Brulhatour

La formation ne consiste pas forcément à suivre un cours magistral sur un temps déterminé, dans un organisme qualifié et dont c’est le métier. La formation, c’est bien plus que son seul Compte Personnel de Formation. À ce propos, avec le développement et l’engouement pour du podcast, il y a fort à parier que les formations de ce type se multiplieront dans les prochains mois et qu’elles feront probablement parler d’elles, dès la rentrée de septembre 2022.


Se former au podcast

Alors pourquoi est-il nécessaire de se former ? Parce que rares sont les jeunes professionnels ou les débutants qui disposent, naturellement, de tous les codes, de toute la technicité et toutes les qualités nécessaires, sans les avoir apprises. Plus encore, les néophytes ont souvent de mauvaises habitudes et, se faire parfois tirer l’oreille, permet vite de se corriger : la voix, l’angle, la qualité d’un enregistrement, la durée… Si tout est bon pour vous, ça ne l’est pas obligatoirement pour les autres.
Comment donc se former rapidement et surtout sans pour autant suivre une formation telle qu’on la conçoit dans le milieu professionnel ? Plusieurs pistes sont possibles. Pour commencer, je partage un constat : mieux vaut un peu de formation tous les jours sur une longue période que beaucoup de formation sur une seule semaine dans l’année.

Les écoutes
Cette possibilité consiste à écouter des podcasts. Elle est gratuite mais elle est très chronophage. Il faut écouter le maximum de podcasts. Et pas obligatoirement les meilleurs, autrement dit, ceux qui génèrent de l’audience. Il faut aussi et surtout écouter les mauvais podcasts. Pour comprendre rapidement, ce qu’il ne faut pas faire. Ce qui ne vous plait pas à l’écoute devrait logiquement produire le même effet sur la majorité des auditeurs. Donc, il faut privilégier ce que j’appelle l’écoute active. Au fur et à mesure, on observe avec son oreille comment le podcast est lancé, relancé, conclu… Quelle est sa qualité sonore, s’il est ennuyeux et pourquoi… Être à l’affut de tout ce qui peut faire l’objet d’une critique. Et puis, a contrario, il faut aussi pointer du doigt, ce qui plait et tout ce qui produit du plaisir. Savoir l’expliquer. Savoir le dupliquer.

Les pilotes
"C’est en forgeant que l’on devient forgeron". Ici, cela signifie qu’il faut mettre les mains dans le cambouis : passer des paroles aux actes. Il serait hasardeux et périlleux de se lancer dans l’aventure, sans expérience. Expérience de la rédaction, expérience de l’interview, expérience de l’enregistrement, expérience du montage, expérience de la diffusion. Grâce à la production d’un ou de plusieurs pilotes, vous allez pouvoir vous frotter au plaisir que génère le lancement d’un podcast mais également à toutes les problématiques et autres contretemps en lien avec un tel projet. Vous allez ainsi mieux maîtriser le temps consacré à cette production et vous allez faire face à toute une ribambelle de complications et de difficultés… très formatrices.

Les podcasteurs
On le dit souvent ici, "L’union fait la force". Sollicitez donc la sagesse des anciens et profitez du partage d’expériences. Depuis deux ou trois ans, plusieurs associations et autres collectifs ont vu le jour dans le but de partager leur quotidien, leurs productions, leurs inquiétudes et leurs envies, leurs façons de travailler. Pour les intégrer, c’est le plus souvent gratuit ou une modique contribution financière vous sera demandée. Ils se réunissent régulièrement en présentiel ou comme, ici sur ClubHouse, en distanciel. Cela permet de confronter des choix, des pratiques et partager ses interrogations et donc, d’obtenir rapidement, à défaut d’un accompagnement, des réponses…

La curiosité
Un dernier point. Il n’est pas anecdotique. Un bon professionnel, quel que soit le secteur dans lequel il évolue, est un individu qui fait preuve d’humilité et surtout de curiosité. Sans le savoir, il se forme tout au long de sa vie en étant curieux. D’ailleurs, j’aurais tendance à dire que cette très longue formation débute au sortir de l’école, qui lui a seulement donné des outils. À lui de savoir les utiliser. À lui donc de faire des efforts, d’être attentif, curieux, soucieux de ce qui l’entoure pour mieux humer l’air du temps et adapter son podcast aux goûts et aux envies du public...

La formation, c’est donc un peu tous les jours
Elle passe par l’écoute (pas seulement celle des podcasts mais aussi celle des conversations qui nous entourent). Cette formation passe aussi par la lecture, la découverte ou encore par l’imprégnation du monde dans lequel on vit. Ça vaut aussi pour réussir sa formation sur une courte période : si vous n’êtes pas curieux, si vous n’êtes réceptif, si vous n’êtes pas prêt à sortir de votre bureau et à quitter vos certitudes, il y a peu de chance pour que celle-ci vous soit bénéfique…
Enfin, rappelons-le une énième fois : on ressemble toujours aux deux ou trois personnes avec lesquelles on traîne le plus souvent. Si vous trainez avec des gens qui vont de l’avant, alors vous irez de l’avant et vous comprendrez vite que "Renard qui dort la matinée n’a guère la bouche emplumée"...

Rédigé par Brulhatour le Mercredi 5 Janvier 2022 à 13:09 | Commentaires (0)

La trêve des confiseurs frappe à nos portes. Nous l'accueillons bien volontiers. Comme chaque année, l'équipe de La Lettre Pro de la Radio prend quelques jours de repos (forcément bien mérité), entre Noël et le Nouvel An. Une veille relative de l'actualité de la radio et de l'audio digital sera assurée durant cette période...


Joyeuses fêtes !

Même si la situation sanitaire actuelle impacte encore et toujours nos vies quotidiennes, nous ne pouvons nous empêcher de penser à vous et vous souhaiter de bonnes et joyeuses fêtes de fin d'année. Nous voudrions vous remercier pour votre fidélité, jamais démentie, à nos différentes publications. C'est, vous le savez, vous qui êtes quotidiennement à côté ou derrière le micro, une réelle satisfaction de constater que le travail engagé durant ces douze derniers mois, trouve un écho toujours favorable et, souvent, des encouragements, ce qui renforce notre résilience.
 
En cette veille de Noël, nous pensons donc fort à vous, aux lecteurs, aux copains du secteur radiophonique que l'on n'a pas vus depuis longtemps, aux partenaires publics et privés que l'on aimerait revoir... et nous en profitons pour vous souhaiter le meilleur pour 2022 !
Retour de l'actualité sur nos sites, le 3 janvier, dès potron-minet, et premier événement de l'année 2022, dès le 17 janvier, pour une nouvelle RadioWeek gratuite et entièrement en distanciel.
Prenez soin de vous les amis !

Rédigé par Brulhatour le Vendredi 24 Décembre 2021 à 18:04 | Commentaires (0)

Trouver le bon nom. Celui qui vous accompagnera longtemps. Qui deviendra, espérons-le, une marque et qui représentera aussi votre marque de fabrique. Voilà le défi. Vouloir créer un podcast, c’est bien. Lui donner un nom, c’est la première difficulté à laquelle vous allez être confronté. Ensuite, viendra le temps de son dépôt. C’est une autre histoire. Juridique, cette fois-ci.


Donner un nom à son podcast et le protéger

C’est une étape très complexe et très fastidieuse. D’ailleurs, il est rare d’avoir une bonne idée au bon moment, seul. L’expérience collective et collégiale le démontre : l’union fait la force et les propositions qui fusent dans un groupe sont toujours très intéressantes parce qu’elles peuvent, parfois, déboucher sur des bonnes pistes de réflexion. De quel nom mon podcast doit-il être affublé ? C’est donc la question qu’il faut se poser. Parce que, comme pour un prénom qui vous suit durant toute une vie, le nom du podcast montre aussi une direction et il vous suivra au moins durant toute une saison. Le nom en dit long sur le podcast certes, mais également sur le podcasteur qui le porte. On le répète, ce n’est vraiment pas simple. Chaque podcast est singulier. Tout comme, dans l’absolu, devrait être l’appellation…
 
L’appellation de votre podcast peut s’inspirer du contenu abordé, de la personnalité qui le porte, du style que l’on veut donner à son podcast. Il y a 1 001 idées pour trouver un nom à son podcast. Ce qui est certain, c’est qu’une fois qu’on l’a trouvé, il est donc difficile, voire impossible, de revenir sur sa décision. Il faut généralement attendre la fin de la série ou la fin de la saison. Et, ce n’est jamais agréable de débaptiser en cours de route, parce que vous avouez au grand jour que vous vous êtes trompés : "errare humanum est sed perseverare diabolicum est".
 
Alors, comme dans tout projet, il faut d’abord être curieux : regarder sur Apple Podcasts ou sur Google Podcasts quelles sont les tendances utilisées et les noms employés. Plus profondément, il faut aussi regarder les vignettes qui représentent visuellement les titres des podcasts. Autrement dit, prendre la température et humer l’air du temps. Chaque période à ses modes et ses habitudes. D’après ce que je constate, après une ère consacrée aux anglicismes, je pense que l’on est entré dans une nouvelle ère : celle des titres de podcasts qui n’ont aucun lien avec le sujet abordé. C’est une façon différente d’appâter le chaland. J’observe un certain nombre d’étrangetés qui permettent de surprendre l’auditeur potentiel et des titres de podcasts qui ne renvoient donc pas forcément au style et au contenu de ce podcast. Soit !
 
Un conseil néanmoins : ne copier pas. Mieux vaut passer à côté de son appellation plutôt que de customiser un nom. Une appellation sobre est la simple : "Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément" disait Nicolas Boileau. Pour autant, simple n’est pas forcément engageant. L’humour dans un titre ? L’onomatopée dans un titre ? Un nombre ? Un chiffre ? Un court proverbe ? On compte jusqu’à 90 000 mots dans certains dictionnaires… Il y en a bien une dizaine sur ces quatre-vingt-dix mille qui pourrait retenir votre attention, non ?
 
Ensuite, vous devrez vérifier que le nom retenu ne soit pas déjà déposé autrement dit qu’il n’appartienne pas déjà à une personne morale ou physique. Et puis, comme tout se vend et que tout s’achète, il faudra aussi consacrer un petit budget à la protection juridique de votre nom. Si vous voulez seulement vous amuser durant quelques mois et n’en tirer aucun bénéfice, inutile de vous inquiéter. En revanche, si vous développez une vraie démarche commerciale autour de votre podcast, soyez carré. Les ennuis arrivent toujours quand vous commencez à générer un peu de profits.
 
Je le dis et je le répète, je n’ai aucune compétence sur ce sujet. Mais je suis certain que cette nouvelle Room sur ClubHouse va vous permettre d’obtenir les réponses à vos questions et que ce partage d’expériences vous sera, comme chaque mercredi, très bénéfique !

Pour écouter et/ou réécouter les précédentes Rooms, c'est ICI.

Rédigé par Brulhatour le Mercredi 15 Décembre 2021 à 13:17 | Commentaires (0)


Deux évènements ont marqué le secteur radiophonique en novembre dernier. Le premier est passé presque inaperçu : il s’agit du quarantième anniversaire de la modulation de fréquence. Le 9 novembre 1981 a marqué "la libéralisation des ondes". C’est à cette date que les radios locales ont pu officiellement émettre en France grâce à la loi no 81-994 portant dérogation au monopole d’État de la radiodiffusion. Curieusement, cet anniversaire n’a pas eu l’écho qu’il aurait mérité.
Le second évènement, c’est le changement d’appellation de la 126 000 Radio devenue EAR comme "Étude Audience Radio" ou comme "oreille", en anglais dans le texte. Dans le Landerneau de la radio, c’est une petite révolution : la 126 000 ponctuait quatre fois par an la vie des professionnels depuis les années 90. Elle avait été précédée par la 75 000 +, elle-même précédée par la 55 000, dès le milieu des années 80. Pour autant, l’étude EAR préserve son ADN : distribuer les bonnes, et les mauvaises, notes quatre fois par an.

Comme en 2021, il n’y aura pas de Salon de la Radio en 2022. Le terrain sanitaire est encore trop sablonneux pour se risquer à réunir près de 7 000 professionnels de la radio et de l’audio digital sous la Grande Halle de la Villette à Paris. Croyez bien qu’il s’agit d’un crève-cœur pour l’équipe des Éditions HF. Mais, à défaut de grives, on mangera des merles. Nous proposerons une nouvelle RadioWeek, du lundi 17 au vendredi 21 janvier. Un évènement gratuit et exclusivement en distanciel dont le fil rouge sera l’audience hertzienne et numérique.

Avec quelques jours d’avance, nous vous souhaitons un joyeux Noël et de belles fêtes de fin d’année. Cette trêve des confiseurs qui se dessine à l’horizon est une période idéale pour lever le pied et se reposer, après une année 2021 particulièrement épuisante. Cette période est surtout une opportunité pour faire le bilan et, pour les plus courageux d’entre nous, de se fixer de nouveaux défis à réaliser en 2022.

Téléchargez ce nouveau et 138e numéro ICI.

Rédigé par Brulhatour le Lundi 13 Décembre 2021 à 20:20 | Commentaires (0)

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