En Europe, le déploiement du DAB+ se poursuit

Rédigé par le Lundi 18 Novembre 2019 à 08:00 | modifié le Lundi 18 Novembre 2019 à [HEURE]


Le dynamisme autour du DAB+ s’est largement confirmé lors de l’Assemblée générale du WorldDAB qui s’est tenue à Bruxelles les 5 et 6 novembre dernier. Ce deux journées ont attiré 107 membres de 30 pays pour faire le point sur le déploiement de cette technologie en Europe.



La communauté des constructeurs et équipementiers automobiles était largement représentée et a enregistré l’adhésion de Honda (11 constructeurs automobile sont déjà membres), démontrant si besoin était que le secteur de l’automobile s’empare du sujet. La directive européenne sur les communications électronique a été largement discutée, et notamment sa transcription dans le droit de chaque pays européen. La retranscription par l’Allemagne a d’ailleurs été annoncée au lendemain de l’Aseemblée général (pour rappel, la directive EECC demande l’intégration du DAB+ dans tous les récepteurs radio des véhicules neuf de classe M dès la fin 2020 et encourage l’intégration du DAB+ dans les récepteurs pour les particuliers).
 

L’importance des données associées (logo, metadata, radio hybride) nécessite une attention particulière de l’industrie. Les spécifications existent et sont constamment mises à jours. A ce titre, une nouvelle spécification a été publiée pour permettre la diffusion de message ciblés (par exemple d’un constructeur automobile vers ses véhicules pour un rappel). Sans se voiler la face, assurer la présence de la radio sur le tableau de bord reste un sujet prégnant.


Plus de pays adoptent le DAB+ et le font savoir

La diffusion en DAB+ prend racine dans de nouveaux pays, parmi lesquels les pays du Maghreb et la Tunisie en particulier. Un marketing de plus en plus créatif permet d’expliquer à l’auditeur tous les avantages du DAB+ aussi bien dans les pays en phase de déploiement (la Belgique par exemple, avec des campagnes très dynamiques qui accompagnent le lancement) que dans des pays plus matures (Pays-Bas, Italie, Australie). Plusieurs diffuseurs ont pu également expliquer les bénéfices tangibles qu’ils retirent de la diffusion en DAB+, chaque pays y trouvant un ou des intérêts parfois différents (stratégie de marque, revenus publicitaires), la progression de l’audience étant une constante. La diversité des retours d’expérience permet de se faire son opinion et de définir sa propre trajectoire. L’objectif des acteurs de l’industrie est de sécuriser le futur de la radio pour les auditeurs, une radio qui doit être pertinente, accessible et numérique.

En France aussi

En France, le CSA représenté notamment par Nicolas Curien, membre du Conseil, président du groupe radio, a pu brosser les progrès du déploiement et les opportunités qui s’ouvrent en 2020 et 2021, notamment pour la couverture routière. Une consultation est d'ailleurs en cours sur le site du CSA pour définir la feuille de route au-delà de 2020
L’opportunité représentée pas le DAB+ n’est pas complètement transformée – en effet seuls 28% des récepteurs de domicile vendus en Europe et 37% des véhicules neufs sont compatibles DAB+. C’est à la fois un manque à gagner financier et un risque temporel. Ainsi, le prix de vente moyen d’un récepteur DAB+ est 117€ en Europe. Tout délai dans le déploiement laisse la porte ouverte à d’autres acteurs.


Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé… En savoir plus sur cet auteur
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