D’abord, des programmes relativement figés. La radio a connu peu de grands changements entre la fin de la saison précédente et la nouvelle, qui a débuté en septembre dernier. Ce n’est pas franchement un signe de mauvaise santé mais certainement pas un signe de bonne santé. Des programmes qui n’évoluent pas, ou peu, sont souvent le signe que la radio ne veut pas prendre de risques parce que ses marges de manœuvre sont réduites.
Ensuite, les audiences en baisse. En septembre, la radio a fait sa rentrée la tête basse : elle a perdu précisément 1 126 000 auditeurs en 12 mois seulement et a enregistré 76,5% d'audience cumulée contre 78,6% il y a un an. Ce n’est pas de bon augure. Cette baisse devrait naturellement se poursuivre, probablement même s’intensifier. La radio n’est plus la seule à occuper le terrain de l’immédiateté et du direct et la concurrence est féroce.
Enfin, l’engouement pour l’audio digital. C’est, une nouvelle fois, le grand gagnant de cette année 2019 avec aussi le développement des matinales filmées. Les radios ont tout intérêt à prendre le train en marche comme elles ont tout intérêt à aller chercher l’audience là où elle se trouve y compris sur le DAB+ qui devrait, à terme, permettre de limiter la casse et sonner le glas d’une saturée et calcinée modulation de fréquence. On se demande d’ailleurs pourquoi la FM n’a pas encore tiré sa révérence quand on voit tous les avantages que propose la technologie du DAB+.
À l’aube de 2020, il est encore symptomatique d’observer les professionnels de la radio s’interroger sur la perte de vitesse de la radio. Est-ce à dire que l’on aurait définitivement oublié ce qui a fait jadis sa force et donc son succès ?
Joyeux Noël à vous tous.
Ensuite, les audiences en baisse. En septembre, la radio a fait sa rentrée la tête basse : elle a perdu précisément 1 126 000 auditeurs en 12 mois seulement et a enregistré 76,5% d'audience cumulée contre 78,6% il y a un an. Ce n’est pas de bon augure. Cette baisse devrait naturellement se poursuivre, probablement même s’intensifier. La radio n’est plus la seule à occuper le terrain de l’immédiateté et du direct et la concurrence est féroce.
Enfin, l’engouement pour l’audio digital. C’est, une nouvelle fois, le grand gagnant de cette année 2019 avec aussi le développement des matinales filmées. Les radios ont tout intérêt à prendre le train en marche comme elles ont tout intérêt à aller chercher l’audience là où elle se trouve y compris sur le DAB+ qui devrait, à terme, permettre de limiter la casse et sonner le glas d’une saturée et calcinée modulation de fréquence. On se demande d’ailleurs pourquoi la FM n’a pas encore tiré sa révérence quand on voit tous les avantages que propose la technologie du DAB+.
À l’aube de 2020, il est encore symptomatique d’observer les professionnels de la radio s’interroger sur la perte de vitesse de la radio. Est-ce à dire que l’on aurait définitivement oublié ce qui a fait jadis sa force et donc son succès ?
Joyeux Noël à vous tous.
Rédigé par Brulhatour le Mardi 24 Décembre 2019 à 09:00
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Le samedi 12 octobre, M6 Groupe était victime d’une attaque informatique malveillante. Les auditeurs de RTL, Fun Radio et RTL2 ne s’en sont pas aperçus mais dans les bureaux, on a vite déclenché le plan ORSEC. Des bruits de couloir, démentis par la direction, ont même fait état d’une demande de rançon de la part de hackers. Personne n'a eu accès à ses mails et personne n'a eu le droit d'ouvrir son ordinateur pendant de très longues heures.
Plus récemment, c’est une fibre sectionnée à Radio France qui a entraîné toute une série d’incidents : plus de streams, plus de podcasts, plus d’articles sur les sites, plus de flashes et plus de chroniques pour les radios abonnées à la banque de programmes Sophia. "Cela nous conduit à imaginer d’autres chemins pour que notre offre numérique soit résiliente dans ce genre de situations", a expliqué sur son compte Twitter le patron du numérique et de la production à Radio France.
Faut-il s’attendre à d’autres incidents de ce type ? On peut le craindre. C’est pourquoi, dans l’ombre, les radios anticipent et envisagent désormais des scénarios de moins en moins improbables, comme la prise d’otage totale d’un signal.
À la radio, comme ailleurs, ces dernières années ont marqué un tournant dans la façon de fabriquer et de diffuser des contenus. On se repose volontiers sur le "tout numérique". C’est certes plus rapide et plus confortable mais on en a oublié l’essentiel : toujours garder une poire pour la soif et maîtriser l’ensemble de sa chaîne de production et de diffusion. Aujourd’hui, un accès mal protégé ou la simple rupture d’une fibre et vous vous retrouvez le bec dans l’eau. C’est encore un challenge, un de plus, onéreux mais indispensable, auquel les radios doivent faire face pour en ce début de ce XXIe siècle.
Plus récemment, c’est une fibre sectionnée à Radio France qui a entraîné toute une série d’incidents : plus de streams, plus de podcasts, plus d’articles sur les sites, plus de flashes et plus de chroniques pour les radios abonnées à la banque de programmes Sophia. "Cela nous conduit à imaginer d’autres chemins pour que notre offre numérique soit résiliente dans ce genre de situations", a expliqué sur son compte Twitter le patron du numérique et de la production à Radio France.
Faut-il s’attendre à d’autres incidents de ce type ? On peut le craindre. C’est pourquoi, dans l’ombre, les radios anticipent et envisagent désormais des scénarios de moins en moins improbables, comme la prise d’otage totale d’un signal.
À la radio, comme ailleurs, ces dernières années ont marqué un tournant dans la façon de fabriquer et de diffuser des contenus. On se repose volontiers sur le "tout numérique". C’est certes plus rapide et plus confortable mais on en a oublié l’essentiel : toujours garder une poire pour la soif et maîtriser l’ensemble de sa chaîne de production et de diffusion. Aujourd’hui, un accès mal protégé ou la simple rupture d’une fibre et vous vous retrouvez le bec dans l’eau. C’est encore un challenge, un de plus, onéreux mais indispensable, auquel les radios doivent faire face pour en ce début de ce XXIe siècle.
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