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Les nouveaux paradis artificiels

Dans les années qui viennent, les professionnels de la radio devront, plus que jamais, jouer la carte de l’authenticité. Placer probablement la sincérité et la spontanéité bien au-dessus de toutes les valeurs fondatrices de la radio. Être authentique sera la réponse à l’engouement et la place que vont prendre autour de nous les intelligences artificielles. Pas une semaine depuis le début de cette année 2023 sans qu’un nouvel outil ne vienne bousculer nos – presque – déjà vieilles habitudes. Et, si l’on en croit les spécialistes de ce Léviathan, ce n’est d’ailleurs que le début d’une lente mais inexorable évolution.
Cette société du sans effort qui monte en puissance touchera vraisemblablement une grande partie du monde du travail, y compris le secteur de la radio, et, plus encore, on s’en doute, celui de l’audio digital. On peut s’arc-bouter autant que l’on veut, autant que l’on peut, face à la Bête, cela n’empêchera pas de nombreux métiers de faire les frais du développement exponentiel des intelligences artificielles. Et la note sera salée. On pense aux programmateurs musicaux, aux planificateurs et aux rédacteurs publicitaires, aux animateurs et même aux journalistes comme aux métiers liés aux voix : les avancées dans ce domaine sont spectaculaires.
Soyons sûrs d’une chose. Ce ne sont ni les intelligences artificielles qui doivent provoquer la crainte, d’ailleurs légitime, ni leur rapidité ou leurs raccourcis agiles mais les coûts auxquels elles les proposeront. Si le coût d’un outil lié à une IA est moins important que le coût pour salarier un individu, soyez certain que l’IA sera le dernier outil que le Diable aura créé.
On se sent quand même un peu obligés de rappeler qu’à La Lettre Pro de la Radio, tout est fait maison et que cet édito n’a pas encore été rédigé par une intelligence artificielle. Celle-ci serait d’ailleurs bien incapable d’organiser le prochain RadioTour dont la première étape aura lieu ce 6 avril à Lyon.

Brulhatour


Le bon début du DAB


Mardi 4 Décembre 2018



Coup de théâtre dans l’industrie radiophonique française. Le 21 novembre, Journée mondiale de la télévision, ironie du sort, la radio prenait un nouveau cap : celui du DAB avec l’officialisation de l’entrée sur ce nouveau marché des grands groupes français. Ce DAB, c’est un peu un Distributeur Automatique de Bonnes ondes.
Une offre radiophonique enrichie, un confort d’écoute, des données associées… Tout cela sans comparaison avec l’actuelle modulation de fréquence qui, avec le développement du DAB, vit probablement sa dernière décennie au service des auditeurs. Reste à réfléchir désormais aux modalités de son éventuelle extinction. Car le double coût FM/DAB sera certainement très difficile à supporter sur le long terme y compris pour les grands groupes.
Le DAB, c’est aussi une bouffée d’oxygène financière pour celles et ceux qui œuvrent quotidiennement dans l’ombre pour motoriser la radio. Des intégrateurs aux diffuseurs, des installateurs aux programmateurs… qui voient se dessiner devant eux de nouveaux marchés.
Le DAB, c’est également pour les professionnels du micro une occasion inespérée de se réapproprier la radio. Probablement une opportunité pour la réinventer avec un objectif : produire des contenus de qualité en adéquation avec les nouveaux comportements d’écoute.
Le DAB, c’est finalement ce qui manquait à la radio d’aujourd’hui pour devenir la radio de demain. Un cadeau avant Noël.
Frédéric Brulhatour
Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé... En savoir plus sur cet auteur


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