Brulhatour
Qu'est-c'qu'on a fait des tuyaux ?
Le samedi 12 octobre, M6 Groupe était victime d’une attaque informatique malveillante. Les auditeurs de RTL, Fun Radio et RTL2 ne s’en sont pas aperçus mais dans les bureaux, on a vite déclenché le plan ORSEC. Des bruits de couloir, démentis par la direction, ont même fait état d’une demande de rançon de la part de hackers. Personne n'a eu accès à ses mails et personne n'a eu le droit d'ouvrir son ordinateur pendant de très longues heures.
 
Plus récemment, c’est une fibre sectionnée à Radio France qui a entraîné toute une série d’incidents : plus de streams, plus de podcasts, plus d’articles sur les sites, plus de flashes et plus de chroniques pour les radios abonnées à la banque de programmes Sophia. "Cela nous conduit à imaginer d’autres chemins pour que notre offre numérique soit résiliente dans ce genre de situations", a expliqué sur son compte Twitter le patron du numérique et de la production à Radio France.
 
Faut-il s’attendre à d’autres incidents de ce type ? On peut le craindre. C’est pourquoi, dans l’ombre, les radios anticipent et envisagent désormais des scénarios de moins en moins improbables, comme la prise d’otage totale d’un signal.  
À la radio, comme ailleurs, ces dernières années ont marqué un tournant dans la façon de fabriquer et de diffuser des contenus. On se repose volontiers sur le "tout numérique". C’est certes plus rapide et plus confortable mais on en a oublié l’essentiel : toujours garder une poire pour la soif et maîtriser l’ensemble de sa chaîne de production et de diffusion. Aujourd’hui, un accès mal protégé ou la simple rupture d’une fibre et vous vous retrouvez le bec dans l’eau. C’est encore un challenge, un de plus, onéreux mais indispensable, auquel les radios doivent faire face pour en ce début de ce XXIe siècle.
 

Rédigé par Brulhatour le Mardi 3 Décembre 2019 à 09:00 | Commentaires (0)

Tout est encore possible
Plus de place pour les podcasts, c’est forcément moins de place pour la radio. Dans une société qui avance au pas cadencé et dans laquelle chacun est de plus en plus sollicité, frisant souvent la saturation temporelle et le bombardement sensoriel, le podcast tente de se faire une place et de convaincre l’auditeur de lui accorder son attention. Ce n’est pas simple.

Dans un univers pourtant ultraconcurrentiel, les podcasts, qui parviennent à générer de l’audience, sont souvent ceux qui utilisent ce que la radio a depuis longtemps abandonné : la voix, l’intelligence, des formats plus longs, des sujets atypiques et une façon de fabriquer qui faisaient, ensemble, la force de la radio à la grande époque de la FM. Le succès naissant du podcast, c’est un peu la défaite de la radio qui n’ose plus prendre de risques. C’est dommage.

Dans quelques jours, à l’occasion de la première publication de la 126 000 Radio de cette saison, il ne faudra pas s’attendre à d’éclatants résultats… L’arrivée d’internet, la multiplicité des flux et des contenus ont profondément bouleversé la radio et morcelé l’audience. Maintenir la tête hors de l’eau, c’est déjà réussir un âpre combat, face à des vents contraires dont la force ne peut que monter en puissance.

C’est pour cela que l’équipe des Éditions HF poursuit son tour de France dans le cadre du RadioTour pour prendre le pouls de l’industrie, provoquer le débat et faire naître la réflexion. Hier à Nantes, Bordeaux, Lyon, Marseille… et demain à Lille, Toulouse et Paris, ville où se terminera ce périple dans le cadre du 16e Salon de la Radio et de l’Audio Digital, les 23, 24 et 25 janvier 2020.
Dans ce 116e numéro de La Lettre Pro de la Radio, et à travers un dossier fouillé et fourni, nous nous sommes intéressés à la radio du Nord : diversifiée et créative avec 106 stations qui se partagent 329 fréquences FM. Une radio qui est aussi à l’avant-garde avec une réelle volonté de s’approprier le DAB+. Dans les Hauts-de-France, notre radio enregistre 78,6% d’audience cumulée et une durée d’écoute qui est la plus forte de France : 2h59.
Voilà de quoi vous convaincre que tout est encore possible.

Rédigé par Brulhatour le Mardi 12 Novembre 2019 à 09:00 | Commentaires (0)

Tout nouveau, tout beau
Ce numéro 115 de La Lettre Pro de la Radio marque aussi une évolution grâce à une nouvelle mise en page concoctée par les équipes des Éditions HF. Des contenus plus aérés et aussi plus colorés grâce à un code couleur pour chacune des grandes thématiques abordés chaque mois. Et, durant cette saison 2019-2020, d’autres évolutions devraient suivre, en particulier, sur nos supports digitaux, de plus en plus fréquentés.
 
Décidément, cette rentrée a démarré tambour battant à La Lettre Pro de la Radio. Alors que se profile déjà une nouvelle édition du Salon de la Radio et de l'Audio Digital à la Grande Halle de la Villette à Paris (jeudi 23, vendredi 24 et samedi 25 janvier 2020), le RadioTour sera à Lyon ce 10 octobre. Ce RadioTour est une opportunité formidable pour se rencontrer entre professionnels dans les régions et connaît un surprenant engouement. Loin de Paris, les professionnels ressentent-ils cette relative solitude qui parfois fait les grands destins ?
Toujours est-il que nous serons à Lille (le 7 novembre) et à Toulouse (le 3 décembre) avant de tous nous retrouver à Paris, lors du Salon de la Radio.
 
Parlons radio ! Celle-ci ne s'est probablement jamais autant conjuguée avec le monde digital : podcasts, streaming, webradios, réseaux sociaux… Ce nouveau numéro en est la preuve avec de belles initiatives mises en avant. Espérons qu’il s’agisse ici d’une longue histoire d’amour comme sait les fabriquer la radio depuis toujours.

Rédigé par Brulhatour le Jeudi 10 Octobre 2019 à 09:00 | Commentaires (0)

Une rentrée, un peu, fadasse
À croire que les leçons de la dernière 126 000 Radio publiée par Médiamétrie en fin de saison dernière n’ont pas été tirées… Pour rappel, 758 000 auditeurs se sont fait la malle en un an, dont 329 000 sur cette dernière vague. On aurait donc pu s’attendre à des confiteor ou, à moindre mesure, à quelques actes de contrition entre deux chroniques. Que nenni ! Hormis l’arrivée de Matthieu Belliard à la tête de la matinale d’Europe 1, et ça, c’est un vrai pari comme on les aime ici, cette rentrée est, un peu, fadasse.  Probablement la plus fadasse de cette dernière décennie.

Alors bien sûr, il y a toujours ces quelques ajustements et ces compromis qui sont intervenus à dose homéopathique, mais ce qu’il faut retenir, c’est que les radios sont actuellement tétanisées par une dégringolade de leurs résultats. Donc, dans les studios c’est le statu quo pendant que, côté coulisses, on fait des prières pour sa PDA, des oraisons pour sa DEA, des alléluias pour son CA et des hosannas pour son audience.
 
C’est bien connu, on vous le rabâche assez souvent, pour se rassurer : à la radio, l’auditeur adore les surprises mais il a une sainte horreur des nouveautés. Alors, pour le bien de toute l’industrie, il ne faudrait pas que cette saison se transforme encore en annus horibilis.

Durant les 10 prochains mois, on scrutera donc avec attention les performances d’Europe 1 et les résultats de France Inter et de RTL. À elles trois, ces stations donneront probablement le ton de cette nouvelle saison. Rendez-vous le 14 novembre.

Rédigé par Brulhatour le Mardi 10 Septembre 2019 à 09:00 | Commentaires (0)

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