Radio Classique veut de nouvelles fréquences et parie sur le numérique

Rédigé par le Mardi 11 Septembre 2018 à 13:45 | modifié le Mardi 11 Septembre 2018 à [HEURE]


La station du groupe Les Echos - Le Parisien a présenté sa rentrée avec enthousiasme. Quatre nouvelles voix ont rejoint la radio cette saison, pour une grille renouvelée aux côtés d'historiques comme Guillaume Durand et Eve Ruggieri. Les dirigeants annoncent une rentabilité proche, des nouveautés sur le numérique et un travail de lobbying pour développer le parc de fréquences, encore modeste.


Laurence Ferrari et Franck Ferrand font partie des nouvelles voix de Radio Classique / Photo François Quairel

"Radio Classique peut embellir votre journée, pas besoin d'être amateur de musiques classiques qui ont des vertus apaisantes. Nous sommes dans le monde de la sensation". C'est une équipe, dirigée par Jean-Francis Pécresse, pleine d'optimisme qui a présenté cette rentrée 2018 pour Radio Classique, dans le majestueux Café de l'Homme au Trocadéro, face à la Tour Eiffel "On veut être une radio où l'on se sent bien" a insisté Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos - Le Parisien. Quatre nouvelles voix, souvent des personnalités bien identifiées, rejoignent la station. Laurence Ferrari (12h / 14h), compagne du violoniste Renaud Capuçon a avoué être passionnée de musique classique. "J'ai l'impression d'être à ma place, de parler de ce que j'aime" a-t-elle soulignée. Franck Ferrand (à 9h), parti vexé d'Europe 1 cet été, a avoué n'écouter que Radio Classique depuis plusieurs années. "J'ai l'impression d'être d'arrivé à la maison" a-t-il avoué. 

1 millions d'auditeurs pour 89 fréquences

En attendant les chiffres de Médiamétrie, c'est un coup gagnant pour Radio Classique, qui, avec l'émission d'histoire "Franck Ferrand raconte...", cartonne sur les plateformes de podcasts depuis le lancement de l'émission le 27 août (dans le top 3 sur Apple Podcasts). C'est donc bien sur le numérique que la station compte conquérir de nouveaux territoires. "Nous avons 1 million d'auditeurs par jour dont 400 000 le matin. Ce n'est pas rien avec 89 émetteurs contre 500 pour notre concurrent" a insisté Jean-Francis Pécresse, faisant référence à France Musique. Tout en avouant qu'il faisait du lobbying auprès du CSA pour obtenir de nouvelles fréquences en FM mais aussi sur le DAB+. "Nous regardons de très près la radio numérique. Cela permettra de rebattre les cartes" a avoué Pierre Louette qui a confirmé que la rentabilité de la station était proche, portée par de bonnes recettes publicitaires.

Nouvelle application et des podcasts natifs

Pour tenter de s'imposer sur le paysage, malgré un parc de fréquences modeste, c'est sur le numérique que la station compte mettre le paquet. Elle va lancer une nouvelle application mobile fin septembre (la version actuelle a été téléchargée 400 000 fois) avec un nouveau streamer qui limite les incidences de variation de réseaux. Sur le podcast natif, un conte pour enfants musical va être proposé prochainement. Sur ce point, Pierre Louette a confirmé des discussions avec la plateforme Binge Audio pour prendre une participation. "C'est une stratégie qui nous permettrait d'être présent sur les nouveaux modes de consommation". 

Télécharger le dossier de presse de la saison 2018 / 2019


Journaliste médias à La Lettre Pro de la Radio et responsable du magazine Le POD., premier guide… En savoir plus sur cet auteur
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