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Monsieur radio - C'est vraiment too much…

Rédigé par le Mardi 2 Avril 2019 à 07:00 | modifié le Dimanche 31 Mars 2019 à 11:51



N’allez surtout pas dire que Monsieur Radio est old school. Il a juste l’oreille affûtée. La récente Journée de la langue française dans les médias audiovisuels a réveillé chez lui quelques vieux réflexes : la chasse aux anglicismes sur les radios. Et cette fois-ci, il a frisé le burn-out. Let’s go pour parcourir ce rapide best of qu’il a rédigé pour les lecteurs de La Lettre Pro de la Radio !


Des stars, des shows qui partent en live, des interviews, des teams qui font le buzz, construites grâce à un casting… Pour respirer, une live session, un showcase ou encore une bonne playlist composée forcément de hits récompensés par des awards. Derrière le micro, on trouve aussi des beds, des DJ en résidence pour une ambiance clubbing, des jingles qui forment l’imaging avec des liners et des sweepers, parfois un power-intro ici ou là, des speaks souvent issus du voice track que l’on peut aussi entendre lors d’un drive-time en mode after work. Il y a aussi le célèbre peak-time très couru par les sponsors à ne pas confondre avec le morning qui est le prime time de la radio savamment élaboré par une bonne dose de marketing antenne.
Radio One, Happy FM, Fun Radio, Sweet FM, Urban Hit, Kiss FM, Top Music, Black Box, Flash FM, Gold FM, Hit West, Sea FM et Inside Radio "Hit and News"… Elles peuvent diffuser des golds, de la dance, du groove… et même des grosses bombes.

Sur le compte Twitter du CSA, les Sages de la tour Mirabeau ont tenté, il y a quelques jours, une riposte. Sans succès. "Prime time" est devenu "heure de grande écoute", "fake news" est devenu "infox", plus curieusement "broadcast" est devenu "diffusion générale" et "talk show" s’est transformé en "émission de débat". Un coup d’épée dans l’eau. Personne dans les radios ne s’appropriera ces changements.
 
Les anglicismes au micro, c’est un peu comme la Super 5 customisée du voisin : un becquet lustré, des vitres teintées et des sièges baquets. Un gloubi-boulga d’accessoires inutiles. Des cache-misère dont tout le monde se moque quand on la croise sur la route. Les anglicismes, c’est un peu comme le Canada Dry qui est "doré comme l'alcool, son nom sonne comme un nom d'alcool… mais ce n'est pas de l'alcool". Dans Le Petit Robert, on compte 60 000 mots. Et même si on ne parvenait pas à en trouver, on pourrait toujours en inventer. C’est l’avantage de la langue française sur les anglicismes qui sont définitivement ringards. Pour ne pas dire has been.
 

Monsieur Radio
Si Monsieur Radio travaille "dans" la radio depuis de très nombreuses années, il a néanmoins gardé... En savoir plus sur cet auteur

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