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Virgin Radio relève la tête

Rédigé par le Vendredi 21 Novembre 2014 à 07:20 | modifié le Vendredi 21 Novembre 2014 à 07:26



Avec 174 000 auditeurs supplémentaires gagnés en un an et 216 000 sur une seule vague Médiamétrie, Virgin Radio, signe, dans d’un contexte relativement morose, une belle rentrée 2014-2015. La station de Lagardère Active est écoutée chaque jour par 2 354 000 auditeurs. Dans son univers musical Pop Rock Electro, elle veut s’imposer comme la radio d’une génération active, décontractée et connectée. Des qualificatifs qui conviennent aussi parfaitement à son directeur : Roberto Ciurleo qui est loin d’avoir dit son dernier mot…


LLP - Cette vague n’est pas celle des Musicales. Est-ce que vous partagez ce constat ?
RC - 
En effet. C’est une vague qui est défavorable à la radio et aux Musicales. C’est une rentrée mitigée. Je le regrette sincèrement. La radio est en retrait notamment sur des cibles importantes. Généralement, les études comprises entres les mois de septembre et de décembre sont deux vagues difficiles et, en même temps,  elles demeurent déterminantes puisque qu’elles permettent de fixer le prix du spot.

LLP - Virgin Tonic a-t-il trouvé sa vitesse de croisière ?
RC -
J’en suis sûr. Nous avons trouvé la bonne équipe avec Camille Combal qui possède de l’expérience. Frédéric Pau et moi-même le connaissons très bien. Virgin Tonic est produit par Cyril Hanouna. Il y a quelque chose de très naturel entre tous ceux qui collaborent à Virgin Tonic.
L’an passé, cela n’a pas fonctionné parce que nous n’avions pas la personne pour hoster les auditeurs. Depuis la rentrée, nous l’avons. Christophe Beaugrand n’avait pour autant pas démérité.

LLP - Comment jugez-vous le travail de Camille Combal ?
RC -
  Un animateur de Morning, c’est comme un acteur au cinéma ou un chanteur : les très bons sont très rares. Il faut donc du temps pour les voir arriver. Parfois d’ailleurs, les jeunes talents, eux-mêmes, n’ont pas conscience qu'il peuvent porter de telles émissions à forts enjeux. Camille a débuté très tôt la radio. Ses résultats sont déjà très encourageants. Sa personnalité mise à l’antenne correspond parfaitement à l’ADN de ce que représente Virgin Radio. Camille a explosé sur les réseaux sociaux et il touche de nombreuses communautés. C’est le bon chef d’orchestre. L’émission est produite par Cyril Hanouna et grâce au travail quotidien de Cyril en lien avec Frédéric Pau, tout cela a du sens et de l’intérêt pour l’auditeur.

LLP - Le fait d’avoir allongé de 30 mn cette matinale vous permet-il d’engranger une audience supplémentaire ?
RC -
  Oui, clairement cela a un impact parce que nous observons que dans les grandes agglomérations, les auditeurs sont souvent en horaires décalés. Et puis, nous diffusons un Morning très musical. Je le rappelle, il faut entre 6 mois et 1 an pour vérifier les bons, ou  parfois, les mauvais choix.

LLP - Après une saison difficile, comment se porte la libre antenne Enora Le Soir ?
RC - 
D’abord, historiquement, ce n’est pas à ce moment de la journée que nous générons le plus d’audience. Nos cibles écoutent peu Virgin Radio après 20h. Ensuite, nous sommes très satisfaits du contenu de l’émission. Il y a moins de 25-34 ans en général mais Enora a recruté beaucoup de jeunes. Il y a zéro soucis avec Enora.

LLP - Ces derniers temps vous avez multiplié les délocalisations. Est-ce une stratégie qui va s’inscrire dans la durée pour jouer la carte de la proximité avec vos auditeurs ?
RC -
Notre priorité, c’est le local après avoir réussi notre mutation numérique. Le site web de Virgin Radio enregistre chaque mois 1 millions 300 000 Visiteurs Uniques. Les articles sont de plus en plus partagés. Mais maintenant, et Richard Lenormand nous l’a rappelé, il est nécessaire  d’animer, pour ne pas dire de réanimer, notre réseau qui représente 25 animateurs, 5 responsables d’antenne régionaux et une soixantaine de journalistes. Ils ont vécu de nombreux changements ces derniers mois. La tranche locale a explosé en l’espace d’un an et cette saison, nous poursuivrons dans cette direction. Nous avons délocalisé Virgin Tonic et Enora le Soir la semaine dernière à Bordeaux. Nous allons continuer y compris les concerts et notamment à Paris où le travail exigera ici davantage d’efforts.

LLP - Quel est votre plus difficile concurrent ? RTL2, RFM ? NRJ ?
RC -
Nous avons une place qui nous appartient. Nous ne regardons jamais les autres. Cela fait deux ans que toute l’équipe plante des petites graines dans l’objectif de stabiliser l’audience puis de la développer. Pour être franc, je dirai que je regarde toujours le meilleur élève de la classe en terme de communication, de musique et de shows. Et aujourd’hui, le modèle, c’est NRJ. C’est un modèle mais pas un concurrent.

LLP - Est-ce votre dernière saison à la tête de Virgin Radio ?
RC - 
Je me pose pas cette question. Je veux porter le drapeau de Virgin Radio. On m’a toujours dit que Virgin Radio était un produit difficile à fabriquer. Mais je vais vous dire : j’ai la foi. Donc, la question ne se pose pas. Ma passion, c’est la production et le spectacle musical. J’ai la chance d’avoir produit Robin des Bois qui a connu le succès que l’on sait et qui maintenant s’exporte. Je produirai Les 3 Mousquetaires. la comédie sortira le 29 septembre 2016. D’ici là, je me lève toujours à 5h30 et je travaille jusqu’à 21h. Et j’adore ça.

 


Frédéric Brulhatour
Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé... En savoir plus sur cet auteur

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