La tribune "Le Budget du Silence", portée par un large collectif du secteur culturel, attire l’attention sur l’impact direct du projet de Loi de Finances 2026 sur les radios locales et associatives. Celles-ci, considérées comme un maillon essentiel de la démocratie de proximité, sont confrontées à une réduction drastique du FSER, avec une coupe de 44.5%, soit 15.7 M€ en moins. Une tentative similaire avait déjà été envisagée pour le budget 2025, mais cette fois, la menace se concrétise. Ces radios, souvent implantées dans des zones désertées par les médias traditionnels, incarnent le lien entre parole citoyenne et vie démocratique. Cette baisse des moyens financiers pourrait entraîner une disparition progressive de voix locales, au moment même où les enjeux d’inclusion, d’expression territoriale et d’innovation éditoriale sont cruciaux pour le secteur audio.
Un signal d’alerte pour tout l’écosystème audio
Au-delà des radios, c’est toute une chaîne de l’audio indépendant et associatif qui se voit fragilisée. Le retrait annoncé de plus de 200 M€ sur l’ensemble des crédits culturels s’accompagne d’un démantèlement silencieux de structures essentielles à la vie audio : baisse importante des budgets dédiés à la création (programme 131) et à la transmission des savoirs et à la démocratisation de la culture (programme 361), fragilisation du FONPEPS, pourtant crucial pour l’emploi dans le secteur associatif, et coupes dans les crédits du Centre National de la Musique. Le message est clair : l’audio indépendant, souvent non commercial, est relégué à une variable d’ajustement budgétaire, malgré son rôle structurant pour les territoires et son dynamisme dans la production de contenus alternatifs et citoyens.
Un appel à la reconnaissance de l’audio comme pilier démocratique
Face à cette situation, les fédérations représentatives du secteur radiophonique (CNRA, SNRL, FERAROCK, Radio Campus France) appellent à un sursaut collectif. Elles demandent à l’État de reconsidérer le rôle vital de l’audio associatif dans l’écosystème démocratique. L’enjeu ne porte pas sur des privilèges, mais sur la reconnaissance de l’expression citoyenne et de la création sonore comme des investissements publics essentiels.
La tribune insiste : "Quand l’expression libre s’éteint, c’est la démocratie qui s’affaiblit". Une invitation est lancée à toutes les parties prenantes (institutions, élus, citoyens) à défendre la pluralité des voix et à refuser l’asphyxie silencieuse d’un secteur qui, plus que jamais, fait entendre la diversité du pays.
La tribune insiste : "Quand l’expression libre s’éteint, c’est la démocratie qui s’affaiblit". Une invitation est lancée à toutes les parties prenantes (institutions, élus, citoyens) à défendre la pluralité des voix et à refuser l’asphyxie silencieuse d’un secteur qui, plus que jamais, fait entendre la diversité du pays.
"Le budger du silence" : la tribune collective
Ne laissons pas la France perdre ses voix
Il y a des silences qui en disent long.
Derrière les coupes budgétaires, les réorganisations administratives et les arbitrages comptables, c’est toute une part de la voix de la France que l’on étouffe.
La voix de celles et ceux qui racontent nos territoires, nos cultures, nos imaginaires.
La voix de celles et ceux qui donnent la parole là où elle ne passe plus.
La voix de celles et ceux qui font encore entendre le réel, le vivant, le commun.
Depuis plusieurs années, les actrices et acteurs de l’intérêt général, les indépendant∙es de la culture, des médias, de l’économie sociale et solidaire se battent pour maintenir une liberté d’expression, de création et de transmission en dehors des logiques de marché. C’est un écosystème fragile et essentiel, fait d’associations, de collectifs, de radios, de revues, de compagnies, de lieux, de structures artistiques, culturelles, scientifiques ou sociales. Partout, ces initiatives tissent du lien, fabriquent du sens, nourrissent le débat public et font vivre la démocratie au quotidien. Or, c’est précisément cet écosystème qui est aujourd’hui menacé.
Les réductions massives des crédits culturels et associatifs ne sont pas une simple variable d’ajustement : elles traduisent un changement de cap politique. Celui d’un État qui renonce à sa promesse d’une culture par et pour toutes et tous, d’une information libre et indépendante, d’une société ouverte, curieuse et éclairée. On ne parle pas ici d’un "plaisir culturel" ou d’un "aménagement de niche".
On parle d’un bien commun démocratique : le droit d’informer, de comprendre, de débattre, de rencontrer et de créer. Quand l’expression libre s’éteint, c’est la démocratie qui s’affaiblit. Les médias associatifs, les structures d’éducation populaire, les maisons d’édition indépendantes, les équipes artistiques, les actrices et acteurs de terrain, les bénévoles, … toutes et tous sont touché∙es par le même mal : l’asphyxie.
Les radios locales, en particulier, en sont une illustration exemplaire : elles incarnent ce lien direct entre la parole citoyenne et la vie démocratique. Présentes là où d’autres ne vont plus, elles sont parmi les premières flammes qu’éteint le budget du silence.
Les radios associatives sont parmi les plus impactées par le projet de Loi de Finances pour 2026 qui prévoit une coupe de 44.5% dans l’enveloppe du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique locale dédiée aux radios associatives (–15.7 millions d’euros !), comme cela avait été tenté lors du budget 2025.
Et d’autres attaques envisagées en direction du financement des associations et initiatives citoyennes culturelles sont toutes aussi inquiétantes, à l’instar des importantes baisses prévues sur le financement des programmes Création (131) et Transmission des savoirs et démocratisation de la culture (361), sur le FONPEPS, dispositif d’aide indispensable au soutien de l’emploi associatif ou encore sur les crédits alloués au Centre National de la Musique. C’est plus de 200 millions d’euros d’austérité sur la culture !
Plus globalement, le tissu associatif et citoyen qui maille les territoires est terriblement mis à mal par le budget 2026. Les Tiers-Lieux perdent 95 % de leur financement, l’ESS voit son budget baisser de 54 %, les services civiques subissent une coupe de 20%, l’insertion dans l’emploi par les contrats aidés perd 118 millions d’euros soit 76 % de ses aides, l’aide publique au développement perd 700 millions d’euros, et la liste est encore longue.
Au total, près de 90 000 emplois associatifs sont directement menacés. Cette politique du silence "#BudgetDuSilence" ne frappe pas des professions, mais une société tout entière. Elle oppose la logique comptable à celle du bien commun. Elle réduit à des lignes budgétaires ce qui fonde une nation : la possibilité de penser, de débattre, d’imaginer et de faire ensemble.
Nous ne demandons pas des privilèges. Nous demandons que la parole, la culture et l’esprit critique soient reconnus comme des investissements publics vitaux. Nous demandons que l’État assume pleinement son rôle de garant de la diversité culturelle, des droits fondamentaux, de l’accès à l’information, de la liberté de création et de la vie démocratique.
Face au budget du silence, nous appelons à un sursaut collectif. Celui de toutes celles et ceux qui croient que la culture, l’information, la création et l’expression citoyenne ne sont pas des dépenses superflues, mais les piliers d’un pays vivant et libre.
Il y a des silences qui en disent long.
Derrière les coupes budgétaires, les réorganisations administratives et les arbitrages comptables, c’est toute une part de la voix de la France que l’on étouffe.
La voix de celles et ceux qui racontent nos territoires, nos cultures, nos imaginaires.
La voix de celles et ceux qui donnent la parole là où elle ne passe plus.
La voix de celles et ceux qui font encore entendre le réel, le vivant, le commun.
Depuis plusieurs années, les actrices et acteurs de l’intérêt général, les indépendant∙es de la culture, des médias, de l’économie sociale et solidaire se battent pour maintenir une liberté d’expression, de création et de transmission en dehors des logiques de marché. C’est un écosystème fragile et essentiel, fait d’associations, de collectifs, de radios, de revues, de compagnies, de lieux, de structures artistiques, culturelles, scientifiques ou sociales. Partout, ces initiatives tissent du lien, fabriquent du sens, nourrissent le débat public et font vivre la démocratie au quotidien. Or, c’est précisément cet écosystème qui est aujourd’hui menacé.
Les réductions massives des crédits culturels et associatifs ne sont pas une simple variable d’ajustement : elles traduisent un changement de cap politique. Celui d’un État qui renonce à sa promesse d’une culture par et pour toutes et tous, d’une information libre et indépendante, d’une société ouverte, curieuse et éclairée. On ne parle pas ici d’un "plaisir culturel" ou d’un "aménagement de niche".
On parle d’un bien commun démocratique : le droit d’informer, de comprendre, de débattre, de rencontrer et de créer. Quand l’expression libre s’éteint, c’est la démocratie qui s’affaiblit. Les médias associatifs, les structures d’éducation populaire, les maisons d’édition indépendantes, les équipes artistiques, les actrices et acteurs de terrain, les bénévoles, … toutes et tous sont touché∙es par le même mal : l’asphyxie.
Les radios locales, en particulier, en sont une illustration exemplaire : elles incarnent ce lien direct entre la parole citoyenne et la vie démocratique. Présentes là où d’autres ne vont plus, elles sont parmi les premières flammes qu’éteint le budget du silence.
Les radios associatives sont parmi les plus impactées par le projet de Loi de Finances pour 2026 qui prévoit une coupe de 44.5% dans l’enveloppe du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique locale dédiée aux radios associatives (–15.7 millions d’euros !), comme cela avait été tenté lors du budget 2025.
Et d’autres attaques envisagées en direction du financement des associations et initiatives citoyennes culturelles sont toutes aussi inquiétantes, à l’instar des importantes baisses prévues sur le financement des programmes Création (131) et Transmission des savoirs et démocratisation de la culture (361), sur le FONPEPS, dispositif d’aide indispensable au soutien de l’emploi associatif ou encore sur les crédits alloués au Centre National de la Musique. C’est plus de 200 millions d’euros d’austérité sur la culture !
Plus globalement, le tissu associatif et citoyen qui maille les territoires est terriblement mis à mal par le budget 2026. Les Tiers-Lieux perdent 95 % de leur financement, l’ESS voit son budget baisser de 54 %, les services civiques subissent une coupe de 20%, l’insertion dans l’emploi par les contrats aidés perd 118 millions d’euros soit 76 % de ses aides, l’aide publique au développement perd 700 millions d’euros, et la liste est encore longue.
Au total, près de 90 000 emplois associatifs sont directement menacés. Cette politique du silence "#BudgetDuSilence" ne frappe pas des professions, mais une société tout entière. Elle oppose la logique comptable à celle du bien commun. Elle réduit à des lignes budgétaires ce qui fonde une nation : la possibilité de penser, de débattre, d’imaginer et de faire ensemble.
Nous ne demandons pas des privilèges. Nous demandons que la parole, la culture et l’esprit critique soient reconnus comme des investissements publics vitaux. Nous demandons que l’État assume pleinement son rôle de garant de la diversité culturelle, des droits fondamentaux, de l’accès à l’information, de la liberté de création et de la vie démocratique.
Face au budget du silence, nous appelons à un sursaut collectif. Celui de toutes celles et ceux qui croient que la culture, l’information, la création et l’expression citoyenne ne sont pas des dépenses superflues, mais les piliers d’un pays vivant et libre.