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Il y a bien longtemps, alors que je travaillais pour une défunte radio qui portait le nom d'une ancienne glorieuse, mais le millésime suivant (ne comptez pas sur moi pour être plus précis, on ne va pas vous mâcher le boulot, non plus), nous avons eu droit à ce qui s'est avéré depuis comme la 8e plaie d'Égypte : un consultant américain.
Nous ne savions pas alors, qu'à l'instar de certaines algues, d'animaux nuisibles, l'espèce allait se reproduire, se répandre, et qu'il deviendrait impossible de s'en débarrasser. Ainsi naquit la variante locale, toujours affublée de son fameux appendice : le PowerPoint, qui allait faire tant de dégâts dans notre métier. La facilité appuyée sur le bras de la suffisance entrait dans notre métier pour y semer l'uniformisation, le formatage, l'ennui et les catastrophes industrielles, à grands coups d'études sociologiques bidon et de formules creuses.
Les auditeurs du XXIe siècle n'ont que foutre des règles édictées en 85 (alors déjà fort peu adaptées à notre marché) et rares sont les exemples d'un format acheté clé en main qui fonctionne directement sans une sérieuse adaptation locale. La radio ne peut avancer qu'en s'appuyant sur 2 jambes : les fondamentaux radiophoniques (c'est-à-dire la grammaire radiophonique à laquelle nos auditeurs ont été éduqués et ça, ça n'est dans aucun PowerPoint) et l'ancrage local (l'adaptation du programme à son public, son territoire…). Les programmes qui fonctionnent sont dirigés par des gens de mémoire, qui connaissent le métier et l'histoire de leur média, de ses réussites, de ses erreurs. Et de ces connaissances, des enseignements qu'ils en ont tirés, ils se régalent de pouvoir créer, inventer, séduire, surprendre…
Scandons tous ensemble : fuck le PowerPoint ! Point de programme préétabli adaptable à l'infini !
Nous sommes condamnés à inventer, à créer, à comprendre nos auditeurs, et surtout savoir, avant eux, ce qu'ils vont aimer.
Quel kif, non ?
Nous ne savions pas alors, qu'à l'instar de certaines algues, d'animaux nuisibles, l'espèce allait se reproduire, se répandre, et qu'il deviendrait impossible de s'en débarrasser. Ainsi naquit la variante locale, toujours affublée de son fameux appendice : le PowerPoint, qui allait faire tant de dégâts dans notre métier. La facilité appuyée sur le bras de la suffisance entrait dans notre métier pour y semer l'uniformisation, le formatage, l'ennui et les catastrophes industrielles, à grands coups d'études sociologiques bidon et de formules creuses.
Les auditeurs du XXIe siècle n'ont que foutre des règles édictées en 85 (alors déjà fort peu adaptées à notre marché) et rares sont les exemples d'un format acheté clé en main qui fonctionne directement sans une sérieuse adaptation locale. La radio ne peut avancer qu'en s'appuyant sur 2 jambes : les fondamentaux radiophoniques (c'est-à-dire la grammaire radiophonique à laquelle nos auditeurs ont été éduqués et ça, ça n'est dans aucun PowerPoint) et l'ancrage local (l'adaptation du programme à son public, son territoire…). Les programmes qui fonctionnent sont dirigés par des gens de mémoire, qui connaissent le métier et l'histoire de leur média, de ses réussites, de ses erreurs. Et de ces connaissances, des enseignements qu'ils en ont tirés, ils se régalent de pouvoir créer, inventer, séduire, surprendre…
Scandons tous ensemble : fuck le PowerPoint ! Point de programme préétabli adaptable à l'infini !
Nous sommes condamnés à inventer, à créer, à comprendre nos auditeurs, et surtout savoir, avant eux, ce qu'ils vont aimer.
Quel kif, non ?
