La Lettre Pro de la Radio & des Médias - La Puissance du Média Radiohttps://www.lalettre.pro/2024-03-29T08:05:51+01:00Webzine Maker45.2172961.452709https://www.lalettre.pro/favicon.icohttps://www.lalettre.pro/var/style/logo.jpg?v=1575630139Quand Tchoupi veut faire du journalisme2017-09-27T07:21:00+02:00https://www.lalettre.pro/Quand-Tchoupi-veut-faire-du-journalisme_a14448.htmlhttps://www.lalettre.pro/photo/art/imagette/17323028-21840537.jpg2017-09-27T07:19:00+02:00Brulhatour
À l’occasion de la seconde sélection annuelle du planning de Radio France, qui s’est tenue les 12, 13 et 14 septembre derniers, un jury de 8 rédacteurs en chef (France Inter, franceinfo, France Culture, Mouv’ et 4 de France Bleu) s’est réuni pour examiner les 54 candidatures de journalistes pigistes collaborant déjà à Radio France. Ce jury n'a pas été tendre. Et, c'est en raison d’un "dysfonctionnement" que ses commentaires "individuels et informels" (Radio France évoquant un "langage familier") ont tous été envoyés, par erreur, à l’ensemble des candidats et des rédacteurs en chef concernés. L'histoire aurait pu s'arrêter là.
"Tchoupi fait du journalisme"
"Des commentaires qui n’étaient pas destinés à être rendus publics" précise la SNJ Radio France qui publie quelques exemples savoureux et gratinés : "Il s'écoute trop et raconte des conneries", "Débit un peu désinvolte et limite poissonnière", "Voici France Bleu Junior. C'est Tchoupi fait du journalisme", "À une voix de vendeur de supermarché", "Il faut peut-être se calmer sur les emphétamines" (sic), "Voix de crécelle, voix nasillarde.... ", "Il serait pas mal en démonstrateur à Auchan ou DJ au Macumba". "Des dizaines et des dizaines de personnes ont lu ces "appréciations". Comment retourner bosser après ça ? Comment garder un minimum de confiance en soi ? Comment repasser une nouvelle sélection ? Plusieurs pigistes sont laminés. Leurs collègues sont furieux. Le responsable de tout cela s’est-il seulement excusé ?" s'interroge le SNJ Radio France.
Même Nicolas Demorand sur France Inter a exprimé son sentiment: "Ce rire mauvais, ce rire carnassier dit aussi quelque chose de l'époque : la difficulté pour les jeunes d'accéder à l'emploi et surtout le gouffre qui existe entre ceux qui sont installés, protégés, peuvent faire des blagues, et tous les autres qui doivent se taire" a souligné pour sa part Nicolas Demorand sur France Inter.
Réussir le concours à la prochaine session
Ces évaluations professionnelles ont été normalement rédigées pour chaque candidat. Elles devaient être transmises oralement et confidentiellement à chacun d’entre eux et, pour ceux qui ne seraient pas retenus, "les aider à progresser dans le but de réussir le concours à la prochaine session". Cette fois-ci, c'est manqué. Dans un communiqué, la direction de direction de Radio France explique être "consciente de l’émotion suscitée par le vocabulaire employé dans certains de ces commentaires comme par leur diffusion. Elle présente ses excuses aux candidats qui ont pu se sentir blessés. Elle va prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter qu’une telle erreur se reproduise". C'est-à-dire ?
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Et les gagnants du Tremplin Radio France des jeunes journalistes sont...2015-05-06T09:53:00+02:00https://www.lalettre.pro/Et-les-gagnants-du-Tremplin-Radio-France-des-jeunes-journalistes-sont_a7343.htmlhttps://www.lalettre.pro/photo/art/imagette/7758160-12013712.jpg2015-05-06T10:00:00+02:00Brulhatour
Cette année, 95 étudiants des filières radio des quatorze écoles de journalisme reconnues par la profession ont participé aux sélections organisées dans leurs établissements tout au long du mois de mars dernier. Six candidats finalistes ont été sélectionnés pour une seconde série d’épreuves qui se sont déroulées ce mardi 5 mai dans les locaux de Campus Radio France. Les candidats disposaient de deux heures pour préparer un journal de huit minutes et l’interview d’une personnalité sur cinq minutes. Ils devaient également réaliser en deux heures une veille d’actualité pour le site web de France Info avant de répondre aux questions d’un jury composé de responsables des rédactions des radios.
Un accès direct au planning de Radio France
"Par son mode de sélection original qui s’adresse à l’ensemble des étudiants des filières radio, le Tremplin Radio France s’impose comme l’un des concours les plus courus des écoles de journalisme et permet aux lauréats de commencer leur carrière dans des conditions optimales" explique Radio France. Les deux nouveaux lauréats remportent un accès direct au planning des journalistes de Radio France et se voient également proposer un parcours d’un an dans les rédactions de Radio France pour Jules de Kiss, et de six mois pour Margot Delpierre.
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A la Saint-Fulbert, interroge ton précaire 2014-04-10T08:21:00+02:00https://www.lalettre.pro/A-la-Saint-Fulbert-interroge-ton-precaire_a4296.htmlhttps://www.lalettre.pro/photo/art/imagette/6511498-9821750.jpg2014-04-10T08:20:00+02:00Brulhatour
Nous sommes le 10 avril. Jour de la Saint-Fulbert. Et à la Saint-Fulbert, on interroge son précaire. C’est le message que vont tenter de promouvoir aujourd’hui plusieurs organisations car "la précarité à Radio France avance cachée". Cette précarité est d’ailleurs résumée dans un Livre Noir de la Précarité (ICI). Des exemples qui nous rappellent que nombreux sont les journalistes pigistes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté (949 €/mois) même en étant diplômés et passionnés.
Quand précarité rime avec radio
Alors désormais chaque 10 avril, il faudra prendre le pouls des précaires "avant des actions plus concrètes et directes pour refuser l'abus de précarité dans les rédactions de France Inter, France Info, France Bleu, France Culture ou du Mouv'". La précarité à radio ? Ce sont les précaires qui en parlent le mieux. A l’image de ce témoignage émouvant : "Je travaille avec 4 ou 5 locales. Quelques jours par ci, par là. Les rédactions ont souvent un pigiste attitré et c’est logique. Mais je ne refuse jamais. Même si bosser 2 jours à 250 km de chez moi n’est pas rentable : entre le train, le foyer des jeunes travailleurs, et les repas du soir, j’en suis quelque fois de ma poche. Mais je me dis que Radio France va finir par voir ce que je vaux. Et surtout que j’aime cette maison". Conclusion : l'abus de précarité est dangereux pour les journalistes. Comme pour l'ensemble des personnels serait-on tenté d'ajouter...