Flashback en 2011 - 4 questions à Yann Oger, directeur d'Hit West

Rédigé par le Mardi 20 Aout 2013 à 08:00 | modifié le Mardi 30 Juillet 2013 à [HEURE]



Décidément, l’ouest est pour la radio la terre de tous les records. Après Alouette, qui a pu atteindre l’an dernier des scores d’audience de niveau national (notre édition du 9 septembre), Hit West a gagné 110.000* auditeurs en deux saisons sur ses fiefs de Bretagne et Pays de Loire. La recette de Yann Oger ? Originalité, efficacité, et aussi… authenticité !


Yann Oger, vous enregistrez sur deux saisons consécutives les meilleures progressions d’audience des radios indépendantes, en passant de 216 à 326.000 auditeurs par jour. Quelle est votre recette ?
D’abord de nous être posé la question centrale : pourquoi écouter Hit West plutôt qu’une autre radio musicale ? Nous stagnions depuis deux ou trois saisons autour du même chiffre d’audience, entre 210 et 230.000 auditeurs par jour, et on y a réfléchi. Nous sommes arrivés à une conclusion logique : nos puissants concurrents nationaux ont une identité très forte. Et à programme identique, l’auditeur ira forcément vers la marque. On devait donc créer de l’audience en faisant différent. 
 
Logique. Mais pas simple. Sur quels leviers agir ? 
On a d’abord travaillé sur la programmation musicale, sur la fluidité de l’antenne dans toutes ses composantes, et sur le divertissement (via notamment les jeux).  Surtout, nous avons remis l’animateur au centre de la radio. Nous sommes aujourd’hui une des seules radios en vrai direct de 6h à minuit, sans aucun voicetrack. Et je tiens à ce qu’on laisse des marges de manœuvre aux animateurs. Chez nous, ne pas respecter un timing à la seconde n’est pas un drame, à partir du moment où l’on respecte la fluidité du programme : notre radio est ainsi plus authentique et elle parle vraiment à ses auditeurs. 
 
Et l’information, quelle place lui laissez-vous dans le paysage ?
Elle est très importante, de même que notre politique de terrain : c’est ce qui marque notre proximité. L’info est ainsi présente toute la journée sur Hit-West. Le matin, elle est même décrochée par département, ce qui nous permet d’aller au plus près des préoccupations de nos auditeurs. Ensuite, elle est régionale et revient toutes les heures. Concernant le terrain, nous organisons plusieurs fois par mois des émissions en direct, notamment notre rendez-vous du soir, « backstage ». Nous invitons des artistes en pointe à se produire en direct dans de petites salles de 200 personnes maximum, à travers les villes de notre réseau. Et chaque année, nous organisons un grand concert à Rennes, à la fin de la braderie de juin. L’an dernier, il a réuni 50.000 personnes !
 
Quelles synergies y-a-t-il entre Hit West et Ouest France ?
Nous sommes filiales à 100% d’Ouest France, mais avec une autre cible, une autre logique. Nous sommes complémentaires, et Ouest France respecte notre liberté : nous ne recevons pas d’ordres de la maison mère, nous profitons d’une liberté absolue. En revanche, nous partageons une même ligne éditoriale et surtout les mêmes valeurs. Maintenant, il est clair que nous pouvons également profiter de notre proximité avec le premier quotidien de France : nous organisons parfois nos évènements locaux dans leur réseau d’agences, et les confrères de la rédaction viennent volontiers faire vivre avec nous certaines émissions, comme Kop West, notre rendez-vous sportif quotidien.
 
Entretien réalisé par Jean-Charles Verhaeghe, MyConseils.fr pour LLP
 
* Source Médiamétrie – Enquêtes Médialocales – 
Sept2010/juin 2011 – Audience cumulée sur 13 ans et +, lundi/vendredi, 5h/24h.

Spécialiste des notions de proximité, Jean-Charles est journaliste, consultant et formateur chez… En savoir plus sur cet auteur
Dans la même rubrique :