Des auditeurs privés de radio au bout du monde

Rédigé par le Jeudi 5 Janvier 2017 à 06:50 | modifié le Mercredi 4 Janvier 2017 à [HEURE]


"Coupés du monde... C’est le sentiment mais aussi une réalité que vivent au quotidien la population de certaines îles, comme à Makatea" explique le site de Polynésie 1ère. Il faut dire que, depuis le 1er décembre, la diffusion en ondes moyennes a été supprimée. "Une décision nationale qui affecte un bon nombre de familles, pour qui la radio est encore le seul lien avec le reste du pays".



Voilà un mois que toute diffusion en AM, en modulation d’amplitude, est arrêtée sur la Polynésie française. La fréquence des 736 kHz reste muette dans les archipels. La grande majorité des îles des archipels sont couvertes par la bande FM. Au total 48 émetteurs sont au service du public, mais vu l’immensité du pays, des zones restent éloignées des ondes.

"Nous n'avons pas le choix. On nous dit de couper donc on coupe" a expliqué Noella Tau, directrice de l'antenne Radio à Polynésie 1ère. Depuis la décision d'arrêter la fréquence 736 kHZ, décision prise à Paris, les auditeurs n'ont d'autres solutions que de se tourner vers le flux internet. Mais "Ii devrait renforcer la puissance de la FM" a également précisé Noella Tau pour répondre à la suppression des ondes AM.

Une ouverture sur le monde

"C'est le seul moyen pour les habitants de Makatea notamment d'avoir des informations sur la météo, sur les liaisons maritimes, quand est-ce que les bateaux arrivent, c'est très important parce qu'ils sont éloignés. C'est important pour avoir les informations locales, régionales, nationales. C'est important parce que c'est le seul moyen d'ouverture au monde pour ces gens-là" a expliqué une habitante de l'île au site TNTV. À Makatea (une centaine d'habitants), "il n'y a pas d'internet, le réseau GSM est peu fiable, mais il y a tout de même la télévision". 
 

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Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé… En savoir plus sur cet auteur
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