Radio-Canada : 657 emplois supprimés

Rédigé par le Vendredi 11 Avril 2014 à 09:00 | modifié le Vendredi 11 Avril 2014 à [HEURE]


CBC/Radio-Canada a présenté hier son budget 2014-2015. En raison "des réalités du marché", le plan inclut des compressions immédiates et difficiles de 130 millions de dollars et l’abolition de l’équivalent de 657 postes à temps plein au cours des deux prochains exercices financiers. La Société assumera également des indemnités de cessation d'emploi de 33,5 millions de dollars.



"Nous avons pris les décisions difficiles requises pour équilibrer notre budget actuel", a déclaré Hubert T. Lacroix, président-directeur général de CBC/Radio-Canada. "Au fur et à mesure que le paysage médiatique change, CBC/Radio-Canada devra aussi se réinventer afin de continuer à remplir le mandat qui lui a été confié il y a plus de 75 ans".
CBC/Radio-Canada fait donc face à des défis financiers découlant de l'affaiblissement du marché publicitaire dans toute l’industrie, du rendement de la grille de CBC Télévision inférieur aux prévisions dans certains groupes démographiques clés, des revenus publicitaires beaucoup moins élevés que prévu pour Espace musique et CBC Radio 2, et de la décision de la LNH de se tourner vers un seul radiodiffuseur exclusif.

Ces réductions s’ajoutent à des pressions financières importantes déjà absorbées par la Société depuis 2008-2009, dues en partie aux mesures liées au Plan d'action pour la réduction du déficit (PARD) et à l’élimination du Fonds pour l'amélioration de la programmation locale (FAPL).
Les décisions prises par la direction quant aux réductions ont été influencées par la Stratégie 2015 : Partout, Pour tous, ainsi que par ses piliers clés élaborés pour assurer la capacité future de la Société d’investir dans des secteurs d’importance stratégique, et de continuer d’offrir aux Canadiens des services et des émissions qui les informent, les éclairent et les divertissent.

Le Jour de la Marmotte ?

"L’annonce de ce budget aujourd’hui signifie trois choses : 1. nous faisons des choix et nous décidons de faire moins de choses, mais mieux; 2. nous modernisons nos façons de faire; 3. nous accélérons le processus qui nous permettra de réinventer le radiodiffuseur public du Canada pour répondre aux besoins futurs des Canadiens en tenant compte d’une base de revenus moindre" a aussi indiqué Hubert T. Lacroix.
"C'est un peu le jour de la marmotte : 2009, 2012, et maintenant 2014. C'est décourageant de voir à quel point ce diffuseur public est en train de réduire comme peau de chagrin, année après année, compression après compression", a réagi le président du Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC), Alex Levasseur

Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé… En savoir plus sur cet auteur
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