Brulhatour

Après iTunes, des tunes !



Mercredi 22 Février 2023

Il y a deux principales raisons qui poussent une personne à s’engager dans le podcast. La première, c’est assouvir une envie (celle de partager par exemple une passion et mieux la faire connaître). La seconde, c’est de tenter de gagner de l’argent afin, dans un premier temps, d’arrondir ses fins de mois. Parfois, les deux font la fête. C’est rare car cela dépend de nombreux facteurs.



La mode est à la double vie. Pas celle à laquelle vous pensez. La double vie professionnelle. Il faut dire que le contexte pousse les uns et les autres à prendre soin de son pouvoir d'achat ou mieux, à le développer. Est-ce une bonne chose ? Oui et non. Il n’est pas forcément normal de se tuer à la tâche. Comme pour toutes choses, il faut trouver un équilibre. Parfois certains veulent se dépasser et aller de l’avant. Ça fait plaisir à voir et cela produit un effet de courroie d'entraînement. D’autres y sont contraints pour des raisons de faible pouvoir d’achat et de charges contraintes. Dans ce cas, il y a une obligation qui produit une anormalité. Bref, ce n’est pas le sujet d’aujourd’hui mais il ne faut pas l'ignorer : beaucoup de nouveaux podcasteurs (est-ce la majorité d’ailleurs ?) s’engagent dans la démarche du podcast pour tenter d’arrondir leurs fins de mois.

Possible mais pas facile

Tout abandonner et quitter son travail pour se lancer dans le monde du podcast n’est pas raisonnable. Il y a probablement des contre-exemples mais je n’en connais pas. Garder son travail et développer une activité annexe en lien avec le podcast me parait plus raisonnable. Et donc raisonnable, il faut l’être encore davantage lorsque l’on met les deux pieds dans le podcast. Si l’aventure est passionnante, il faut aussi comprendre qu’elle est aussi très chronophage et pas forcément très lucrative. Voire pas lucrative du tout.
Bon, on sait quels sont les ingrédients qu’il faut réunir pour commencer à gagner de l’argent. Dans l'ordre : du travail, du travail, du travail, du travail et du travail. Tout le reste, c’est de la littérature. Enfin, pas tout à fait car ce serait beaucoup trop simple : il faut aussi un bon alignement de planètes (de la chance) et il faut s'entourer des bonnes personnes (au bon moment).

Ce qu’il faudrait (peut-être) faire :

- choisir un sujet ouvert (un thème populaire pour ratisser large),
- produire un podcast doté d’une vraie qualité d’écoute (technique)
- s’appuyer sur un style et un ton que l’on ne trouve pas ailleurs,
- faire preuve de régularité dans les publications (les plus rapprochées possibles)
- ventiler ses productions sur le plus grand nombre de plateformes,
- signer et négocier finement avec des marques,
- utiliser ses compétences professionnelles,
- comprendre la mécanique du coût par mille (souvent inatteignable)
- s’entourer des bonnes personnes (les revenus dépendent souvent de votre réseau).

Ce qu’il faudrait (peut-être) ne pas faire :

- mettre tous ses oeufs dans le même panier,
- être ennuyeux,
- croire que vous êtes fait pour le podcast,
- s’isoler dans son studio et ne pas être curieux,
- copier/imiter (faire comme les autres podcasteurs)
- croire que le podcast n’est pas une activité chronophage,
- aller trop vite (le marché du podcast n’est pas totalement structuré).

La vocation du podcast

Dans tous les cas, et impérativement dans le difficile monde du travail, il faut d'abord trouver sa vocation. Celles et ceux qui ont trouvé leur vocation ont un rapport particulier avec le travail : 70% de plaisirs et 30% de souffrances (relisez Confucius qui dit : "Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie"). C’est l’inverse, pour ceux qui ne l’ont pas trouvée (leur vocation) et qui souffrent davantage. Souvent en silence et pendant longtemps, au moins durant 44 ans.
C’est surtout à cette première question qu’il faut répondre : le podcast est-il ma vocation ? Après y avoir répondu, c’est une autre histoire qui débute…
Brulhatour

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