La Lettre Pro de la Radio & des Médias - La Puissance du Média Radio
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Bienvenue à Nantes !

Aux dernières nouvelles, la radio a enregistré une audience cumulée de 71,4% contre 72,6 (il y a un an). On est passés de 40 173 000 à 39 711 000 auditeurs en janvier-mars 2023. La radio a donc perdu 462 000 auditeurs en un an. Que faut-il en déduire ? Pas grand-chose. La radio n’est pas une science exacte. Les hausses d’aujourd’hui sont souvent les baisses de demain. Il faut prendre le temps d’observer les évolutions à la vitesse des plissements hercyniens. Savoir qui baisse ou qui monte d’un trimestre à l’autre n’a que peu d’intérêt. Hormis celui de coller au marché publicitaire, ce qui est déjà difficile.
Pour autant, on le dit et on le répète, la radio fait face à de profonds bouleversements depuis que l’Internet haut débit et le téléphone portable se sont imposés comme des produits de grande consommation. Ces deux outils combinés ont profondément modifié les usages, tassé les audiences et multiplié les offres.
Dans cette dernière EAR National, il y a pourtant de belles réussites. Celle de France Inter marquera incontestablement cette saison 2022-2023 : jamais une radio n’avait atteint le chiffre spectaculaire de 7 036 000 auditeurs quotidiens. Cette performance n’est pas sans rappeler celle de NRJ en 2013-2014 lorsque le duo Sanquer-Serrano était parvenu à hisser la station à la place de première radio de France avec 13 points d’audience cumulée. Un score jamais atteint depuis. En dix ans, peu de radios ont pu s’installer à cette place très convoitée de première radio de France. Pour y accéder, la route est longue. C’est donc bien sur de longues périodes que l’on juge des performances des radios en particulier, de la radio en général. Ainsi, les classements trimestriels ne peuvent se résumer autour du triptyque "Celles qui baissent, celles qui stagnent, celles qui montent".
Ce mois-ci, nous sommes à Nantes pour la deuxième étape du RadioTour. On y a parlera certainement des audiences mais plus encore de la stratégie des radios locales qui parsèment le territoire du Grand Ouest. On est heureux de vous y retrouver comme nous serons heureux de vous retrouver à Lille, pour la troisième étape, les 31 mai et 1er juin…
 

Brulhatour


RRB : la radio made in Nouméa

Insulaire



Mercredi 1 Avril 2020


À 18 000 km de Paris, au large de l’Australie, la Nouvelle-Calédonie est un territoire français en plein Pacifique Sud. Un archipel d’une dizaine d’îles baignant dans la mer de Corail, au cœur de l’Océanie. Peuplée de 271 407 habitants (INSEE 2019), la Nouvelle-Calédonie s’étend sur un peu plus de 18 000 km² ; l’équivalent de quatre départements en métropole. Et sur le Caillou, six radios se partagent les ondes.


Depuis 2003, Lionel Sabot présente l’info sur RRB. © D.R.
Depuis 2003, Lionel Sabot présente l’info sur RRB. © D.R.

À l’image de l’archipel, le paysage radio est un microcosme. Cinq radios locales : La 1ère (radio généraliste de proximité du service public), Radio Rythme Bleu (RRB), Océane FM, Radio Djiido et NRJ Nouvelle-Calédonie. On capte aussi France Inter en direct, c’est-à-dire avec dix heures de décalage horaire. "Il y a un gros attachement des gens pour la radio. Nous avons peu de radios, mais une belle diversité d’offre", commente Lionel Sabot, journaliste à RRB. "Au sortir de la guerre civile entre indépendantistes et non-indépendantistes (1984-1988), deux radios ont émergé : Radio Djiido, qui est indépendantiste, et Radio Rythme Bleu (RRB) qui est la radio de la Calédonie dans la France. Les gens ont beaucoup écouté la radio il y a une trentaine d’années, parce que c’est là qu’ils trouvaient l’information le plus vite possible. L’écoute de la radio est restée dans les habitudes."

Un autre tempo

Radio Rythme Bleu est une radio associative qui emploie 21 salariés, dont une dizaine de journalistes. Radio généraliste, elle propose un programme musical, ponctué de rendez-vous d’information. Chaque jour, de 5h à 22h, les animateurs de la station se relayent, en direct. "Il y a beaucoup plus de directs qu’en métropole et les auditeurs prennent beaucoup plus la parole à l’antenne", estime Lionel Sabot. Arrivé à Nouméa en 2003, ce Stéphanois d’origine a fait ses armes sur Radio Fourvière comme bénévole avant de décrocher un poste salarié sur RCF à Lyon. Avant de s’envoler pour la Nouvelle-Calédonie, il a présenté pendant trois ans l’info locale sur Europe 2 Saint-Étienne. "J’avais envie de voir autre chose et je suis venu m’installer ici. Je suis rentré en métropole il y a quelques mois pour un voyage presse. Je n’y avais pas remis les pieds depuis 16 ans. Je n’ai pas reconnu Saint-Étienne. C’était chouette de revoir ma famille, mais j’ai bien compris que la métropole, ce n’était plus pour moi."

L’info insulaire

Sur RRB, Lionel Sabot a présenté les infos de la matinale pendant 13 ans, avant de rejoindre l’équipe du soir, début mars. En Nouvelle-Calédonie, il a découvert une autre façon de faire de la radio. "Ce qui change, c’est qu’ici nous sommes beaucoup au contact de l’auditeur. C’est tout petit, donc tout le monde se connaît. Ce qui est marquant quand on arrive, c’est qu’on prend le temps. On fait de la radio beaucoup plus librement en s’affranchissant des formats pour prendre le temps d'aller au fond des choses. Il y a plus de liberté, mais cela n’empêche pas d’être très réactifs sur l’info. Mais il y a peut-être moins la course au scoop ou à l’info tapageuse comme on peut voir sur les chaînes d’info en continu où il faut être le premier à attendre trois heures devant un ministère alors qu’il ne se passe rien. Ici on parle de politique, bien sûr, mais aussi de tout ce qui fait la vie locale, l’info pratique, la vie associative… Nous sommes très proches du public. Il y a beaucoup moins de stress, sauf lorsque l’on parle de coronavirus où ça devient n’importe quoi !"
"L’auditeur nous appelle pour nous partager une info… on fait partie de la famille !"

Europe 1, partenaire de RRB

À l’instar de plusieurs autres radios dans différents territoires ultramarins (Guadeloupe, Réunion, Tahiti), Radio Rythme Bleu reprend partiellement le programme d'Europe 1. Ce partenariat historique permet à RRB d’alimenter ses rendez-vous d’information en reprenant certains sujets, de proposer l’édito international de Vincent Hervouet ou La revue de presque de Nicolas Canteloup. Mais RRB diffuse également le programme d’Europe 1 la nuit, à partir de 22h, soit midi à Paris. "Grâce à ce partenariat, la Nouvelle-Calédonie n’est pas complètement coupée de l’actualité en métropole et dans le reste du monde. C’est vraiment un plus pour nos auditeurs."

Contact

Radio Rythme Bleu 
4 rue de Sébastopol 
98800 Nouméa 
Tél. : +687 25 46 46 
rrb@lagoon.nc 
rrb.nc



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