Kiss FM : Calogero en travers de la gorge

Rédigé par le Mardi 19 Septembre 2017 à 06:43 | modifié le Mardi 19 Septembre 2017 à [HEURE]


Kiss FM vient de voir son show-case avec l'artiste purement et simplement annulé par la maison de disque, à peine 5 jours avant sa date. Un réseau national aurait exigé l'exclusivité à Nice. Autant dire que, dans cette station Indé de la Côte d'Azur on goûte assez moyennement à la plaisanterie.


"On a eu un coup de cœur pour le titre, on l'a rentré en programmation le 5 mai", explique Patrice Sidrac, le directeur de la radio azuréenne. Le titre plait aussi aux auditeurs, la radio a envie de le pousser encore un peu plus, et rapidement, l'idée d'un concert privé s'impose au sein de l'équipe.
"Nous contactons la maison de disque dès le mois de juin, et rapidement, nous nous mettons d'accord sur un show-case au mois de septembre." Pour Patrice Sidrac, il n'y a aucune raison que cet accord de principe soit remis en cause d'une façon ou d'une autre. "Il y a plus de 30 ans que je fais ce métier, je n'ai jamais eu besoin d'exiger plus de garantie que ça sur une parole donnée."

"S'ils m'avaient prévenu un mois à l'avance..."

Mais voilà. En fin de semaine dernière, Patrice Sidrac reçoit un premier coup de fil de la maison de disque, embarrassée. "Ils me disent que ce sera peut-être plus compliqué que prévu..." Et dimanche le couperet tombe. "On me dit clairement que mon show-case est annulé." Pourquoi ? "Parce qu'un réseau musical national exige l'exclusivité du premier concert de l'artiste sur Nice". Patatras.
Patrice Sidrac ne décolère pas. "S'ils m'avaient prévenu un mois à l'avance, j'aurais éventuellement pu l'admettre. Peut-être. Mais 5 jours avant ! Tout était bouclé, avec le partenariat prestigieux du Stade Allianz Riviera de Nice. Le jeu antenne pour faire gagner les places, les campagnes de communication, l'achat d'espace dans la presse locale...".

Contractualiser : indispensable

La maison de disque a fait savoir à Patrice Sidrac qu'elle rembourserait les sommes engagées. Mais le directeur de la station en tire une leçon amère. "Auparavant, on se tapait dans la main et le contrat était validé. C'est fini. Désormais, plus rien ne se fera chez moi sans contractualisation formelle. C'est bien dommage, mais c'est comme ça."
La Lettre Pro de la Radio n'a pas pu joindre la maison de disque avant de boucler cet article.

Spécialiste des notions de proximité, Jean-Charles est journaliste, consultant et formateur chez… En savoir plus sur cet auteur
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