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Les nouveaux paradis artificiels

Dans les années qui viennent, les professionnels de la radio devront, plus que jamais, jouer la carte de l’authenticité. Placer probablement la sincérité et la spontanéité bien au-dessus de toutes les valeurs fondatrices de la radio. Être authentique sera la réponse à l’engouement et la place que vont prendre autour de nous les intelligences artificielles. Pas une semaine depuis le début de cette année 2023 sans qu’un nouvel outil ne vienne bousculer nos – presque – déjà vieilles habitudes. Et, si l’on en croit les spécialistes de ce Léviathan, ce n’est d’ailleurs que le début d’une lente mais inexorable évolution.
Cette société du sans effort qui monte en puissance touchera vraisemblablement une grande partie du monde du travail, y compris le secteur de la radio, et, plus encore, on s’en doute, celui de l’audio digital. On peut s’arc-bouter autant que l’on veut, autant que l’on peut, face à la Bête, cela n’empêchera pas de nombreux métiers de faire les frais du développement exponentiel des intelligences artificielles. Et la note sera salée. On pense aux programmateurs musicaux, aux planificateurs et aux rédacteurs publicitaires, aux animateurs et même aux journalistes comme aux métiers liés aux voix : les avancées dans ce domaine sont spectaculaires.
Soyons sûrs d’une chose. Ce ne sont ni les intelligences artificielles qui doivent provoquer la crainte, d’ailleurs légitime, ni leur rapidité ou leurs raccourcis agiles mais les coûts auxquels elles les proposeront. Si le coût d’un outil lié à une IA est moins important que le coût pour salarier un individu, soyez certain que l’IA sera le dernier outil que le Diable aura créé.
On se sent quand même un peu obligés de rappeler qu’à La Lettre Pro de la Radio, tout est fait maison et que cet édito n’a pas encore été rédigé par une intelligence artificielle. Celle-ci serait d’ailleurs bien incapable d’organiser le prochain RadioTour dont la première étape aura lieu ce 6 avril à Lyon.

Brulhatour


Comme en 1981. Ou presque…


Mercredi 6 Octobre 2021



Ce mois d’octobre, qui est généralement celui de la pluie et du vent, devrait être aussi celui d’un nouvel horizon ensoleillé pour la radio métropolitaine avec le lancement du DAB+ national, ce 12 octobre. Alors que beaucoup d’auditeurs, encouragés par quelques Cassandre du secteur, se plaignent d’un relatif immobilisme de la radio, cette dernière prouve, du haut de ses 100 ans, qu’elle sait toujours évoluer. Oui, le DAB+ est une des armes pour se défendre des GAFAM. On ne reviendra pas ici sur ces nombreux avantages et qualités face à une FM moribonde, essorée jusqu’à la dernière goutte.

Pour autant, l’inquiétude domine encore chez nos voisins du plat pays, pourtant très avancé sur le déploiement du DAB+, et où les radios indépendantes exigent un soutien financier franc et massif pour effectuer, dans de bonnes conditions, cette transition numérique. Inquiétude légitime, qu’ici en France, il ne faudrait pas mettre sous le boisseau. Mais il faut toujours faire le bonheur des auditeurs malgré eux. Rien ne saurait ralentir le déploiement métropolitain, même si la période ne s’y prête pas forcément, notamment pour les radios de catégorie A qui courbent l’échine, depuis plusieurs mois.

Ce 12 octobre donc, sur l’axe Paris-Lyon-Marseille en passant par Auxerre, Beaune, Dijon, Chalon-sur-Saône, Mâcon, Valence ou Orange, l’auditeur aura accès à 25 radios nationales (19 radios privées et 6 publiques). Une offre enrichie par l’arrivée de nouveaux programmes propulsés par AirZen, BFM Radio et Skyrock Klassiks. Le CSA a même pris de l’avance sur son calendrier : "Le 12 octobre, 465 radios émettront effectivement sur le DAB+ pour une couverture d’environ 40% de la population française, alors que nous avions pensé terminer l’année à 30%. Nous pensions être à 40% en 2023 et nous serons à 50% en 2022", rappelle Hervé Godechot, dans ce nouveau numéro.

Un vent de 1981 souffle en France. Espérons qu’il maintienne cette direction le plus longtemps possible en poussant ceux qui croient encore à la radio.
 
Frédéric Brulhatour
Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé... En savoir plus sur cet auteur


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