La Lettre Pro de la Radio & des Médias - La Puissance du Média Radio
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​De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace

Les auditeurs qui apprécient la stabilité dans les programmes vont être ravis tout au long de cette saison. La rentrée, un peu moribonde, n’a pas produit de grands bouleversements sur les grilles des stations. Voilà de quoi respecter cet adage radiophonique : "À la radio, les auditeurs adorent les surprises mais ont horreur des nouveautés." On sent le média groggy. Un peu hébété, pour ne pas dire sonné, des précédentes EAR qui confirment un changement profond des habitudes d’écoute. Pour autant, la situation n’est pas la même loin de Paris : la radio se porte très bien au Royaume-Uni ou encore en Australie. Comment l’expliquer ? Probablement parce que ces deux pays sont en avance sur la radio numérique et qu’ils ont pris intelligemment le virage de l’audio digital, répondant ainsi aux nouveaux comportements d’écoute des auditeurs. Les cadres français devraient avoir une once de curiosité supplémentaire pour aller chercher là-bas les réponses à leurs questions…

Quelques semaines après la rentrée, l’impression est donc assez mitigée. Si la perception est toujours très subjective, et si on voit toujours le monde de l’endroit depuis lequel on est, la rentrée – qui doit marquer habituellement les esprits des auditeurs par son audace – n’a produit seulement que deux ou trois faits agonisants, à l’image de Philippe Katherine qui est apparu dans le plus simple des appareils pour sa première au micro de France Inter. Il n’a pas inventé la mode au pays. Et ceux qui, par le passé, se sont mis à oualpé ont su que cela n’avait servi à rien et que, aux yeux de l’auditeur, cela produirait même l’effet inverse. C’est la preuve que l’audace n’est pas chose facile à concrétiser à la radio.

Nous sommes à Montpellier ce 3 octobre pour une nouvelle étape du RadioTour. Hervé Godechot, président du groupe de travail "Radios et audio numérique" à l'Arcom, ouvrira la journée lors d'un entretien exclusif. C’est une des dernières fois qu’il s’exprimera avant son départ du régulateur en janvier prochain. Nous passerons par Grenoble, le 6 novembre. Et puis, le gros morceau, les 28 et 29 janvier 2025 à La Bellevilloise à Paris pour le Paris Radio Show où on fera montre d’audace.

Bonne saison.

Brulhatour


Le plus dur reste à venir


Vendredi 5 Juin 2020



Juin. La saison est terminée. Elle l'est depuis plusieurs semaines. Mais il y a déjà un petit goût de grandes vacances… Une envie de vite tirer un trait sur ces deux derniers mois et de repartir sur de bonnes bases. Cette volonté est louable, mais elle sera difficilement réalisable parce que la situation héritée de la crise sanitaire est devenue intenable pour la majorité des radios, de la plus petite à la plus grande.

Regardons la situation : tous les événements professionnels sautent les uns après les autres. Même le solide IBC n'aura pas tenu le choc. On se dirige vers une année blanche, pour ne pas dire une année noire, qui va entraîner avec elle son lot de misère. Alors, à quoi faut-il s'attendre ? Des faillites ? Des licenciements ? Des annulations ? Des reports ? L'humain, derrière la machine – pensons aux pigistes ou encore aux CDD et autres CDDU –, paiera le prix fort de cette crise sanitaire.

Ce n'est pas faute d'avoir alerté à plusieurs reprises les pouvoirs publics sur la bombe à retardement qu'est toujours le Covid-19 pour le secteur radiophonique, plus largement, pour celui de l'événementiel. En Suisse, au Royaume-Uni ou encore au Canada, ces pouvoirs publics ont pris la mesure de la gravité des situations économiques et ont abondé en direction des stations.
 
Situation paradoxale… Durant ces deux derniers mois, les Français ont encore une fois témoigné de leur attachement pour la radio. Certes, ils disposaient du temps nécessaire mais la radio, dans son ensemble, a fait preuve d'une réactivité comme elle a toujours su le faire dans les moments difficiles. Plus encore, la radio a relayé l'ensemble des messages de prévention. Logiquement, le chiffre d'affaires a fortement dévissé et il faudra compenser. Payer la note. Le plus dur reste à venir…
 
Frédéric Brulhatour
Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé... En savoir plus sur cet auteur


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