Brulhatour

Forcément, il est nécessaire de créer une communauté avant de la convaincre à vous soutenir. Ce n’est pas chose facile parce que celles et ceux qui vont vous écouter sont, vous ne l’ignorez pas, très sollicités.


Comment convaincre une communauté (à vous financer) ?
Avant de créer quoi que ce soit, il faut un message clair : sur un bateau, en pleine mer, quand on ne sait pas vers quel port naviguer aucun vent n’est favorable. Alors, une fois que votre message est clair, facilement compréhensible, que votre promesse est aussi clairement affichée, et surtout que vous la tenez, par exemple, en produisant un podcast, que vous tracez le cap à suivre, à ce moment là, vous allez pouvoir vous lancer ce défi, de créer une communauté.

Il faut comprendre ce que signifie le mot communauté notamment dans l’Audio Digital, plus largement à la radio. Je vais vous donner une définition très personnelle. Une communauté, c’est un groupe de personnes qui comprend ce que vous lui dite (souvent d’ailleurs parce que vous utilisez le même vocabulaire), souvent aussi parce que vous avez les mêmes affinités vestimentaires, culturelles, linguistiques, intellectuelles… les mêmes centres d’intérêts, les mêmes inquiétudes et les mêmes habitudes… et aussi, parce que les interactions y sont développées. Il y a d’ailleurs un seuil d’interactions nécessaire à franchir pour provoquer une émulation collective et durable. On va dire, au doigt mouillé, que si le quart de votre communauté n’interagît pas avec les trois autres quarts, cela va être compliqué…

Ce qui soude une communauté, comme partout ailleurs, c’est la confiance. J’irai même plus loin : c’est être loyal. Cela veut dire, tenir la promesse de départ, apporter une valeur ajoutée, une plus value… Bref, quelque chose que l’on ne trouve pas ailleurs. Paradoxalement, la force d’une communauté ne se mesure pas forcément au nombre d’individus qui la composent. Je m’explique. Sur un marché de niche ou sur un territoire micro-local, ce n’est pas le nombre de personnes engagées qui compte mais bien l’engagement, la loyauté et le soutien d’une poignée d’individus qui ont donc tous, des intérêts communs.

Alors maintenant, vous pouvez les solliciter. Attention, c’est un fusil à un coup. Si vous manquez la cible la première fois, il y a peu de chances pour que votre communauté vous accompagne financièrement une deuxième fois. C’est une sorte d’écrémage naturel. Seuls les plus vaillants, ceux qui promettent et qui font (et parfois au-delà), on le droit de citer, on la possibilité d’aller plus loin. Ne vous placer jamais à côté de votre communauté, toujours avec. Autrement dit, ne vous placez pas en dehors ou au-dessus de votre communauté. En dehors, vous avez le rôle de l’adjudant, c’est l’armée. Au-dessus, celui de gourou, c’est une secte.

La communauté, c’est une sorte de nid douillet où chacun peut trouver sa place et s’y épanouir….

Rédigé par Brulhatour le Vendredi 23 Avril 2021 à 13:38 | Commentaires (0)

Bon anniversaire @PhilippeChapot  ! Aujourd’hui, ce vrai ami de la radio a soufflé ses 50 bougies !
Bon anniversaire @PhilippeChapot ! Aujourd’hui, ce vrai ami de la radio a soufflé ses 50 bougies !

Rédigé par Brulhatour le Mercredi 21 Avril 2021 à 15:41 | Commentaires (0)

France Culture m'a demandé mon analyse sur les résultats de la 126 000 Radio janvier-mars 2020. La radio a perdu 300 000 auditeurs et auditrices depuis fin 2020, plus de deux millions par rapport à l'an passé d'après les derniers chiffres de Médiamétrie.


Audiences radio : "C'est une sorte de krach"

"Il y a actuellement une secousse mais je pense que la radio va se relever. Elle doit toutefois se ressaisir. Cela peut être en cherchant des réponses dans son ADN, dans ce qui a fait son succès. Désormais, elle n'est plus la seule à assurer le tempo. Elle n'est plus seule sur le marché de l'immédiateté ou plutôt de l'instantanéité."
L'intégralité de mon interview est ICI.

Rédigé par Brulhatour le Dimanche 18 Avril 2021 à 14:25 | Commentaires (0)

Si vous êtes animateur, chroniqueur, journaliste ou, podcasteur dans le cas présent, penser que l’on a la couenne suffisamment épaisse pour ne jamais se former, s’améliorer, acquérir de nouveaux réflexes ou une nouvelle technicité, c’est avoir une haute estime de soi-même et un e haute idée de ses propres capacités.


Se former au podcast
Malheureusement, il y a encore beaucoup de professionnels qui ne se forment pas. C’est dommage. D’abord, parce que se former est un droit et qu’il faut le préserver et puis ensuite comme je le dis souvent, on gagne toujours à sortir de son bureau pour écouter, observer, mémoriser ce qu’il se fait ailleurs. Parce que c’est intéressant, ou plutôt devrais-je, parce que c’est inspirant.

C’est pourquoi, vous êtes toujours gagnant lorsque que vous suivez une formation, lorsque vous vous s’appropriez un savoir-faire, lorsque vous lisez des articles, des dossiers et des livres en rapport avec votre activité. Je le répète, on gagne toujours à s’oxygéner son esprit et à muscler ses compétences dans les bons endroits avec les bonnes personnes, au bon moment.
La période que nous traversons n’est pas la plus idéale pour s’oxygéner son esprit. Pour autant, c’est le moment où jamais de renifler davantage à droite à gauche, d’humer l’air du temps pour s’inspirer et s’approprier de nouvelles façons de faire afin de contrebalancer le poids d’une société qui est devenue folle construite autour d’une information qui est très anxiogène, très fatigante et qui impose son rythme.

La formation, c’est donc prendre le temps. La formation est devenue un des rares endroits où l’on a encore le droit de prendre son temps. Ce qui doit aller vite, ce n’est pas les trains, les voitures, les bateaux, l’internet, encore moins les podcasteurs… Ce qui doit aller vite, ce sont les idées. En cela, les formations sont aussi probablement le dernier endroit dans le monde de l’entreprise et des médias où des idées peuvent émerger grâce à une émulation collective, des passerelles, des promesses, et grâce à des objectifs atteignables.

Alors, ce BootCamp, parlons-en. J’adore l’appellation. Je trouve qu’elle est très vendeuse.  Cela me fait immédiatement penser à un camp militaire. Là, ça me gène parce que j’ai tendance à me méfier comme du lait sur le feu à la verticalité du commandement et aux chaînes hiérarchiques. Mais bon, je sais bien qu’il s’agit de podcast et forcément, je sais aussi que vous devriez vous faire de nouveaux amis lors de ce BootCamp qui ont les mêmes affinités que les vôtres, autour du podcast…

Les 5 priorités que devrait vous inviter à suivre un formateur

#1 Tenir la promesse : si vous annoncez que vous aller du soleil et du printemps. Parlez du soleil et du printemps. Pas des nuages et de la pluie.
#2 Parler de ce que l’on connait : les auditeurs ont développé des oreilles redoutables. Ne les trompez pas parce que c’est souvent le début de la fin.
#3 Respecter la qualité sonore : enregistrez convenablement vos sons. Il y a une règle immuable : ne jamais saturer le son car cela le rend irrécupérable. Mieux vaut un son trop faible que vous pourrez relever qu’une son saturé. Une bonne qualité d’enregistrement, c’est un confort d’écoute supplémentaire.
#4 Être partout : déposez votre podcast sur toutes les plateformes, ne faites pas d’impasses par pêché d’orgueil.
#5 Construire un cocon pour votre podcast : un site dédié et la communauté qui va avec.

Rédigé par Brulhatour le Mercredi 14 Avril 2021 à 13:01 | Commentaires (0)

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