Le succès du cinéma se confirme

Rédigé par le Mardi 9 Avril 2019 à 07:19 | modifié le Mardi 9 Avril 2019 à [HEURE]


En 2018, les salles ont accueilli 41.6 millions de spectateurs, soit plus des 2/3 de la population française. Un nombre élevé qui toutefois se stabilise depuis 2016. Trois genres se sont particulièrement démarqués : les films d’action/aventure/science fiction/fantastique, les comédies et les drames ont engrangé, à eux seuls, plus des 2/3 des 200.5 millions d’entrées réalisées sur l’année.



"Une performance renouvelée pour une année cinématographique pourtant bousculée par la progression de nombreuses pratiques numériques, comme la SVoD par exemple, qui a séduit 1/3 des spectateurs cinéma en 2018" a déclaré Marine Boulanger, directrice du Pôle Cinéma & Entertainment de Médiamétrie. Bien qu’un peu plus âgé qu’auparavant, le spectateur cinéma a en moyenne 39.3 ans. Ce qui fait du 7e art le plus jeune des médias. Le spectateur cinéma se rend en moyenne près de 5 fois par an (4.8) dans une salle obscure et pour certains la sortie cinéma est un rituel incontournable et fréquent. Ainsi, les spectateurs assidus, qui ne représentent que 3.7% des spectateurs mais vont au cinéma plus d’une fois par semaine, réalisent à eux seuls 20,9% des entrées.

Quant aux spectateurs réguliers, qui fréquentent les salles au moins une fois par mois, ils pèsent plus de 46% des entrées.


Attiré par des salles de plus en plus innovantes et offrant toujours plus de services (espaces détente, snacking …), le spectateur cinéma anticipe et prépare sa sortie : ainsi l’achat de billet en ligne progresse et représente même près du quart des ventes de billets pour la grande exploitation. Puis, profitant de la répartition des salles sur l’ensemble du territoire, le spectateur, qu’il soit en voiture, en transports en commun, à pied ou en deux roues, n’est jamais très loin d’un des 2000 cinémas que compte l’hexagone ; il existe cependant des particularités selon les régions : quand en moyenne 63% des spectateurs vont au cinéma en voiture, 71% des Parisiens privilégient les transports en commun et 20% d’entre eux s’y rendent même à pied.
Arrivé à destination, plus d’un spectateur sur deux (56%) s’offre une confiserie ou une boisson à déguster avant ou pendant sa séance. Au global, les spectateurs cinéma continuent d’attribuer aux salles qu’ils fréquentent une note de satisfaction très élevée : 7.8/10 en 2018. Cette note s’élève même à 8/10 pour les moins de 25 ans.

Les spectateurs cinéma dans la dynamique de la SVoD

Si le nombre de spectateurs cinéma reste stable dans le temps, un tiers d’entre eux pratiquent désormais la SVoD en 2018. Fans de contenus, 60% de ces spectateurs SVoDistes se rendent sur leur plateforme tous les jours ou presque. Les spectateurs cinéma SVoDistes sont engagés : 96% envisagent de poursuivre leur utilisation d’un service SVoD pour les 6 prochains mois. Ils sont également satisfaits puisqu’ils attribuent une note de 8,3/10 à la plateforme qu’ils fréquentent. Enfin, 8% des spectateurs cinéma qui ne sont pas encore SVoDistes envisagent de le devenir prochainement. Si la SVoD est une pratique qui s’installe petit à petit, elle ne s’apparente toutefois pas à l’expérience cinéma, historiquement synonyme d’émotions, de plaisir et d’immersion pour les spectateurs.

Zoom sur des spectatrices cinéphiles, audacieuses et averties

Les femmes investissent aujourd’hui de nouveaux genres, tels que les films d’action et d’aventure, les films fantastiques et de science fiction, ainsi que, de façon moins attendue, les films d’horreur : leur proportion dans le public de ces films s’est accrue de 22% depuis 2006. Elles continuent néanmoins de privilégier les comédies, les drames, les comédies dramatiques et les films d’animation, qu’elles partagent en famille ou entre amis. 44% des femmes choisissent un film avant tout pour l’histoire (vs 35% des hommes). 35% d’entre elles sont sensibles à la Bande Annonce qui peut également influencer leur choix. Et ce choix est large puisque le cinéma, c’est 15 nouveaux films chaque semaine, 15 contenus exclusifs, pour une histoire renouvelée, tout au long de l’année, entre le 7ème art et son public.


Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé… En savoir plus sur cet auteur
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