Création d’une association contre la disparition des radios

Rédigé par le Vendredi 17 Novembre 2017 à 09:00 | modifié le Vendredi 17 Novembre 2017 à [HEURE]


Le peuple suisse sera appelé à voter sur l’initiative "No Billag" le 4 mars 2018. "Un désert audiovisuel : voilà à quoi ressemblerait le paysage médiatique romand si l’initiative "No Billag" devait être acceptée le 4 mars prochain" prévient une jeune association. En Suisse, l'association contre la disparition des radios et TV a été créée afin d’empêcher une telle issue. Ce ne sont pas moins de 19 chaînes de radios et de TV qui seraient touchées. En Suisse romande, quelques radios pourraient survivre à Genève et Lausanne.



"Il faut dire non à "No Billag" car cette initiative entraîne la disparition des sept chaînes TV concessionnées en Suisse romande (Canal Alpha, Canal 9, La Télé, Léman Bleu, RTS 1, RTS 2, Telebielingue). L’initiative touche aussi 12 chaînes radios de Suisse romande (Canal 3, Couleur 3, Espace 2, La Première, Option Musique, Radio Chablais, Radio Cité, Radio Fribourg, RFJ (Jura), Rhône FM, RJB (Jura Bernois), RTN (Neuchâtel). Tous ces acteurs, privés et publics, coexistent et collaborent parfaitement depuis de nombreuses années" rappelle dans un communiqué l'association contre la disparition des radios et TV.

Prenons l’exemple du canton de Fribourg. Il dispose aujourd’hui de deux radios régionales dans les deux langues du canton. Les téléspectateurs ont le choix entre une TV régionale et la RTS, sans compter de multiples chaînes étrangères disponibles sur les écrans. "Si le soutien financier public devait disparaître, les Fribourgeois n’auraient plus que les chaînes TV étrangères. Et ce ne sont pas TF1 ou M6 qui vont relater l’actualité et montrer des images de la région. Notre démocratie directe a besoin de médias indépendants et ancrés dans leurs régions".
Dans le cas particulier de la votation "No Billag", plusieurs acteurs ne peuvent pas s’engager financièrement. C’est plus particulièrement le cas de la RTS, soumise à un devoir de neutralité même si elle est la principale concernée.

Créée le 5 octobre 2017, l’association contre la disparition des radios et TV lutte donc contre "la destruction de 19 radios et TV romandes et vous remercie de votre don, petit ou grand. Les auditeurs peuvent aussi adhérer à l’association sur non-nobilag.ch. La cotisation est de 20 francs au minimum pour les personnes privées et de 200 francs au minimum pour les personnes morales. Philippe Zahno (président de l’Union des Radios Régionales Romandes) et  Vincent Bornet (président de l’Association des Télévisions régionales romandes) font partie des membres fondateurs

Brulhatour est le rédacteur en chef du magazine La Lettre Pro de la Radio et le directeur associé… En savoir plus sur cet auteur
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