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Les groupes radiophoniques privés relancent "Le Bureau de la Radio"

Rédigé par le Lundi 4 Novembre 2019 à 10:10 | modifié le Lundi 4 Novembre 2019 à 10:10



Les groupes Lagardère (Europe 1, RFM, Virgin Radio), M6 (RTL, FUN Radio RTL2), NextRadioTV (RMC, BFM Business) et NRJ Group (NRJ, Nostalgie, Chérie FM, Rire & Chansons) ont décidé de relancer l’activité du Bureau de la Radio pour demander d’une seule voix des mesures favorables au média radio dans la loi de l’audiovisuel.



"Le média radio reste ancré dans le quotidien des français et il rassemble chaque jour de la semaine plus de 42 millions d’auditeurside 13 ans et +, soit 78.1% de la population française 13+, mais il est aujourd’hui fortement concurrencé par les plateformes d’information ou encore les services de streaming musical, développés par de grands groupes internationaux" explique Le Bureau de la Radio. "Par ailleurs, dans cet environnement de plus en plus concurrentiel et dans un marché publicitaire en baisse structurelle depuis douze ans, Radio France souhaite pouvoir augmenter le montant de ses ressources publicitaires au détriment des radios privées" fait remarquer le conglomérat des principales radios privées françaises.


"Les radios de service public profitent déjà de conditions concurrentielles particulièrement favorables (couverture de population, droit de priorité sur les fréquences disponibles, quotas musicaux spécifiques aux modalités assouplies, etc…), et d’un budget équivalent au total du marché publicitaire radio. Les opérateurs privés sont eux exclusivement financés par la publicité. Il est inenvisageable que Radio France puisse ponctionner ce marché afin de compenser les économies qui lui sont demandées et pour financer la diffusion supplémentaire en DAB+ de leurs six radios".

Entre le plafond et les quotas...

Le Bureau de la Radio s’inquiète qu’aucune mesure spécifique à la radio ne soit inscrite dans le projet de loi de l’audiovisuel alors que certaines règles n’ont pas évolué depuis plusieurs décennies et il demande l’évolution de deux contraintes particulièrement obsolètes.
"Le plafond prévu pour le respect des seuils anti-concentration doit être rehaussé" réclame la structure : "la couverture cumulée de 150 millions d’habitants sur le réseau hertzien analogique date de 1994 et n’a jamais évolué… alors que le déploiement des plans « FM2006 » et « FM+ » menés par le CSA a accru le nombre de fréquences et que la population française n’est pas restée figée. Ce seuil dorénavant obsolète empêche le développement de groupes radiophoniques face à l’évolution du marché et des usages (Spotify, Deezer, Apple Music, Podcasts, etc.)".

En outre, les quotas musicaux doivent être assouplis : "les quotas musicaux ont été renforcés en 2016 alors qu’ils contraignent la programmation musicale des radios notamment à destination des jeunes. Les offres des plateformes de streaming et l’écoute en ligne concurrencent très fortement les radios sans aucune contrainte en termes de programmation. Il est urgent d’assouplir les quotas des radios pour que des règles comparables s’appliquent à tous les acteurs".

... Et les mentions légales

La dernière revendication concerne les mentions légales qui apparaissent dans les spots publicitaires : "la réglementation est très lourde et touche de nombreux secteurs (crédit à la consommation, téléphonie, automobile, etc…) sans atteindre son objectif de sensibilisation des auditeurs du fait du débit mécanique et rapide de l’énoncé de ces très longues mentions. Il serait judicieux d’autoriser le renvoi de ces informations règlementaires vers un site dédié" fait remarquer Le Bureau de la Radio.


Frédéric Brulhatour
Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé... En savoir plus sur cet auteur

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