Le 28 juillet 1976, la Cour constitutionnelle italienne rendait l’arrêt n°202, jugeant anticonstitutionnel le monopole d’État sur la radiodiffusion locale. Cette décision ouvrait la voie à la création de radios et télévisions privées locales, marquant un tournant majeur dans l’histoire de la communication italienne.
Cinquante ans plus tard, cette date-clé sera célébrée par l’émission d’un timbre spécial, programmée pour le 28 juillet 2026. L’émission de ce timbre s’inscrit dans la série thématique "Les Excellences du Patrimoine Culturel Italien", placée sous l’égide du ministère des Entreprises et du Made in Italy (MIMIT).
Marco Rossignoli, coordinateur d’Aeranti-Corallo, salue cette décision comme une reconnaissance importante du rôle des médias locaux dans le maintien du pluralisme de l’information. Depuis 1976, les radios et télévisions locales ont contribué à ancrer la diversité d’opinions dans le paysage médiatique italien, tout en participant activement à la vie démocratique dans toutes les régions du pays.
Radios locales : un demi-siècle de présence
La décision de la Cour constitutionnelle a marqué la fin d’un modèle centralisé de diffusion radiophonique, jusqu’alors dominé par l’État. Elle a permis à de nombreuses voix locales d’émerger, favorisant une plus grande proximité entre médias et citoyens. Le timbre prévu pour le 28 juillet 2026 se veut à la fois un symbole historique et une célébration du rôle de la radio locale dans la construction du paysage audiovisuel italien contemporain.
Depuis l’ouverture des ondes, les radios locales italiennes ont consolidé leur ancrage territorial, en proposant une information de proximité, des programmes culturels, musicaux ou encore communautaires. Ce timbre, au-delà de son rôle commémoratif, souligne l’importance de ces médias dans la diffusion d’une information libre, indépendante et pluraliste. À l’heure où les démocraties font face à des défis informationnels croissants, cette reconnaissance prend une résonance particulière.