Brulhatour

Le "Y’a qu’à faut qu’on" pour la prochaine saison



Mercredi 28 Juin 2023

Voilà. C’est la dernière Room de cette saison sur ClubHouse. Malheureusement, c’est encore loin d’être les vacances pour l’équipe. On va parler de Podcast Magazine. Mais pour que vous ne vous sentiez pas exclu de cette discussion, je vais, pour ma part, élargir mon billet hebdomadaire, à l’ensemble du secteur du podcast. On pourra, ou pas, s’inspirer de ce qui est dit pour nous améliorer durant la prochaine saison. Mais, comme à chaque fois, aux belles paroles et aux belles promesses succèdent souvent les déceptions, les désenchantements et les désillusions.



Ne pas être buté et borné
Ce n’est pas parce que c’est vous qui l’avez écrit, ce n’est pas parce que c’est vous qui l’avez produit, enregistré, monté, ce n’est parce ce que c’est votre bébé qu’il faut avancer avec des œillères et tenter de continuer à péniblement convaincre les lecteurs ou les auditeurs sous prétexte que c’est vous. On gagne toujours à demander l’avis des uns et des autres. On gagne toujours à s’en inspirer.
 
Ne pas vouloir en faire trop

Ce n’est pas parce que c’est long, que c’est épais, que c’est dense… que c’est forcément bon. C’est même souvent l’inverse. C’est simple à comprendre : plus vous voulez en faire, plus, proportionnellement, vous augmentez le risque d’erreurs ou de coquilles, et plus grave encore, vous devenez progressivement ennuyeux. Il est devenu très difficile de capter l’attention du lecteur et de l’auditeur parce qu’il est très sollicité. Au moindre ennui, il déguerpit. Cela exige que vos sujets et tout votre travail ne soient pas et jamais ennuyeux. C’est un vrai challenge très difficile à relever.
 
Ne pas forcément s’inspirer des réussites mais davantage des échecs
Grosso modo, on connait tous désormais les recettes pour réaliser un podcast de qualité ou un magazine de qualité. Ainsi que les outils qui sont devenus des outils grand public. Ce qui fait la différence, c’est le tour de main. C’est comme avoir la main verte pour un jardinier. Ça ne s’explique pas scientifiquement. C’est pourquoi, il est toujours plus efficace de s’intéresser aux échecs des uns plutôt qu’aux succès des autres. Comme chaque livre comporte sa ou ses leçons, chaque magazine ou chaque podcast comporte sa ou ses leçons et on apprend parfois davantage des mauvais podcasts que des bons, des mauvais magazines que des bons.
 
Ne pas lésiner sur les réseaux sociaux
C’est la porte d’entrée pour promouvoir votre travail. Donc, il faut les alimenter. Et le rythme doit être soutenu et surtout engageant. Il existe mille et une techniques pour engager l’audience c’est-à-dire pour encourager l’internaute à aller vous lire ou à aller vous écouter. Il faut mettre en appétit, interagir, partager. La deuxième porte d’entrée, c’est le téléphone portable. Si le podcast ou le magazine n’est pas facilement accessible sur ce support, c’est mort. Quelques chiffres : 68% des lectures des titres de presse s'effectuent sur ordinateur, un smartphone ou une tablette. Le téléphone portable arrive en tête avec 45% des lectures, puis l'ordinateur (14%) et la tablette (9%). Le format papier représente désormais seulement 32% des lectures. Lui aussi, il est mort.
 
Ne pas brider vos contenus pour seulement les brider

Si vous voulez mettre en place une formule payante, vous ne pouvez pas simplement proposer des articles au rabais. Pour que l’internaute verse tous les mois son obole, il est nécessaire que vous produisiez du top qualité : des articles à forte valeur ajoutée, des exclusivités… Il faut qu’il en ait pour son argent et qu’il soit régulièrement récompensé. Enfin, plus vous êtes sur une niche comme celle du podcast, plus il est difficile, proportionnellement, de générer un chiffre d’affaires suffisant. Pourquoi ? Parce que vous êtes sur un marché de niche qui n’est, par définition, pas extensible donc très limité. Et ça, ça freine l’investissement.
 
Ne pas être figé face à un monde qui change vite
Depuis la démocratisation du haut débit et de la 4G, on ne peut pas dire que notre monde ronronne. C’est inspirant et roboratif mais cela exige de changer souvent son fusil d’épaule, son logiciel et de repenser la manière de vendre son travail. Il faut régulièrement faire le bilan et rééquilibrer si besoin. La règle des 80-20 s’applique dans de nombreux secteurs professionnels. Souvent, 80% des bénéfices sont issus de 20% des actions. Le plus dangereux, c’est lorsque 20% des bénéfices reposent sur 80% de vos actions. Là, il faut rééquilibrer au risque d’aller dans le mur.

Que doit-on conclure de tout cela ? Qu’il faut surtout être dans le bon sens pour aller de l'avant et avoir du bon sens pour avancer. J’ai retrouvé cette phrase hier soir : "On est souvent maintenu dans le droit chemin par une ornière". Rien n’est facile mais il faut continuer à avancer. Être dans le projet. Être dans le mouvement. Chaque aventure entrepreneuriale est une ornière avec ses courbes, ses faux-plats et ses nids de poules.
Mais que cela ne nous empêche pas de passer de bonnes vacances et surtout de vous reposer !
Brulhatour

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