniers. C’est ce que l’on appelle un mois de patron. Pour ne pas dire, une année de patron. Car, il ne vous reste que 3 autres ponts possibles en 2021 : le mercredi 14 juillet, le lundi 1er novembre et le jeudi 11 novembre. J’ai regardé, le 25 décembre prochain tombera un samedi. Mauvaise pioche donc.
C’est intéressant de regarder le calendrier et de se projeter dans les prochains mois voire dans les prochaines années. Cela permet d’anticiper. Je vais illustrer mes propos par un exemple concret. Actuellement, aux Editions HF, on termine un hors-série d’une centaine de pages sur les 100 ans de la radio et sur les 40 ans de la libéralisation de la FM parce que ces deux anniversaires seront célébrés fin mai - début juin. Si on avait appris la date de ces anniversaires, il y a seulement quelques heures, quelques jours ou quelques semaines, nous n’aurions pas eu le temps de chercher l’information, de parcourir les archives, de rédiger une centaines de pages, de mettre en pages, d’imprimer et de distribuer.
Ce que qui vaut pour la radio, vaut donc pour le monde de l’édition et pour celui des podcasts. On doit toujours se tenir sur ses gardes et être à l’affût de ce qui fera l’actualité dans un jour, dans une semaine, dans un mois, dans un an ou même dans 10 ans. Voilà pour le volet lié à l’anticipation qui, je vous l’accorde, est un peu hors-sujet mais qui explique pourquoi nous travaillons, nous, durant ce pont de l’Ascension. Cette année, c’est donc l’anticipation qui a empêché l’Ascension.
Doit-on en tant que podcasteur travailler les jours fériés ? Deux visions s’affrontent. La première qui consiste à dire : « les jours fériés et le dimanche, on ne travaille pas ». Pourquoi ? Parce que c’est comme ça depuis des lustres. Même Dieu se repose le 7e jour. Je partage cette vision des choses parce qu’elle tend vers un équilibre. Et l’équilibre quotidien ça compte : 8 heures pour le travail, 8 heures pour les loisirs et 8 heures pour le sommeil.
Aussi parce que, à force d’être trop présent chaque jour de l’année et à chaque instant, on s’installe, et plus grave encore, on installe une sorte de répétitivité et de monotonie. Il n’y a plus de soirée en amoureux, plus de samedi soir avec les copains et plus de dimanche en famille. Les jours finissent par se ressembler.
« Arrêtez donc d'emmerder les Français » disait Pompidou qui ne pensait pas si bien dire. Aujourd’hui, le flux d’information est désormais continue : à chaque minute, son information. Souvenons-nous, il n’y a encore pas si longtemps, les flux s’interrompaient le 24 décembre à 18h pour ne reprendre que le 26 décembre à 06h… Autres temps, autres moeurs, les gens qui désormais nous écoutent s’ennuient, il faut donc les désennuyer.
Le première vision consiste à être présent partout et tout le temps. Sans arrêt. Sans interruption. Le flux est permanent, il ne s’arrête pas. Jamais. À la radio, le meilleur exemple est celui de franceinfo. La seule chose qui peut ralentir ceux qui fabriquent ce flux permanent, c’est la densité de l’actualité. Il y a un moment dans l’année où ce rythme ralentit malgré lui, c’est durant la trêve des confiseurs, entre Noël et le Jour de l’An. Il résiste le bougre ! En fait, il est obligé de ralentir car le flux d’actualités n’est pas suffisant pour le nourrir. C’est la période des rediffusions, des longues chroniques et des séries marronniers. Un temps où la radio prend son temps.
Et puis, il y a la 2e vision. Celle qui consiste à faire montre d’intelligence et de bon sens. D’un point de vue d’un podcasteur, ces périodes de jours fériés, de ponts, de vacances voire de confinements… peuvent être des fenêtres de tir idéales pour engager et rééduquer une autre audience, capter et rééduquer un autre public. Pour schématiser, un public qui ne se laisse pas forcément trimballer par le filet d’eau tiède habituel mais qui a choisi de se positionner à côté. Un public, plus attentif, plus curieux et qui maîtrise mieux ses envies et ses pulsions ainsi que ses besoins et ses tentations.
Alors oui, il y a certainement de bonnes raisons pour un podcasteur de ne pas faire le pont, ou plutôt, de profiter d’un jour férié pour mettre en ligne son podcast. Une veille de week-end, un samedi matin, le premier jour des vacances, à l’heure où le soleil se couche… Il reste encore quelques carrefours temporels stratégiques. Si ces derniers trouvent une raisonnance avec votre contenu et si votre communauté y est sensible, vous devriez probablement vous intéresser, pas à la façon, mais au bon moment de mettre en ligne votre podcast.
Ce que qui vaut pour la radio, vaut donc pour le monde de l’édition et pour celui des podcasts. On doit toujours se tenir sur ses gardes et être à l’affût de ce qui fera l’actualité dans un jour, dans une semaine, dans un mois, dans un an ou même dans 10 ans. Voilà pour le volet lié à l’anticipation qui, je vous l’accorde, est un peu hors-sujet mais qui explique pourquoi nous travaillons, nous, durant ce pont de l’Ascension. Cette année, c’est donc l’anticipation qui a empêché l’Ascension.
Doit-on en tant que podcasteur travailler les jours fériés ? Deux visions s’affrontent. La première qui consiste à dire : « les jours fériés et le dimanche, on ne travaille pas ». Pourquoi ? Parce que c’est comme ça depuis des lustres. Même Dieu se repose le 7e jour. Je partage cette vision des choses parce qu’elle tend vers un équilibre. Et l’équilibre quotidien ça compte : 8 heures pour le travail, 8 heures pour les loisirs et 8 heures pour le sommeil.
Aussi parce que, à force d’être trop présent chaque jour de l’année et à chaque instant, on s’installe, et plus grave encore, on installe une sorte de répétitivité et de monotonie. Il n’y a plus de soirée en amoureux, plus de samedi soir avec les copains et plus de dimanche en famille. Les jours finissent par se ressembler.
« Arrêtez donc d'emmerder les Français » disait Pompidou qui ne pensait pas si bien dire. Aujourd’hui, le flux d’information est désormais continue : à chaque minute, son information. Souvenons-nous, il n’y a encore pas si longtemps, les flux s’interrompaient le 24 décembre à 18h pour ne reprendre que le 26 décembre à 06h… Autres temps, autres moeurs, les gens qui désormais nous écoutent s’ennuient, il faut donc les désennuyer.
Le première vision consiste à être présent partout et tout le temps. Sans arrêt. Sans interruption. Le flux est permanent, il ne s’arrête pas. Jamais. À la radio, le meilleur exemple est celui de franceinfo. La seule chose qui peut ralentir ceux qui fabriquent ce flux permanent, c’est la densité de l’actualité. Il y a un moment dans l’année où ce rythme ralentit malgré lui, c’est durant la trêve des confiseurs, entre Noël et le Jour de l’An. Il résiste le bougre ! En fait, il est obligé de ralentir car le flux d’actualités n’est pas suffisant pour le nourrir. C’est la période des rediffusions, des longues chroniques et des séries marronniers. Un temps où la radio prend son temps.
Et puis, il y a la 2e vision. Celle qui consiste à faire montre d’intelligence et de bon sens. D’un point de vue d’un podcasteur, ces périodes de jours fériés, de ponts, de vacances voire de confinements… peuvent être des fenêtres de tir idéales pour engager et rééduquer une autre audience, capter et rééduquer un autre public. Pour schématiser, un public qui ne se laisse pas forcément trimballer par le filet d’eau tiède habituel mais qui a choisi de se positionner à côté. Un public, plus attentif, plus curieux et qui maîtrise mieux ses envies et ses pulsions ainsi que ses besoins et ses tentations.
Alors oui, il y a certainement de bonnes raisons pour un podcasteur de ne pas faire le pont, ou plutôt, de profiter d’un jour férié pour mettre en ligne son podcast. Une veille de week-end, un samedi matin, le premier jour des vacances, à l’heure où le soleil se couche… Il reste encore quelques carrefours temporels stratégiques. Si ces derniers trouvent une raisonnance avec votre contenu et si votre communauté y est sensible, vous devriez probablement vous intéresser, pas à la façon, mais au bon moment de mettre en ligne votre podcast.
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