Bolz Radio : un bouquet très fleuri

Rédigé par le Lundi 7 Juillet 2014 à 07:20 | modifié le Lundi 7 Juillet 2014 à [HEURE]


Benjamin Lépine raconte comment et pourquoi il a créé un bouquet de sept webradios que l'on peut écouter sur bolzradio.fr. "J'ai créé plusieurs radios pour qu'un auditeur qui, sur le moment, choisit un autre style musical, ne s'en aille pas ailleurs", raconte-t-il.


LLP - Benjamin, pourquoi avez-vous créé un bouquet de radios et pas une seule radio ?
BL - L'idée principale de Bolz Radio était de décloisonner les styles musicaux sans oublier nos racines. J'avais envie de mélanger les genres parce que j'ai toujours écouté toutes sortes de musiques, c'est d'ailleurs le cas d'à peu près tout le monde aujourd'hui. Avoir plusieurs radios permet à la fois de garder un auditeur qui au lieu d'aller voir ailleurs va écouter une autre de nos radios et de satisfaire ceux qui ont une envie précise sur le moment.

LLP - Qu'est qui selon vous est important pour marquer la cohérence d'un bouquet de webradios ?
BL - On a pris le parti de garder le nom et logo Bolz pour toutes nos radios, ça me paraissait essentiel dans le sens où les styles sont voisins.

LLP - Pouvez-vous en dire davantage sur "l'esprit" Bolz Radio ?
BL - C'est la liberté avant tout. On a comme tous nos collègues été inspirés par des radios bien installées mais on s'en est bien démarqué grâce à la liberté offerte par internet. On peut mélanger dans le même quart d'heure Albin de la Simone, MGMT, Arcade FIre et Cesaria Evora. On se place à l'opposé de la musique commerciale mais si la musique qu'on diffuse est récupérée par les radios FM, on ne change rien, on n'est exigeant mais pas élitistes. C'est pas parce qu'un album a du succès qu'il n'est pas bon.

LLP - Pourquoi ce nom "Bolz Radio" ?
BL -  A l'origine de Bolz Radio, il y avait une bande de copains qui avaient la vingtaine, écoutaient des musiques très différentes (à l'époque ça pouvait aller de Korn à Ska-P en passant par la Mano Negra, Björk, Eminem et d'autres beaucoup moins avouables) et s'étaient donné le nom de Balls'Club en référence à l'expression anglophone "balls / no balls". Plus tard, le Balls'club se transformera en Bolz Klub (ce qui est autrement plus élégant) et existera essentiellement sous la forme d'un site web absolument inutile mais qui me donnera l'idée d'une webradio d'abord nommée Radio Bolz Klub puis Radio Bolz One et enfin Bolz Radio.

LLP - Comment l'histoire a-t-elle commencé ?
BL - Mon premier projet de webradio remonte au début des années 2000, j'étais prêt à investir dans un serveur quand j'ai lu un article sur le site du journal Libération qui présentait Radionomy. Bolz Radio est officiellement née le 15 septembre 2008, j'ai ensuite créé Songz Bolz et Bolz 2 au printemps 2009. On a ensuite ajouté Blue Zone Bolz et Jazz in Bolz (en juin 2009), Rock N' Bolz (en décembre 2009) et Urban Bolz (en juin 2010).

LLP - Parlez-nous brièvement de chacune de vos radios… 
BL - Blue Zone Bolz est consacrée au downtempo. L'idée était de diffuser un genre de chill-out sans se limiter aux musiques lounges qui peuvent vite devenir barbantes. Jazz in Bolz explore l'influence du jazz sur les musiques électro et inversement, mais on y passe aussi les classiques. Rock N' Bolz fait plutôt dans le rock indé, Urban Bolz comme son nom l'indique dans les musiques dites urbaines (hip hop, soul, rnb...) et Songz Bolz mêle nouvelle scène française et musiques folk.

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