Brulhatour
Bienvenue au "Salon"
Un an a passé et nous nous retrouvons dans les allées de l’Espace Charlie Parker de la Grande Halle de la Villette pour un nouveau Salon de la Radio et de l’Audio Digital. C’est assurément une belle histoire. Une déjà longue histoire pour l’équipe corrézienne qui œuvre en coulisses depuis plus d’une décennie et qui ne ménage pas sa peine. Un événement ouvert à toute la grande famille de la radio, sans distinction de catégories, ainsi qu’aux défricheurs de l’audio digital. C’est la philosophie de ce rendez-vous porté sur les fonts baptismaux par Maurice Chapot.

Mais le Salon de la Radio et de l’Audio Digital, c’est plus qu’un événement qui permet de suivre une centaine d’ateliers et de conférences ou de découvrir les produits et les services de plus de 150 professionnels. "Le Salon", comme on l’appelle dans le milieu, est le cœur d’un monde bouillonnant et enthousiaste. Un monde, passionné et passionnant, qui rêve encore de lendemains heureux.
Qu’auraient dit Marconi, Hertz ou Tesla en parcourant les allées du "Salon" ? Nul ne le sait. Nul ne le saura. Mais parce qu’un voyage de mille lieues a commencé par un pas, il faut être curieux : rencontrer celles et ceux qui ont œuvré des jours, des mois et parfois des années, pour rendre vos lendemains heureux. Ils cherchent, s’interrogent, créent et proposent des outils dont la radio a besoin. Ils sont tous là. Certains ont fait des milliers de kilomètres, d’autres viennent d’Allemagne et d’Autriche, deux pays qui en 2020 sont mis à l’honneur.

Vous avez dans les mains le 119e numéro de La Lettre Pro de la Radio, largement consacré au Salon de la Radio et de l’Audio Digital. Toute l’équipe est réunie sous la Grande Halle de la Villette. Et, comme chaque année, c’est un réel plaisir de vous y croiser et d’échanger.

Rédigé par Brulhatour le Mardi 28 Janvier 2020 à 09:00 | Commentaires (0)

Que retiendra-t-on de cette année 2019 ?
D’abord, des programmes relativement figés. La radio a connu peu de grands changements entre la fin de la saison précédente et la nouvelle, qui a débuté en septembre dernier. Ce n’est pas franchement un signe de mauvaise santé mais certainement pas un signe de bonne santé. Des programmes qui n’évoluent pas, ou peu, sont souvent le signe que la radio ne veut pas prendre de risques parce que ses marges de manœuvre sont réduites.

Ensuite, les audiences en baisse. En septembre, la radio a fait sa rentrée la tête basse : elle a perdu précisément 1 126 000 auditeurs en 12 mois seulement et a enregistré 76,5% d'audience cumulée contre 78,6% il y a un an. Ce n’est pas de bon augure. Cette baisse devrait naturellement se poursuivre, probablement même s’intensifier. La radio n’est plus la seule à occuper le terrain de l’immédiateté et du direct et la concurrence est féroce.

Enfin, l’engouement pour l’audio digital. C’est, une nouvelle fois, le grand gagnant de cette année 2019 avec aussi le développement des matinales filmées. Les radios ont tout intérêt à prendre le train en marche comme elles ont tout intérêt à aller chercher l’audience là où elle se trouve y compris sur le DAB+ qui devrait, à terme, permettre de limiter la casse et sonner le glas d’une saturée et calcinée modulation de fréquence. On se demande d’ailleurs pourquoi la FM n’a pas encore tiré sa révérence quand on voit tous les avantages que propose la technologie du DAB+.
 
À l’aube de 2020, il est encore symptomatique d’observer les professionnels de la radio s’interroger sur la perte de vitesse de la radio. Est-ce à dire que l’on aurait définitivement oublié ce qui a fait jadis sa force et donc son succès ?
Joyeux Noël à vous tous.

 

Rédigé par Brulhatour le Mardi 24 Décembre 2019 à 09:00 | Commentaires (0)

Qu'est-c'qu'on a fait des tuyaux ?
Le samedi 12 octobre, M6 Groupe était victime d’une attaque informatique malveillante. Les auditeurs de RTL, Fun Radio et RTL2 ne s’en sont pas aperçus mais dans les bureaux, on a vite déclenché le plan ORSEC. Des bruits de couloir, démentis par la direction, ont même fait état d’une demande de rançon de la part de hackers. Personne n'a eu accès à ses mails et personne n'a eu le droit d'ouvrir son ordinateur pendant de très longues heures.
 
Plus récemment, c’est une fibre sectionnée à Radio France qui a entraîné toute une série d’incidents : plus de streams, plus de podcasts, plus d’articles sur les sites, plus de flashes et plus de chroniques pour les radios abonnées à la banque de programmes Sophia. "Cela nous conduit à imaginer d’autres chemins pour que notre offre numérique soit résiliente dans ce genre de situations", a expliqué sur son compte Twitter le patron du numérique et de la production à Radio France.
 
Faut-il s’attendre à d’autres incidents de ce type ? On peut le craindre. C’est pourquoi, dans l’ombre, les radios anticipent et envisagent désormais des scénarios de moins en moins improbables, comme la prise d’otage totale d’un signal.  
À la radio, comme ailleurs, ces dernières années ont marqué un tournant dans la façon de fabriquer et de diffuser des contenus. On se repose volontiers sur le "tout numérique". C’est certes plus rapide et plus confortable mais on en a oublié l’essentiel : toujours garder une poire pour la soif et maîtriser l’ensemble de sa chaîne de production et de diffusion. Aujourd’hui, un accès mal protégé ou la simple rupture d’une fibre et vous vous retrouvez le bec dans l’eau. C’est encore un challenge, un de plus, onéreux mais indispensable, auquel les radios doivent faire face pour en ce début de ce XXIe siècle.
 

Rédigé par Brulhatour le Mardi 3 Décembre 2019 à 09:00 | Commentaires (0)

Tout est encore possible
Plus de place pour les podcasts, c’est forcément moins de place pour la radio. Dans une société qui avance au pas cadencé et dans laquelle chacun est de plus en plus sollicité, frisant souvent la saturation temporelle et le bombardement sensoriel, le podcast tente de se faire une place et de convaincre l’auditeur de lui accorder son attention. Ce n’est pas simple.

Dans un univers pourtant ultraconcurrentiel, les podcasts, qui parviennent à générer de l’audience, sont souvent ceux qui utilisent ce que la radio a depuis longtemps abandonné : la voix, l’intelligence, des formats plus longs, des sujets atypiques et une façon de fabriquer qui faisaient, ensemble, la force de la radio à la grande époque de la FM. Le succès naissant du podcast, c’est un peu la défaite de la radio qui n’ose plus prendre de risques. C’est dommage.

Dans quelques jours, à l’occasion de la première publication de la 126 000 Radio de cette saison, il ne faudra pas s’attendre à d’éclatants résultats… L’arrivée d’internet, la multiplicité des flux et des contenus ont profondément bouleversé la radio et morcelé l’audience. Maintenir la tête hors de l’eau, c’est déjà réussir un âpre combat, face à des vents contraires dont la force ne peut que monter en puissance.

C’est pour cela que l’équipe des Éditions HF poursuit son tour de France dans le cadre du RadioTour pour prendre le pouls de l’industrie, provoquer le débat et faire naître la réflexion. Hier à Nantes, Bordeaux, Lyon, Marseille… et demain à Lille, Toulouse et Paris, ville où se terminera ce périple dans le cadre du 16e Salon de la Radio et de l’Audio Digital, les 23, 24 et 25 janvier 2020.
Dans ce 116e numéro de La Lettre Pro de la Radio, et à travers un dossier fouillé et fourni, nous nous sommes intéressés à la radio du Nord : diversifiée et créative avec 106 stations qui se partagent 329 fréquences FM. Une radio qui est aussi à l’avant-garde avec une réelle volonté de s’approprier le DAB+. Dans les Hauts-de-France, notre radio enregistre 78,6% d’audience cumulée et une durée d’écoute qui est la plus forte de France : 2h59.
Voilà de quoi vous convaincre que tout est encore possible.

Rédigé par Brulhatour le Mardi 12 Novembre 2019 à 09:00 | Commentaires (0)

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