Cet article est disponible dans le Magazine La Lettre Pro de la Radio n°51.
Pour la nouvelle année, nous publions intégralement et de manière exceptionnelle la tribune de Frank Lanoux.
Si vous désirez recevoir chaque mois le magazine papier (20 pages) de la Lettre Pro de la Radio et son contenu exclusif, cliquez ICI pour les différents tarifs d'abonnement (Asso, privée, étranger...).
Pour la nouvelle année, nous publions intégralement et de manière exceptionnelle la tribune de Frank Lanoux.
Si vous désirez recevoir chaque mois le magazine papier (20 pages) de la Lettre Pro de la Radio et son contenu exclusif, cliquez ICI pour les différents tarifs d'abonnement (Asso, privée, étranger...).
Vous aimerez aussi
-
Audio digital : une croissance soutenue et des usages en pleine mutation
-
États-Unis : la radio reste leader du temps d’écoute au 3e trimestre 2024
-
Pari tenu pour Radio PANAME! avec la hausse de son audience en Île-de-France
-
L’écoute en voiture sur mobile continue de croître aux États-Unis
-
Pour la première fois, France Culture franchit le cap des 2 millions d’auditeurs
Autre dossier : la numérisation. Tout est numérique aujourd’hui sauf la radio ! Elle a pu passer au travers car depuis 60 ans elle en a toutes les vertus, la gratuité, la dématérialisation et la mobilité. Tout ce qui fait la norme d’aujourd’hui, la radio l’intégrait depuis des années. Pas facile d’être à ce rendez-vous et finalement pas utile.
En 20 ans, si les étapes ont été nombreuses et les avortements successifs, la radio numérique est devenue une réalité en s’évitant la grande porte pour passer, comme souvent, par la fenêtre. La radio sait maintenant compter sur l’ordinateur, le téléphone mobile, le téléviseur, le baladeur multimédia ou la tablette.
Plus globalement, le numérique a imposé à la radio un rythme encore plus serré. On peut se passer des radios musicales pour se diffuser en boucle son tube préféré et l’alerte reçue sur son portable est maintenant plus rapide que le flash de France Info.
Finalement, tous les Français ont maintenant un transistor dans la poche. C’est une chance historique incroyable. Une victoire.
Conséquence : aujourd’hui, Médiamétrie y trouve là 12,1% du volume d'écoute du média ; 1,5 point de progression en un an. Sur les moins de 25 ans, c’est un tiers de l’audience qui passe ainsi en numérique. Victoire encore.
En 20 ans, si les étapes ont été nombreuses et les avortements successifs, la radio numérique est devenue une réalité en s’évitant la grande porte pour passer, comme souvent, par la fenêtre. La radio sait maintenant compter sur l’ordinateur, le téléphone mobile, le téléviseur, le baladeur multimédia ou la tablette.
Plus globalement, le numérique a imposé à la radio un rythme encore plus serré. On peut se passer des radios musicales pour se diffuser en boucle son tube préféré et l’alerte reçue sur son portable est maintenant plus rapide que le flash de France Info.
Finalement, tous les Français ont maintenant un transistor dans la poche. C’est une chance historique incroyable. Une victoire.
Conséquence : aujourd’hui, Médiamétrie y trouve là 12,1% du volume d'écoute du média ; 1,5 point de progression en un an. Sur les moins de 25 ans, c’est un tiers de l’audience qui passe ainsi en numérique. Victoire encore.
Et voilà un autre dossier : l’audience. Pour l’outil de mesure, la radio doit toujours compter sur un système mis en place il y a près de trente ans. Dingue. Ça a été relifté régulièrement bien sûr, entretenu avec soin par quelques gardiens du temple qui veillent à ne pas changer d’indice pour conserver l’historique. Reconnaissons-en les vertus.
Mais admettons dans le même temps que les médias ont un devoir d’anticipation. La vitesse lumière qui éclaire aujourd’hui notre secteur doit nous pousser à obtenir des réponses rapides, des données plus fines, des indices comparables. A l’évidence, notre quart d’heure est un peu gros, nos trimestres un peu longs et nos intervalles de confiance sont de bien trop lourdes marges d’erreurs. A espérer protéger des parts de marché publicitaire, on endort les parts d’audience sans s’interroger sur l’aide donnée à la prise de décision. Si les éditeurs doivent toujours se contenter de ces indices pour travailler, il ne faudrait pas que les annonceurs s’en désintéressent pour privilégier la vitesse et l’efficacité d’outils plus contemporains. Vive l’expérimentation de l’audimétrie portée. Victoire.
Dossier suivant : on va aussi reconsidérer les zones de diffusion des grands groupes et peut-être même rechercher de nouvelles fréquences. Sur ce point, je propose qu’on resserre les rangs au-dessus de 104 Mhz. 300 kilos suffisent amplement entre deux stations et si ce travail est impossible sur toute la bande, il doit être envisageable à son extrémité. Victoire possible.
2014 annonce une nouvelle ère. Je parie sur elle en tout cas. Car on peut aussi appréhender le dialogue à venir dans quelques dizaines d’années :
— Dis, Papy, tu faisais quoi comme travail ?
— Eh bien je travaillais à la radio.
— C’est quoi la radio ?
— Bah, c’est comme la télévision, sauf qu’il n’y avait pas d’images.
— Et c’était quoi la télévision ?
Frank Lanoux •
Mais admettons dans le même temps que les médias ont un devoir d’anticipation. La vitesse lumière qui éclaire aujourd’hui notre secteur doit nous pousser à obtenir des réponses rapides, des données plus fines, des indices comparables. A l’évidence, notre quart d’heure est un peu gros, nos trimestres un peu longs et nos intervalles de confiance sont de bien trop lourdes marges d’erreurs. A espérer protéger des parts de marché publicitaire, on endort les parts d’audience sans s’interroger sur l’aide donnée à la prise de décision. Si les éditeurs doivent toujours se contenter de ces indices pour travailler, il ne faudrait pas que les annonceurs s’en désintéressent pour privilégier la vitesse et l’efficacité d’outils plus contemporains. Vive l’expérimentation de l’audimétrie portée. Victoire.
Dossier suivant : on va aussi reconsidérer les zones de diffusion des grands groupes et peut-être même rechercher de nouvelles fréquences. Sur ce point, je propose qu’on resserre les rangs au-dessus de 104 Mhz. 300 kilos suffisent amplement entre deux stations et si ce travail est impossible sur toute la bande, il doit être envisageable à son extrémité. Victoire possible.
2014 annonce une nouvelle ère. Je parie sur elle en tout cas. Car on peut aussi appréhender le dialogue à venir dans quelques dizaines d’années :
— Dis, Papy, tu faisais quoi comme travail ?
— Eh bien je travaillais à la radio.
— C’est quoi la radio ?
— Bah, c’est comme la télévision, sauf qu’il n’y avait pas d’images.
— Et c’était quoi la télévision ?
Frank Lanoux •