Cela fait plusieurs semaines que je voyage d’un pays à l’autre… sans bouger de mon canapé. Mon terrain d’exploration : les radios de notre bon vieux continent.
Un tour d’Europe sonore, une virée au cœur des radios thématiques : rock, electro, oldies… Et là, un phénomène fascinant apparaît. En Allemagne, en Angleterre, en Italie : une radio rock est vraiment une radio rock. Pas un intrus, pas une dérive pop de dernière minute pour "faire plaisir". En Belgique et aux Pays-Bas : l’electro, c’est l’electro, point barre. En Suède ou même en Hongrie ou en Russie — oui, même là où la liberté d’expression et donc de diffusion n’est pas un long fleuve tranquille — les radios oldies restent… oldies. Cohérentes, assumées, lisibles.
Un tour d’Europe sonore, une virée au cœur des radios thématiques : rock, electro, oldies… Et là, un phénomène fascinant apparaît. En Allemagne, en Angleterre, en Italie : une radio rock est vraiment une radio rock. Pas un intrus, pas une dérive pop de dernière minute pour "faire plaisir". En Belgique et aux Pays-Bas : l’electro, c’est l’electro, point barre. En Suède ou même en Hongrie ou en Russie — oui, même là où la liberté d’expression et donc de diffusion n’est pas un long fleuve tranquille — les radios oldies restent… oldies. Cohérentes, assumées, lisibles.
Et puis il y a nous
Chez nous, quand j’écoute une radio rock, soudain, paf : un son qui n’a rien de rock vient casser l’ambiance. Même scénario chez d’excellents confrères electro : un titre improbable déboule et ruine la cohérence du format. Et que dire de certaines radios oldies, censées préserver la musique patrimoniale, qui se mettent à jouer… des nouveautés.
Alors, d’où vient ce grand écart permanent ? De ce qui empêche nos radios thématiques d’être… thématiques : les quotas. Bienvenue en France, le pays où la programmation musicale n’est pas une affaire d’oreille, mais de calculatrice. Ici, on n’accorde pas sa grille : on l’optimise pour éviter le carton jaune de l'ARCOM. Chez nous, impossible d’offrir une radio 100% cohérente, même quand l’auditeur en rêve. Il faut respecter ses quotas… pendant que ton concurrent, une plateforme made in US, vient te piquer tes auditeurs sans aucune règle à suivre.
Alors, d’où vient ce grand écart permanent ? De ce qui empêche nos radios thématiques d’être… thématiques : les quotas. Bienvenue en France, le pays où la programmation musicale n’est pas une affaire d’oreille, mais de calculatrice. Ici, on n’accorde pas sa grille : on l’optimise pour éviter le carton jaune de l'ARCOM. Chez nous, impossible d’offrir une radio 100% cohérente, même quand l’auditeur en rêve. Il faut respecter ses quotas… pendant que ton concurrent, une plateforme made in US, vient te piquer tes auditeurs sans aucune règle à suivre.
Aujourd’hui, la radio musicale est en danger
Pas uniquement à cause des quotas, certes — mais ils portent une part non négligeable de responsabilité dans l’érosion du média. Quand on empêche les formats de s’assumer, quand on bride la ligne artistique au nom d’une équation statistique, on scie la branche sur laquelle on est assis.
Alors espérons que nos politiques soient moins tournés vers "les lobbyistes déconnectés de la réalité". Qu’un jour, ils votent "l’abolition de la “peine de mort des radios musicales". Qu’ils libèrent enfin les énergies, qu’ils laissent les radios être elles-mêmes : libres, cohérentes, identitaires.
Parce qu’une radio qui ne peut pas être ce qu’elle est… finit par ne plus être écoutée du tout.
Alors espérons que nos politiques soient moins tournés vers "les lobbyistes déconnectés de la réalité". Qu’un jour, ils votent "l’abolition de la “peine de mort des radios musicales". Qu’ils libèrent enfin les énergies, qu’ils laissent les radios être elles-mêmes : libres, cohérentes, identitaires.
Parce qu’une radio qui ne peut pas être ce qu’elle est… finit par ne plus être écoutée du tout.