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Le MAG 108 - Quid des grandes et moyennes ondes ?

Rédigé par le Jeudi 31 Janvier 2019 à 17:03 | modifié le Jeudi 31 Janvier 2019 à 17:04



Les éditeurs avaient manifesté un semblant de regain d’intérêt pour les ondes moyennes au début des années 2000. Il faut dire qu’à l’époque, la saturation de la bande FM ne laissait que peu d’espoir aux radios d’étendre leur diffusion. Aujourd’hui en Europe, les ondes moyennes ne sont plus que très peu exploitées. Et le développement du DAB+ pourrait bien porter l’estocade finale à un mode de diffusion d’un autre âge… pour la radio, en tout cas.


En DAB+ ou en IP, l'avenir de la radio est numérique. © Sutulo / Pixabay
En DAB+ ou en IP, l'avenir de la radio est numérique. © Sutulo / Pixabay

Le 31 décembre dernier, la RTBF a stoppé sa diffusion en ondes moyennes (AM). Preuve s’il en fallait une que le numérique prend une place de plus en plus considérable. Si la FM reste une valeur sûre, le média est désormais tourné vers l’avenir avec le DAB+. Son déploiement progressif est déjà bien amorcé en France (plus de 20% de la population couverte) tandis que nos voisins belges expérimentent la technologie officiellement depuis novembre 2018 et se préparent à un lancement massif courant 2019. Dans l’Hexagone, France Inter a abandonné sa diffusion en grandes ondes (LW) le 31 décembre 2016. Son unique émetteur d’Allouis, dans le Cher, suffisait à couvrir la quasi-totalité du territoire. Mais depuis le 1er janvier 2017, la station du service public, forte de 600 fréquences à travers tout le territoire, diffuse exclusivement en FM.

Les grandes ondes : premier mode de diffusion de la radio

Aujourd’hui, RTL, Europe 1 et RMC exploitent encore les grandes ondes et voient dans cette technologie centenaire un complément de couverture à la FM. Leurs émetteurs sont à l’étranger (d’où le nom de "radios périphériques"), car bien avant d’être autorisées par la loi de 1981, elles diffusaient déjà. Depuis 1933, RTL émet de Junglister, au Luxembourg. Depuis 1955, Europe 1 diffuse depuis Felsberg-Bergug, en Sarre (Allemagne). Quant à RMC, elle débute en ondes moyennes en juillet 1943 depuis l’émetteur des Plateaux fleuris à Antibes, dans les Alpes-de-Haute-Provence. L’actuel émetteur grandes ondes de Roumoules (06) est mis en service en 1974, en remplacement de l’ancien site de diffusion du col de la Madone, à Peille, sur les hauteurs de la Principauté de Monaco d’où elle émettait depuis 1965.


Des bandes de fréquences très limitées

En grandes ondes, la propagation est très importante puisqu’elle permet de couvrir tout ou partie de la France métropolitaine. La bande est limitée à 4 fréquences seulement. Pourtant, lorsque France Inter a laissé sa chaise vide, personne ne s’est précipité, malgré l’appel à intérêt du CSA. Probablement à cause des coûts de diffusion élevés pour une qualité de son médiocre et malgré l’avantage évident d’une couverture nationale avec un seul site de diffusion. Les ondes moyennes fonctionnent sur la technologie de la modulation d’amplitude et se composent de canaux de 9 kHz, très "petits" par rapport à la FM. Un émetteur permet de desservir une zone de la taille d’un département. Mais là aussi, les places sont comptées avec seulement quelques dizaines de fréquences à travers le territoire, ce qui limite le nombre de radios susceptibles d’être autorisées.

Quoi qu’il en soit, dans un cas comme dans l’autre, l’intérêt est devenu relatif. Le succès de la FM et celui du streaming donnent un air désuet à ces modes de diffusion historiques. Sur le marché, les récepteurs compatibles sont nettement moins courants. Enfin, les zones de couverture en grandes ou moyennes ondes ne sont pas adaptées aux radios locales, ce qui réduit encore le nombre de candidats. Et la problématique est un peu du même ordre aujourd’hui avec le DAB+ dont les zones sont plus étendues que celles de la FM… Ce qui pose question à certaines radios.
Résolument, le média radio entre dans l’ère du numérique

Bretagne 5 : seule radio française en AM

Le projet de Bretagne 5 au début des années 2000 était de couvrir le territoire breton avec, de préférence, une seule fréquence. "En FM, il nous aurait fallu 10, 15 ou 30 fréquences. C’est impossible", estime Stéphane Hamon, directeur d’antenne. 16 ans plus tard, la radio associative est autorisée en ondes moyennes, avec une puissance de 10 kW. Ces ondes se propagent en journée en onde de sol et la nuit en onde aérienne. "De jour, les monts d’Arrée limitent la diffusion en direction du Finistère, mais la nuit, le signal porte beaucoup plus loin… de la mer d’Irlande jusqu’à la pointe espagnole, en passant par le Danemark, la Suède, l’Allemagne ou le sud de la France." Dans ses programmes, Bretagne 5 s’adresse aux habitants du territoire breton, mais aussi aux "gens de mer", notamment à travers sa météo marine (Inter-Service-Mer) diffusée bien au-delà des côtes.

Contact

Bretagne 5 
10 rue de la Doucine
22120 Quessoy
Tél. : 02 96 33 05 04 
bretagne5.fr




1.Posté par Jean Claude Lange le 19/01/2020 23:55
Je n'ai encore pas digéré le retrait de france inter des grandes ondes.C'est déplorable que le service public se comporte ainsi!J'habite à Malesherbes ,à l'interconnection de trois départements:Loiret ,Seine et Marne et Essonne où les réceptions de la FM s'entremêlent et ,de ce fait, très difficiles à obtenir .Depuis je n'écoute plus qu'Europe N°1 ou Radio-Luxembourg!Merci au secteur privé qui nous sauve;en espérant que cela durera longtemps!

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