Brulhatour

La naissance d’un podcast et toujours un événement pour les amoureux de l’audio digital et pour les curieux. On devrait tous se réjouir de constater que des professionnels, ou pas d’ailleurs, se lancent dans le podcast.


La naissance d'un podcast
On doit vous avouer qu’on a toujours plus de curiosité pour les productions de celles et ceux qui ne sont pas issus du sérail de la radio. Il n’ont pas les codes de la radio, ils n’ont pas la voix, il n’ont pas les clés des phases de la production… Et pourtant, pour beaucoup, ça fonctionne. L’audience est au rendez-vous. Et, c’est parfois, le début d’une longue et belle aventure.

En 2020, la création de nouveaux podcasts a augmenté de plus de 280% dans le monde, passant d'un peu plus de 300 000 nouveaux podcasts lancés en 2019 à près de 900 000 en 2020. Cela représente près de 2 podcasts par minute, tout au long de l'année. Et les prévisions pour 2021 sont encore plus réjouissantes…

Alors sur le papier, vous le constatez, ça a l’air facile. Oui, ça peut souvent l’être. Parce que le temps de gestation est souvent très court. Entre le fait d’envisager la création d’un podcast et de le mettre en ligne, quelques minutes suffisent. C’est ce qui fait le succès de ce support : sa rapidité et sa facilité d’exécution. En règle générale, on dira que vous. devrez porter quelques temps votre projet pour bien faire murir votre idée. Quelques compétences techniques suffisent. Pas davantage. Faire les choses simplement avec un peu de bon sens. Bref, un travail bien pensé est à moitié terminé.

L’avantage de ce support donc, c’est que tout le monde peut s’essayer à cette pratique. Néanmoins, à une seule condition selon moi : avoir des choses à dire. L’écrémage se fait ensuite naturellement en fonction de l’intérêt ou pas des choses que vous avez à dire dans votre podcast. Il peut être quotidien ou hebdomadaire pour courir sur une saison ou sur plusieurs. A contrario, vous pouvez produire un seul et unique épisode, si vous le voulez, comme un peintre qui produirait un tableau, oeuvre unique par définition. C’est vous qui décidez. C’est votre bébé !

Lorsqu’il y a une naissance, la famille ça compte. Alors, il faut se tourner vers elle. Comme il faut se tourner vers sa tribu et sa communauté. Nul doute qu’elle sera heureuse d’accueillir ce nouveau-né. Nul doute aussi, qu’elle vous donnera de bons conseils et qu’elle partagera son ressenti sur le sujet abordé, sur la qualité de l’enregistrement, sur votre style devant un micro. Elle sera critique sur le message, probablement critique sur le résultats.

Quelques pistes avant la naissance
Alors comme dans la vie, dans le podcast aussi, il faut aussi être soi-même très tatillon avec les 30 premiers mots, les 30 premières secondes, les 30 premiers gestes quand on rencontre une personne ou quand on produit un élément sonore (une chronique, une musique, un podcast…) Ça donne la température. Pourquoi ? Parce qu’on n’a jamais la possibilité de faire deux fois une bonne première impression. Donc en règle général, soignez les premiers mots, les premiers sons.. Soignez votre entrée, beaucoup plus que votre sortie.
Comme je le disais précédemment, c’est une bonne chose de ne pas avoir les codes parce que le podcast c’est pas de la radio et si c’est de la radio, c’est pas du podcast.

Pour le reste, le nom du podcast est très important parce que c’est lui qui d’abord, en premier lieu, va engager l’audience. Le titre de votre podcast, c’est la première chose que l’auditeur va découvrir. Donc, très sincèrement, je pense que bien avant le séquençage de son podcast, vos efforts doivent d’abord porter sur le titre et sur le visuel qui va avec. Le visuel (ce qui illustre le podcast) est tout aussi déterminant que le titre.

Il est vrai que son podcast, on le fait d’abord pour soi, prioritairement. Dans le cas contraire, c’est une commande. Donc, le faire pour soi, c’est également choisir une thématique que l’on aime et  avec laquelle on est à l’aise. Ça, l’auditeur le ressent toujours. Il y est d’ailleurs très sensible. Si vous maîtrisez et comprenez ce que vous dîtes, et si vous tenez la promesse, la confiance, voire la connivence, se crée naturellement. C’est le début d’un engagement.
Deux mots concernant le son. Mieux vaut un son faiblard -voire inaudible- qu’un son saturé parce que dans ce cas vous n’aurez techniquement aucun moyen de le restaurer. Il faudra recommencer parce que le confort d’écoute pour l’auditeur ne sera pas au rendez-vous. Et le confort, comme au cinéma, dans une voiture, sur une chaise-longue… ça compte.

Enfin, je vous donne un dernier conseil. Il est très important : ne soyez jamais ennuyeux.

Rédigé par Brulhatour le Vendredi 7 Mai 2021 à 13:07 | Commentaires (0)

Alors, je préfère vous l’annoncer immédiatement : je ne vous donnerai pas ici mes 3 podcasts à écouter absolument. Pour la bonne et simple raison que je ne considère pas que mes choix personnels puissent impacter aussi facilement sur votre quotidien. De la même manière, je suis d’ailleurs incapable de vous donner mes 3 chanteurs préférés, mes 3 acteurs préférés, mes 3 recettes de cuisine préférées ou mes 3 livres préférés.


Les 3 podcasts à écouter absolument
En revanche, je peux tenter de vous expliquer pourquoi, depuis toujours, l’individu fait des listes et qu’il fait le choix de partager ses goûts et d’encourager les autres à les suivre. Ça, c’est beaucoup plus intéressant parce que, comme on le dit souvent ici, le bouche-à-oreille est la publicité la plus loyale. C’est aussi la publicité la moins cher parce que le bouche-à-oreille est gratuit. Si un membre de votre famille ou de votre communauté vous conseille 3 podcasts à écouter, vous allez certainement suivre ses conseils parce que vous avez confiance.
D’ailleurs, je vois souvent passer ici ou là, des publications qui titrent : « Les 10 podcasts à écouter pendant le confinement", « Les 5 podcasts à écouter en ce moment"… Récemment, Télérama proposait un article intitulé "Les 100 podcasts à écouter les yeux fermés".

Tout ça me fait dire que si vous êtes un podcasteur, vous auriez tout intérêt à contacter celles et ceux qui écrivent ce genre d’articles et qui établissent ce genre de listes pour être certain d’y figurer. Parce que ce genre de classements, c’est idéal pour se faire connaître et promouvoir son podcast. Ça assoit la crédibilité et et le contenu de vos podcasts. Côtoyer les grands du secteur, c’est indiscutablement un plus dans votre développement. On dira que c’est comme une courroie d’entrainement. Donc, prioritairement, cherchez les noms de celles et de ceux qui font ces listes (généralement des journalistes) et encouragez-les à inclure vos podcasts. C’est le 1er point.

Encore une fois, tout est finalement dans le titre. Et, on le voit bien ici, c’est le seul  titre qui donne envie d’écouter cette sélection. Pourquoi ? Beaucoup par fainéantise, il faut l’avouer que chercher des podcasts intéressant exige énormément de temps… On ne va pas revenir sur la difficulté de trouver le bon podcast qui vous correspond. Alors, on laisse ce travail fastidieux aux autres. En ce sens, peut-être, on pourra y dénicher une pépite que l’on ne connaissait pas ou qu’on l’on aurait pas vue. Et, cela prouve, encore une fois, qu’il faut donc être très méticuleux quand au choix du titre de votre podcast. Sur le marché grand public, l’auditeur potentiel vous choisit d’abord via votre titre et via votre visuel. Parce que ces deux éléments retiennent son attention. C’est beaucoup plus rare quand il fait le chemin inverse : qu’il passe d’abord par le contenu pour aller vers votre titre et votre visuel. Donc, pour être présent dans les listes dont nous parlions à l’instant, il faut soigner la carrosserie : ce que l’auditeur voit d’abord. Une belle devanture, une belle vitrine, c’est davantage de clients dans le magasin. C’est mon 2e conseil.

Troisièmement, si votre podcast n’a pas la chance d’être incorporé dans une de ces fameuses listes, faites-le vous même. N’attendez pas que ça viennent des autres. On n’est jamais mieux servi que par soi-même… Alors, cherchez, trouvez, isolez et mettez votre podcast au milieu d’autres issus d’une même thématique. Rédigez vous-même un article qui compile les « meilleurs » podcasts de votre thématiques.

Enfin, attention, il faut s’entendre sur la définition du mot "meilleur". Elle n’est pas identique en fonction des individus. Un podcast est-il "meilleur" parce que le montage est excellent ? "Meilleur" parce que l’on apprend des choses que l’on ne savait pas ? "Meilleur" parce que le podcasteur a le don de raconter des histoires ? "Meilleur" parce que son format est très court donc facilement consommable ? "Meilleur" parce que gratuit ? "Meilleur" parce qu’il entre en raisonnance avec votre vie politique, philosophique, cultuelle, sexuelle… ?
Vous le voyez tout cela est assez sablonneux et dépend toujours des goûts personnels des uns et des autres.

Rédigé par Brulhatour le Vendredi 7 Mai 2021 à 13:05 | Commentaires (0)

À l’occasion de la sortie du POD.006 le 31 mai prochain, Stéphane Berthomet, auteur de la série à succès "L'ombre du doute" et du podcast "French Connection", ainsi que Philippe Chapot, directeur du magazine le POD., s’associent au profit du podcast francophone et particulièrement franco-québécois. Grâce à un dossier spécial "balado", les lecteurs du POD. pourront ainsi apprendre ou approfondir leurs connaissances à travers des entretiens de personnalités et des sélections de podcasts venus de l’autre côté de l’Atlantique.


Le POD. est désormais disponible à La Librairie de Verdun — A/S Billy Robinson, 4750 Rue Wellington à Verdun (Québec)
Le POD. est désormais disponible à La Librairie de Verdun — A/S Billy Robinson, 4750 Rue Wellington à Verdun (Québec)

onnu pour être très en pointe dans le monde de la technologie, le Québec s’est rapidement emparé du phénomène podcast et a ainsi fait de lui un média populaire. Un canal émergent qui a donné naissance à une pépinière de créateurs. Des acteurs du podcast québécois que Le POD. a choisi de mettre en lumière dans son prochain numéro. En effet, après leur rencontre lors d’une conférence sur Clubhouse organisée par Le POD. Philippe Chapot et Stéphane Berthomet ont compris qu’ils étaient tous les deux animés par les  mêmes enjeux. En créant un cahier spécial "Balado", ils donnent au podcast la possibilité de voyager entre la France et le Québec et ainsi, faire découvrir aux lecteurs des créations originales francophones et des intervenants majeurs du podcast au Québec.
"Je suis très heureux de pouvoir contribuer à faire connaître le milieu du balado francophone au Québec à nos amis français. Créer des ponts entre les créateurs et créatrices où qu'ils et elles soient est pour moi très important" a expliqué Stéphane Berthomet.

Rédigé par Brulhatour le Vendredi 7 Mai 2021 à 07:52 | Commentaires (0)

Coup de tonnerre
Le printemps marque le retour progressif des orages. Le premier coup de tonnerre s'est fait entendre le 15 avril dernier, lors la publication de la 3e et avant-dernière 126 000 Radio de la saison. Et quel coup de tonnerre ! On apprenait ce matin-là que la radio avait perdu 2 145 000 auditeurs en seulement un an. L'annonce a provoqué bien plus que des étincelles. Et l'arrestation d'un suspect : la Covid-19. Il est vrai que la crise sanitaire ne facilite pas la tâche des professionnels puisqu'elle modifie les comportements d'écoute et donc, impacte la mobilité des auditeurs. Pour autant, les causes de cet orage sont apparues il y a déjà longtemps.

La tendance baissière de l'audience de la radio en France ne date pas de mars 2020, même si ce processus s'est accéléré à cause du contexte sanitaire. Cette tendance baissière s'impose dès l'année 2012. Depuis, elle ne s'est jamais inversée. L'audience cumulée de la radio est passée de 82,1% en 2012 à 73,2% en 2021. Près de dix points perdus en près de dix ans.

La radio a besoin de temps long pour s'installer comme pour dévisser. Une décennie suffit amplement pour voir se dessiner des courbes et cette nouvelle période qui s'ouvre devant nous. Celle du morcellement et du tassement des audiences. Pour autant, la radio reste un média puissant grâce à ses 40 121 000 auditeurs quotidiens. Mais gageons que cet orage n'est pas encore terminé et qu'il nous réserve un autre coup de tonnerre : passer en dessous des 40 millions d'auditeurs quotidiens. Plus qu'un symbole, ce ne serait pas une bonne nouvelle, l'année où la radio fête ses 100 ans et les 40 ans de la FM.

J'ai bien ma petite idée sur les raisons de ce gros grain. La démocratisation du haut débit et la 4G, disponibles désormais dans la campagne la plus reculée, qui sont d'abord des adversaires redoutables de la radio. Ils le resteront encore longtemps. Car vraisemblablement, cette situation du "Je t'aime… moi non plus" n'en est qu'à ses débuts.

Rédigé par Brulhatour le Jeudi 6 Mai 2021 à 09:00 | Commentaires (0)

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