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État des lieux des radios associatives de Bretagne

Rédigé par le Vendredi 5 Avril 2019 à 08:18 | modifié le Vendredi 5 Avril 2019 à 08:18



Dans le cadre d’une étude-action sectorielle pilotée et financée par le Conseil Régional de Bretagne, la DIRECCTE, la DRJSCS et l’AFDAS, la CORLAB (Coordination des Radios Locales et Associatives de Bretagne) a réalisé une analyse approfondie du fonctionnement des radios associatives de Bretagne.



Le paysage radiophonique associatif de Bretagne a connu plusieurs évolutions significatives en 2017. Disparition des deux antennes de Zénith FM dans le département de l’Ille-et-Vilaine. En proie à des difficultés financières, l’association Zénith FM a cessé d’émettre sur ses deux fréquences de la bande FM (La Couyère / Vitré) en avril 2017. En avril 2017, naissait Radio Pays de Léon à Landivisiau, radio associative succédant sur la bande FM, sur la même fréquence, à Melody FM. Apparition sur la bande FM le 1er février 2017 de radio Fréquence 8 dans la région de Montfort-sur-Meu, à l’ouest de Rennes. Apparition sur la bande FM le 8 juillet 2017 de Radio Balises, sur le pays de Lorient.

Fréquence 8 et Radio Balises sont donc les toutes dernières radios associatives fraîchement débarquées sur les ondes – confortant numériquement le nombre de radios associatives sur le territoire régional (35 au total). Si le territoire régional compte pour l’heure officiellement 35 radios associatives, l’étude-action fait ici référence à 34 radios associatives uniquement, et ce en raison du caractère flou et incertain lié à l’activité de Radio Morbihan Sud.

Une diversité des approches éditoriales

Le paysage des radios associatives bretonnes se caractérise par la diversité des approches éditoriales. Deux radios étudiantes, implantées sur les deux principales métropoles universitaires régionales, sont rattachées au réseau Radio Campus France. Trois radios associatives du territoire breton sont adhérentes à la Férarock et partagent un même objectif de promotion de la scène musiques actuelles en émergence. Quatre radios associatives en langues bretonnes sont structurées au sein d’un même réseau : Brudañ ha skignañ.
La Bretagne compte à ce jour 7 radios confessionnelles d’inspiration chrétienne (adhérentes à la Fédération Française des Radios Chrétiennes). Parmi elles, 5 radios appartiennent au réseau national RCF (Radio Chrétienne Francophone). En plus de ces spécificités éditoriales et réticulaires, s’ajoutent deux fédérations de radios à l’échelle régionale : la CORLAB (Coordination des radios locales associatives de Bretagne)  compte à ce jour 16 radios adhérentes ainsi que la FRLPB (Fédération des radios locales et privées de Bretagne).

Le poste d’animateur constitue le noyau dur des salariés

Seule une radio ne compte à ce jour aucun salarié. 4 radios fonctionnaient en 2017 avec un seul salarié. Le scénario le plus fréquent est celui d’une radio associative fonctionnant avec 2 salariés. Une moyenne de 2.7 ETP (Équivalent Temps Plein) par radio. Le poste d’animateur constitue le noyau dur des salariés des radios (47% des salariés). Les radios ne comptent que très peu de journalistes salariés dans leurs rangs (15 au total, dont 12 qui exercent au sein du réseau RCF). Ce calcul n’intègre pas les 4 journalistes mis à disposition par le réseau des radios bretonnantes dans chacune des 4 radios adhérentes. Seule 1 radio sur 3 dispose d’un technicien à proprement dit, les fonctions de technique programmation étant le plus souvent partagées au sein des équipes par les différents salariés ; ou assurées par les bénévoles. 30% des radios ont à leur tête un salarié assurant la fonction de direction.

Un chiffre d’affaires annuel moyen de 121 000 €

Il faut néanmoins apprécier cette donnée avec précaution, car pour l’année 2017, 3 radios associatives sur 34 n’avaient reçu aucune subvention de la part du FSER. Le budget médian des 34 radios associatives de Bretagne en 2017 s’établit à 97 000 €. Si l’on s’en tient à un panel identique de 31 radios entre 2014 et 2017, le budget moyen a progressé de 125 000 à 129 000 € (+3.2 %). Sur ce même panel, le budget médian s’établit à 117 000 € en 2017 contre 102 000 € en 2014. Un chiffre d’affaires total de 4.12 M€ ; contre 4.23 M€ en 2014 (soit une baisse de 2.60%). L’évolution récente du paysage radiophonique associatif de Bretagne (disparition de Zénith FM – émergence récente de deux nouvelles stations), la baisse des aides au fonctionnement du FSER, la réforme des contrats aidés (bien que ses effets risquent d’être perçus plus tardivement), constituent autant de facteurs d’explication à cette baisse du chiffre d’affaires global. Si l’on s’en tient à un panel identique de 31 radios entre 2014 et 2017, le chiffre d’affaires total s’établit à 4.02 M€ en 2017 contre 3.88 M€ en 2014 (soit une hausse de 3.60%).

L'étude complète est disponible ICI.


Frédéric Brulhatour
Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé... En savoir plus sur cet auteur

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