Le SIRTI fait 4 propositions aux parlementaires dans le cadre des États généraux de l'info

Rédigé par le Mercredi 14 Février 2024 à 16:45 | modifié le Jeudi 15 Février 2024 à [HEURE]


Le SIRTI a répondu aujourd’hui à la consultation organisée par le groupe MIMP (Médias et Information Majorité Présidentielle) en vue de la rédaction du livre blanc à destination du comité de pilotage des États généraux de l’information. Le SIRTI a réitéré aux députés les 4 propositions présentées au groupe de travail "Avenir des médias d’information et du journalisme" fin janvier.



Ces propositions mettent en avant les enjeux de régulation du marché publicitaire, la reconnaissance des médias de l’audiovisuel local privé, la reconnaissance du média radio comme Service de Presse En ligne et enfin des garanties pour la compétitivité du média radio.
Le SIRTI a rappelé aujourd’hui aux parlementaires à la fois le rôle majeur des radios dans les territoires mais aussi les évolutions qui entravent les radios indépendantes. Alors que le modèle économique du média radio est mis en danger par l’arrivée de nouveaux acteurs du numérique et le lobbying actif des télévisions pour mettre fin à la régulation sur les secteurs interdits de publicité télévisée, les radios indépendantes doivent être plus que jamais soutenues et préservées, l’information dans les médias privés de proximité doit être au cœur des travaux des États généraux de l’information.
 

L'extension de l’encadrement de la publicité locale

D'abord, la protection du modèle économique des radios indépendantes face à un marché publicitaire de plus en plus sous tension. Elle passe par le nécessaire maintien de la régulation sur les secteurs interdits de publicité en télévision et l’extension de l’encadrement de la publicité locale aux plateformes numériques. Le SIRTI pointe également l’importance de la limitation de l’accès du service public de l’audiovisuel au financement publicitaire ainsi que l’importance de la réduction des mentions légales en radio, qui discriminent la radio vs les autres médias, particulièrement numériques.
Ensuite, la labellisation des acteurs de l’audiovisuel local privé, elle pourrait permettre la mise en place d’une fiscalité incitative avec un crédit d’impôt sur les investissements publicitaires sur les médias audiovisuels locaux.

Un accès facilité à la radio

Par ailleurs, le SIRTI propose un accès facilité du média radio à la reconnaissance de Service de Presse en Ligne (SPEL) de leurs sites internet. Si le SIRTI a déjà mis en place de nombreuses négociations sur le sujet, notamment autour des droits voisins, il demande d’engager une réforme concernant les critères de qualification SPEL.
Enfin, le SIRTI propose une garantie de compétitivité du média radio comme acteur essentiel de la diffusion de l’information. Pour cela, deux mesures sont essentielles, d’abord la garantie de l’accessibilité du média radio dans tous les objets connectés. Le SIRTI demande donc le maintien de la réception hertzienne en voiture tout comme la garantie d’accessibilité sur l’ensemble des supports numériques (téléphone, enceintes connectées...). Il rappelle aussi que des obligations comme les quotas de musique francophone ne s’appliquent pas à tous les acteurs. La législation sur les quotas de musique francophone doit donc être adaptée à l’ère du temps.

À la croisée des chemins

"Nous vivons une époque à la croisée des chemins où de grandes décisions doivent être prises pour préserver la substance du média radio, un média, gratuit, qui ne cesse d’évoluer et qui est aujourd’hui garant du pluralisme de l’information dans les territoires" a expliqué Christophe Schalk, Président du SIRTI.

Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé… En savoir plus sur cet auteur
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