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Quotas : les radios en appellent au Sénat

Rédigé par le Lundi 5 Octobre 2015 à 07:20 | modifié le Dimanche 4 Octobre 2015 à 15:47



L’ensemble des radios des Groupes Lagardère, NRJ et RTL ainsi que les 140 radios indépendantes membres du SIRTI s’indignent des conditions dans lesquelles l’Assemblée nationale a voté, le 30 septembre dernier, la disposition du projet de Loi sur la Création, introduite par la voie d’un amendement, qui instaure un dispositif de renforcement des quotas de diffusion de chansons francophones sur les radios françaises. Elles en appellent maintenant à la sagesse du Sénat.



"Un quota dans les quotas"

"En méconnaissant l’un des fondamentaux de la radio qui est la répétition, ce dispositif relèguera au second plan l’exposition des artistes francophones au profit des artistes anglo-saxons, à l’inverse de l’effet escompté. Comment peut-on, dans le même texte, prétendre consacrer la liberté de programmation artistique, et la fouler aux pieds ?" s'interroge les radios musicales privées.
Pour ces dernières, "la disposition insérant un « quota dans les quotas » n’a fait l’objet d’aucune instruction ni d’aucune audition préalable à son adoption, aucune étude d’impact n’a été communiquée aux députés ; Les parlementaires ont été inondés d’argumentaires fallacieux, le matin même du vote, alignant des chiffres mensongers pour influencer leur vote ; En croyant servir les artistes français, les Députés ont en fait favorisé les intérêts des majors qui veulent avantager les plateformes numériques payantes dont ils sont actionnaires, au détriment des radios gratuites ;  La ministre de la Culture s’est faite le porte-parole de cette désinformation en affirmant que les radios ne respectent pas leurs quotas, méprisant le travail qu’elles réalisent tous les jours pour les accomplir".

Bien plus que deux titres par mois

"Les affirmations les plus trompeuses ont été proférées sur les conséquences de l’amendement adopté qui ne représente pas 2 titres de plus par mois comme cela fut martelé, mais une augmentation considérable des contraintes et des quotas, déjà en vigueur depuis 20 ans, dans un contexte d’effondrement de l’offre de musique francophone. Heureusement que des Députés ont souligné le vrai problème : le tarissement drastique et le désinvestissement de la production des chansons francophones.

Enfin, pour les radios musicales privées : "Les majors ont réussi la prouesse de dissimuler leur responsabilité dans la chute de la production francophone en plaçant les radios sur le banc des accusés et en poussant au renforcement des quotas".
Alors forcément, les radios ne sauraient accepter ces contraintes supplémentaires, et continueront à défendre le retrait pur et simple de cette disposition. Elles en appellent à "la sagesse du Sénat".


Frédéric Brulhatour
Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé... En savoir plus sur cet auteur

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