Sylvain Delfau, SNRL : « mieux sonder les territoires ruraux ! »

Rédigé par le Mercredi 14 Novembre 2012 à 15:02 | modifié le Mercredi 14 Novembre 2012 à [HEURE]



L’audience des stations associatives est un modèle de stabilité et de régularité. Sur cette vague, alors que les titans s’affrontent avec de puissants moyens sur tous les registres imaginables, on aurait pu craindre que les plus petites radios en pâtissent. Eh bien non. Pour les associatives, ce n’est absolument pas le cas. Elles ont même progressé en un an sur l’audience cumulée, tout en restant stables en durée d’écoute, avec une excellente moyenne d’une heure quarante-sept.
 
« La radio a encore de beaux jours devant elle ! » se réjouit Sylvain Delfau, délégué national à la communication pour le Syndicat national des Radios Libres (SNRL), l’un des deux grands syndicats des radios associatives en France. « D’abord, ce sondage est intéressant parce qu’il nous permet de constater que la radio libre et gratuite, en hertzien, fonctionne toujours aussi bien. C’est pour nous, associatives, une notion très importante, et un modèle que nous défendons en tant que syndicat. »
 
La moitié des emplois de la radio !
Le porte-parole de la SNRL se réjouit de la bonne santé de la radio en général. Et pour les associatives, il constate avec satisfaction qu’elles pèsent dans le paysage. « Notre durée d’écoute est plus importante que celle des thématiques et des catégories B. C’est parce que nous sommes complémentaires, et que nos radios sont plutôt des radios de rendez-vous que des radios de flux. » Pour Sylvain, la radio associative est un moyen d’expression  local, à la portée de tous, garante de pluralité et de diversité, et c’est ce qui fait sa force.
 
« Nous formons un maillage important dans toute la France, y compris en milieu rural, où nous sommes parfois le seul média de proximité. Nous existons partout, y compris là où des radios commerciales ne pourraient pas survivre ! » Ce qui pose parfois question sur la façon dont son audience est évaluée. « Médiamétrie est un bon outil, et c’est très bien que cet institut existe. Mais en milieu rural, la mesure d’audience n’est ni constante ni fiable. Il faudrait sans doute inventer quelque-chose. C’est pourquoi nous aimerions intégrer le comité radio de Médiamétrie. Et pourquoi pas même le comité paritaire technique. »
 
Petites structures hyper-locales, les radios associatives, on le sait peu, représentent la moitié des emplois du secteur radiophonique en France ! « Et c’est aujourd’hui encore le seul endroit où des bénévoles peuvent apprendre le métier, et vraiment faire de l’antenne en côtoyant des pros. La radio associative a formé énormément de grands professionnels de la radio. De chez nous, à radio Laser, sont sortis un journaliste de RTL actuellement en poste, un journaliste de BFM, et un autre, qui travaille aujourd’hui sur une grande chaîne de télé. Nous en sommes très fiers ! ».
 
Jean-Charles Verhaeghe myconseils.fr pour LLPR
 

Spécialiste des notions de proximité, Jean-Charles est journaliste, consultant et formateur chez… En savoir plus sur cet auteur
Dans la même rubrique :