Brulhatour

Réussir son podcast d’entretien



Vendredi 9 Avril 2021

L’interview c’est toujours, systématiquement et obligatoirement un coup en 3 bandes comme au billard : celui qui pose les questions, celui qui y répond et, forcément, celui qui les écoute...


D’abord, l’ADN
L’entretien, c’est (presque) l’interview. J’y reviens dans deux secondes. Et l’interview, c’est toujours, systématiquement et obligatoirement un coup en 3 bandes comme au billard. S’il n’y avait qu’une seule chose à retenir pour réussir son podcast d’entretien, donc son interview, c’est cette analogie au billard : un coup en 3 bandes : celui qui pose les questions, celui qui donne les réponses et, la 3e bande que l’on oublie trop souvent, celui qui écoute les questions et les réponses : l’auditeur.
Mettre en dehors de l’interview celui qui l’écoute, c ‘est-à-dire l’auditeur, c’est passé à côté de son interview. Dans tous les cas, toujours. C’est une règle qui est aussi ancienne que l’interview lui-même et qui ne peut être dissocié de l’ADN de l’interview. Donc, dans un entretien, il y a toujours 3 personnes minimum.

Ensuite, la technicité
Il y probablement mille et une façons de s’entretenir avec un invité. Je mets de côté le style, le ton, le format et  le matériel dont j’espère on parlera quand même… Plus vous serez sur un sujet de niche (et je sais de quoi je parle) plus votre audience sera qualifiée donc, plus elle maîtrisera le sujet abordé. Donc, à la moindre erreur, c’est le drame. Un drame puissance 10. Un bon entretien, c’est d’abord bien connaître son sujet. Dans le cas contraire, vous êtes aussitôt décrédibilisé si vous êtes sur un marché de niche. Et c’est pas Philippe qui va me dire le contraire.
Les questions doivent toujours amenées une valeur ajoutée pour celui qui y répond comme pour celui écoute la réponse. Il faut aller chercher au-delà de ce qui a été fait.

Enfin, la profondeur.
Faites bien la différence entre l’interview et l’entretien. Car il y a une différence. Dans la forme possiblement, dans la durée assurément. L’interview, c’est le Tricatel du journalisme, c’est du click and collect. Vite fait, pas forcément efficace. L’entretien, c’est le Bocuse du journalisme. Ce sont presque les mêmes ingrédients mais c’est pas du tout la même recette, pas le même tour de main, et c’est surtout pas le même prix de production.
Les interviewers qui ont une forte personnalité ont tout intérêt à marquer leur territoire. Ne pas se freiner. Ne pas se retenir. Ceux qui sont d'une nature à être plus à l’écoute ne doivent s’éloigner de cette attitude.
Enfin, l’audience d’un podcast dépend principalement de la qualité d’enregistrement (du confort d’écoute). C’est comme l’engagement d’un lecteur qui dépend de la qualité rédactionnelle de l’auteur et même de la qualité de l'impression.
Brulhatour

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