Audiovisuel public : "les députés font fausse route"

Rédigé par le Jeudi 27 Octobre 2016 à 09:00 | modifié le Mercredi 26 Octobre 2016 à [HEURE]


La Scam déplore le refus de l’Assemblée nationale d'assurer l’augmentation prévue de la contribution à l’audiovisuel public de 2 €, et de la limiter à 1 €, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2017. En effet, ce projet de loi prévoyait initialement une augmentation de la contribution à l’audiovisuel public de 2 € : 1 € d’indexation sur l’inflation et 1 € complémentaire.


"Le texte voté par l’Assemblée nationale ne prend finalement en compte que l’inflation et rejette l’augmentation complémentaire" explique la Scam. Cette augmentation complémentaire vise des objectifs précis. Elle est notamment destinée au soutien à la création pour Arte et pour France Télévisions – qui s’engagera dès 2017 à augmenter son investissement annuel de 20 millions d’euros. Pour Radio France, il s’agit de financer les dépenses de structure pour qu’ils ne pèsent pas sur la production de programme.
"Ce vote procède d'une bien mauvaise analyse de ce que doit être une véritable politique en faveur de la télévision publique. Il n'est pas davantage justifié par la préservation du pouvoir d’achat des français".

"À hauteur d’un seul euro sur une année et compte tenu des multiples dégrèvements et exonérations de la CAP, cette augmentation ne saurait peser de façon significative sur les ménages français. La CAP est au contraire sous-évaluée. Elle est l’une des plus faibles d’Europe. À titre de comparaison, son montant est en Allemagne de 210 € (soit 58 centimes par jour) et au Royaume Uni de 163 € (soit 45 centimes par jour), largement au-dessus des 137 € (soit 37 centimes par jour) du montant actuel de la CAP".


La Scam invite maintenant les sénateurs à reprendre l’initiative et rééquilibrer le financement de l’audiovisuel public en restaurant l’augmentation de 2 € de la CAP. Au-delà, elle appelle, pour les mois qui viennent et dans la perspective des élections de 2017, à la réforme complète de l'assiette et des modalités de la contribution à l'audiovisuel public à l'instar de celle intervenue en Allemagne.

Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé… En savoir plus sur cet auteur
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