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​Micro-édito, maxi-effets

Vous savez quoi ? Cet édito mensuel que vous avez sous les yeux est particulièrement lu dans les studios. Tellement lu qu’il suscite souvent des retours intéressants, pour ne pas dire stimulants. Cela dit, ne nous y trompons pas. Avec ses 1 900 signes mensuels, ce minuscule espace de liberté ne pèse rien comparé aux centaines de milliers de signes rédigés chaque mois. Paradoxe charmant, cet encart insignifiant, de quelques centimètres de large et de haut, a toujours plus de poids qu’un dossier de plusieurs pages.
C’est finalement, un peu, comme à la radio : une mécanique de pensée à contre-courant, ça fait des remous. Ou comme cette phrase célèbre du cardinal de Richelieu : "Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j’y trouverai de quoi le faire pendre." On reconnaît toujours l’arbre à ses fruits. C’est, finalement, un peu comme à la radio.

Il paraît que le printemps est propice à l’indulgence. Tant mieux, car les beaux jours arrivent, la fin de saison radiophonique aussi, et chacun commence à regarder vers l’horizon avec un mélange d’impatience et de fatigue.
Le RadioTour 2025, lui, devrait être plus court : probablement deux dates maintenues sur les cinq initialement prévues. Les temps sont durs, on le sait. Mais l’essentiel est préservé : l’envie de se retrouver, de partager des idées, de faire circuler la parole entre pros, hors des écrans, dans la vraie vie. Et rien que cela, c’est déjà précieux.

Une opportunité pour s’autoriser une prise de recul. Non pas pour baisser la garde, mais pour retrouver le rythme – le bon, si possible –, celui qui permet de tenir encore quelques semaines jusqu’au clap final de la saison. On fait avec ce qu’on a, on ajuste, on s’adapte. Et parfois, dans un virage inattendu, il se passe quelque chose. Un speak réussi, un contrat signé, un bon client en interview, une fréquence reconduite, un Torquemada démasqué, une intuition qui se confirme. De quoi se souvenir pourquoi on fait ce métier.

Brulhatour


Le bon début du DAB


Mardi 4 Décembre 2018



Coup de théâtre dans l’industrie radiophonique française. Le 21 novembre, Journée mondiale de la télévision, ironie du sort, la radio prenait un nouveau cap : celui du DAB avec l’officialisation de l’entrée sur ce nouveau marché des grands groupes français. Ce DAB, c’est un peu un Distributeur Automatique de Bonnes ondes.
Une offre radiophonique enrichie, un confort d’écoute, des données associées… Tout cela sans comparaison avec l’actuelle modulation de fréquence qui, avec le développement du DAB, vit probablement sa dernière décennie au service des auditeurs. Reste à réfléchir désormais aux modalités de son éventuelle extinction. Car le double coût FM/DAB sera certainement très difficile à supporter sur le long terme y compris pour les grands groupes.
Le DAB, c’est aussi une bouffée d’oxygène financière pour celles et ceux qui œuvrent quotidiennement dans l’ombre pour motoriser la radio. Des intégrateurs aux diffuseurs, des installateurs aux programmateurs… qui voient se dessiner devant eux de nouveaux marchés.
Le DAB, c’est également pour les professionnels du micro une occasion inespérée de se réapproprier la radio. Probablement une opportunité pour la réinventer avec un objectif : produire des contenus de qualité en adéquation avec les nouveaux comportements d’écoute.
Le DAB, c’est finalement ce qui manquait à la radio d’aujourd’hui pour devenir la radio de demain. Un cadeau avant Noël.
Frédéric Brulhatour
Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé... En savoir plus sur cet auteur


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